mercredi 21 octobre 2015

Dossier du jour : Retour vers le Futur Enfin Présent ....

Dossier du jour : Égalité de traitement ; Respect des salariés et Égalité de traitement pour tous !




RETOUR VERS LE PRÉSENT ….



L’Europe et la France sont au bord de la rupture, les politiques d’austérité ont engendré les crises financières et économiques, le chômage massif et la pauvreté : l’Europe compte 24 millions de chômeurs, 85 millions de ses habitants vivent sous le seuil de pauvreté et 60 % des nouveaux emplois créés sont des emplois à temps partiel, précaires en grande majorité. Les nationalismes, le racisme et la xénophobie sont les autres conséquences de ces politiques désastreuses, entrainant les peuples européens à s’opposer entre eux sur fond de repli nationaliste et communautariste. 

Poursuivre ces politiques « austéritaires », s’attaquer encore et toujours aux droits des travailleurs, à leurs protections sociales, déréglementer la législation du travail et augmenter la durée légale du travail dans ce contexte, c’est tout simplement faire basculer plusieurs dizaines de millions de personnes dans le chômage et la pauvreté.


A contrario, utiliser tous les leviers pour renouer avec la croissance qui paraît-il est en marche… en s’assignant l’objectif du plein emploi et la lutte contre les inégalités et la précarité réconcilierait les citoyens et les travailleurs avec la construction européenne.
 
Cela nous orienterait vers l’Europe des peuples et des nations qui coopèrent entre elles plutôt qu’elles ne livrent leurs populations au marché et aux lois de la concurrence.

Un de ces leviers de croissance est assurément une nouvelle réduction du temps de travail à l’échelle européenne et nationale et surtout à une égalité entre les pays.
Alors que la commission européenne a annoncé la réouverture de la directive temps de travail, nous proposons à toutes les organisations syndicales européennes, au travers de la confédération européenne des syndicats, de lancer une grande campagne pour cet axe de travail.


Des arguments pour aller vers une meilleure répartition et un réel respect du travail effectué et travail payé…
La réduction du temps de travail –  quelle conséquence réelle ?

Contrairement aux idées reçues, la réduction du temps de travail est une réalité de longue date : entre 1970 et 2010, la durée réelle du temps travail est en baisse dans tous les pays de l’OCDE.
Les gains de productivité et les ruptures technologiques sont à l’origine de cette baisse de la durée réelle du temps de travail.
En période de crise comme lors des chocs pétroliers précédents ou encore des crises financières et économiques actuelles, la RTT est massivement utilisée : elle est imposée par le patronat et payée par les salariés au travers du chômage, de la précarité, des temps partiels et de l’utilisation massive du chômage partiel.
 
Le vrai débat se situe donc entre, d’une part, une RTT imposée aux salariés par le patronat, subie et payée par les salariés au travers du chômage et de la précarité et, d’autre part, une RTT choisie, encadrée par la loi et négociée par accords collectifs de branches et d’entreprises.
Mieux vivre et travailler mieux : concilier productivité, qualité du travail, santé et sécurité des travailleurs
Historiquement la RTT a été conquise pour permettre aux salariés d’être en meilleure santé et améliorer leur sécurité au travail

Ce fut le cas de la journée de 8 heures, de la semaine de 40 heures puis celle des 35 heures hebdomadaires. La directive sur le temps de travail à l’échelle européenne a d’abord été adoptée pour assurer aux travailleurs une meilleure santé et une meilleure sécurité face à leurs employeurs.
Les semaines de congés payés, les congés paternité et maternité, les temps de repos obligatoires, de récupération sont aussi des réponses pour améliorer la vie et protéger la santé des travailleurs face à leurs employeurs.
Contrairement à ce que fait croire le patronat, l’augmentation de la productivité horaire est directement liée à la baisse du temps de travail.

Dans son rapport de 2013 [2] sur la prévention des maladies professionnelles, l’OIT a chiffré le coût du mal-travail à 4 points de PIB par an. Ce niveau est jugé sensiblement équivalent au sein de l’Union européenne, selon cette même étude. Agir pour préserver la santé des salariés est aussi efficace pour les comptes sociaux et sur le plan économique.

Selon l’INSEE, les 35 h sont à l’origine de gains de productivité de 4 à 5 % pour les entreprises
Suite aux 35 h, en 2004, la France se place au 2e rang mondial pour la productivité horaire du travail (devant les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon, le royaume Uni, l’Italie,…) et à 20 % au-dessus de la moyenne européenne.

La nouvelle RTT applicable s’attaquerait aux inégalités et à la précarité : RTT négociée et choisie par les salarié-e-s face à la RTT imposée par le patronat.




Un constat : Les inégalités se sont creusées en France.
Si la durée légale du temps de travail en France est fixée à 35 heures hebdomadaires, la durée effective moyenne par salarié est de 39 heures et celle des travailleurs à temps partiel est de 23,5 heures
. En 1983, 9 % des salariés étaient à temps partiel, ils ou plutôt elles représentent 20 % aujourd’hui.


En effet, huit salariés à temps partiel sur dix sont des femmes et neuf sur dix travaillent dans le tertiaire ;Or, 60 % des travailleurs à temps partiels subissent le temps partiel et souhaiteraient exercer leur activité à temps plein.

Aujourd’hui, les salariés travaillent bien plus que 35 h
La durée réelle du travail en France est d’environ 36 heures hebdomadaires (temps plein et partiel inclus.), nous nous situons au-dessus de l’Allemagne dans ce domaine. 

En réalité, elle est de 39 h 30 heures pour les temps pleins. Les cadres travaillent en moyenne 44 h 30 par semaine (et 46 h 30 pour ceux qui sont au forfait jours), les techniciens 42 h 30 par semaine. Ces chiffres sont sous-estimés, car nombreux sont les salariés qui effectuent des heures supplémentaires sans paiement ni récupération (les professions techniciennes disent que c’est le cas pour 50 % de leurs heures supplémentaires). Les technologies de l’information et de la communication amplifient ce phénomène et conduisent à une intensification du travail et à un brouillage des frontières entre vie privée et vie professionnelle. 75 % des cadres disent utiliser les outils numériques à des fins professionnelles en-dehors de leur lieu et temps de travail, on assiste ainsi à une explosion du travail au noir.
Ainsi, du fait du numérique et de l’assouplissement des 35 h avec l’augmentation des plafonds d’heures supplémentaires, on assiste à un mouvement d’augmentation du temps de travail, de la charge de travail et de l’intensification du travail des salariés à temps complet.

En France, pour les salariés à temps complet, l’essentiel de la baisse de la durée hebdomadaire s’est accompli entre 1966 et 1982. Elle est passée d’environ 45,5 heures à un alignement sur la durée légale, soit 40 puis 39 heures en 1982. Mais l’explosion des temps partiels et des contrats courts qui s’est généralisée dans tous les pays développés à partir des années 70 a contribué à une RTT imposée par le patronat et subie par les salariés.

Les meures européennes et nationales prises au nom de la compétitivité et des emplois visant à augmenter la durée légale du temps de travail, ou à la contourner pour y déroger, ont toutes abouti à l’échec : croissance atone voire déflation, explosion de la précarité, chômage de masse. Casser ce cycle « austéritaire » passe par une nouvelle RTT sans perte de salaires à l’échelle nationale et une nouvelle directive européenne baissant le temps de travail hebdomadaire.

Nous souhaitons un grand débat national et européen sur ces propositions à commencer par un état des lieux réel sur l’application de la directive européenne dans les pays de l’Union et sur l’impact de la RTT en France. Nous souhaitons que ce débat fasse la lumière sur les effets des politiques d’aides publiques et d’exonération de cotisations sociales depuis ces vingt dernières années, notamment leurs effets sur la recherche, la production industrielle, les exportations, l’impact sur les services publics, le financement de la protection sociale, la croissance, l’emploi et les salaires.

C’est pourquoi la CGT se lance dans une campagne d’action ou l’ensemble des salariés sera acteur pour une vrai réforme et un réel respect des droits; pour que chacun puisse réellement travailler correctement en demandant une réelle application des 35h ce qui doit se traduire par le passage d'un accord de branche suivant les secteurs d'activités.  Le but étant de faire respecter et enfin améliorer réellement les conditions de travails.
A ce jour nous savons tous que le travail  non déclaré  c’est généralisé de façon massive…, au sein de notre entreprise combien de salariés font-ils des tâches qui ne sont pas de leurs ressort et combien acceptent de travailler en dehors des heures définit par leurs contrat ????? 

La seule solution est la mise en place de Règles Obligatoires pour le bien de tous les salariés ! 

si vous aussi vous souhaitez voir une autre application dans notre société;  et un réel respect de vos prérogatives  

Rejoignez nous ENSEMBLE PROPOSONS DE RÉELLES SOLUTIONS !
A Suivre !

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