vendredi 15 décembre 2017

#Questions CE -ODJ DECEMBRE 2017


 NOS INTERROGATIONS


 A Suivre - Bon Week-end

#Dossier du Vendredi - Accord Teletravail et Droit a la déconnexion

 #Digitalisation - Droit et Travail - Accord d'entreprise



L'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail, en partenariat avec la CGT, propose une marche à suivre en ligne destinée à faciliter les négociations d'accords sur la qualité de vie professionnelle liées à la transformation numérique. 
Et à s'assurer de sa mise en application.

Il ne suffit pas de proclamer le doit à "se débrancher"' pour qu'il soit appliqué. 

Entré en vigueur le 1er janvier 2017 dans les entreprises de plus de 50 salariés, il reste bien souvent incantatoire. Près de huit cadres sur dix continuent de consulter courriels et SMS professionnels pendant leur temps libre, selon un sondage Ifop.

La frontière entre vie personnelle et professionnelle se brouille de plus en plus. 
Les responsables et directeurs des ressources humaines estiment que près de huit cadres de leur entreprise sur dix sont amenés à travailler en-dehors de leur temps de travail et même six collaborateurs non cadres sur dix, selon le baromètre de l'observatoire Cegos publié le 5 décembre. Des résultats en forte augmentation depuis 2015. D'où la nécessité de réguler les usages des nouvelles technologies dans l'entreprise. 

Outils en ligne   

La CGT via l'Ugict-CGT, syndicat CGT des cadres ingénieurs et techniciens, en partenariat avec l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), a planché sur un outil en ligne visant à aider syndicats et directions à négocier sur les questions de qualité de vie au travail liées à la transformation numérique, présenté le 20 novembre.
En Effet :
Avant de produire un texte dans l'urgence, il est nécessaire d'établir un état des lieux pour mieux anticiper ce qui pourrait freiner l'application de l'accord, dans les faits. Le mode d'emploi propose douze questions incontournables à se poser au préalable. 
Un logiciel permet ensuite d'interpréter les résultats du questionnaire et de mettre en évidence les nœuds à démêler avant d'espérer une application effective du droit à la déconnexion.
Une application pour laquelle nous appelons les syndicats en place (CFDT et CFTC) et qui négocient actuellement un accord de TELETRAVAIL  dans notre entreprise a consulter. 

Mail d'absence automatique

Des fiches thématiques émettent aussi des propositions pour rendre davantage réaliste l'application au droit à "se débrancher".  
Comme "programmer automatiquement un mail de réponse disant "je suis absent et prendrai connaissance de votre sollicitation durant mes horaires de travail…" lorsque les salariés reçoivent un message en dehors de leur temps de travail ".
Autre conseil concret: prévoir dans l'accord, "au retour des congés (maternité, paternité, maladie, congés payés…), du temps durant lequel le salarié est libéré et sa charge de travail pour pouvoir se mettre à jour des changements intervenus durant son absence, de façon à éviter que les salariés ne soient obligés de recommencer à travailler durant leurs congés, ou surchargés à leur retour"; ou  encore, "mettre en place des plages de déconnexion pendant le temps de travail, notamment lors des réunions". A l'instar de ce que prévoit l'accord transformation numérique d'Orange, pionnière en la matière.

Voila un exemple d'évolutions positives et de propositions concrêtes qui pourrait tout a fait avoir une place dans un accord d'entreprise et permettrait de centrer sur le fond du problème !

 Source : CGT - BFM - Rozenn le Saint - 08/12/2017

En savoir plus: Des mesures applicables

BONNE FIN DE SEMAINE A TOUS ET TOUTES 


jeudi 14 décembre 2017

#Evolution des Status Cadre / Non Cadre - Nego en cours

A SAVOIR: Suite à la suppression de l’Agirc, la caisse de retraite complémentaire des cadres, des négociations sur la «notion d’encadrement» vont avoir lieu du 21 décembre à mars 2018.



L’enjeu est de reconstruire un statut de l’encadrement "ENCADRE" assurant une reconnaissance de la qualification et des droits pour permettre un professionnalisme. 
CADRE/NON CADRE:en effet le respect des droits et devoirs est une nécessité - la différence doit être visible et factuelle et pas uniquement sur la fiche de paie !
La CGT et son UGICT défendront les propositions suivantes lors des négociations sur la « notion d’encadrement » qui vont s’ouvrir le 21 décembre. 

Ces questions nous concernent toutes et tous, l’enjeu c’est de gagner des droits nous permettant de redonner sens au travail, de faire primer l'éthique professionnelle sur le management par les coûts. 
Il s’agit d’arrimer les missions à l’intérêt général, gagner la reconnaissance et le paiement des qualifications, relancer l’ascenseur social avec de vrais déroulés de carrière, construire le « professionnellement engagés et socialement responsables ».  
Alors que la révolution numérique est instrumentalisée contre le salariat, le statut de l’encadrement doit permettre aux salariés qualifiés d’exercer pleinement leurs responsabilités. 
Le statut de l’encadrement doit être défini au niveau de l’ensemble des branches professionnelles. Pas question que ce soit le patronat, qui, dans l’entreprise ou la branche, puisse décider unilatéralement qui relève ou non de l’encadrement.
Le périmètre du statut de l’encadrement doit être défini à partir du contenu du travail, des fonctions exercées, du niveau de qualification et de responsabilité. Il doit couvrir la diversité de l’encadrement, et ne peut donc se limiter aux seuls encadrants
La reconnaissance salariale de la qualification, la garantie d’un déroulement de carrière et un droit à la mobilité  localement et sans sortir de son entreprise
 Alors que les écarts salariaux entre les hommes et les femmes sont d’autant plus importants que l’on monte dans la hiérarchie de l’entreprise, ces dispositions sont fondamentales pour garantir l’égalité femme/homme. Il s’agit aussi de lutter contre le déclassement dont sont notamment victimes les jeunes diplômés et l’exclusion des seniors. L’enjeu, dans le cadre de la sécurité sociale professionnelle que revendique la CGT est de gagner des droits attachés à la personne quel que soit son contrat de travail ou son employeur.
 Une protection sociale pour garantir la continuité du niveau de vie en cas de retraite, chômage, maladie ou projet familial 

Les allocations chômage ou le montant des pensions doivent être proportionnels au salaire !

L’exercice de l’éthique professionnelle et de la liberté d’expression, indispensable au plein exercice de la responsabilité 
Pour cela, l’Ugict-CGT propose la mise en place d’un droit d’alerte, de refus et d’alternative (dans lequel s’intègrerait un statut pour les lanceurs d’alerte), pour garantir l’exercice du professionnalisme contre le Wall Street management.
Évaluation et management   
Le droit à une évaluation transparente, fondée sur des critères objectifs et valorisant le collectif de travail, l’autonomie et l’initiative. 
Temps de travail  
Tout travail doit faire l’objet d’un décompte horaire, a priori ou a posteriori, les durées maximales de travail et minimum de repos doivent s’appliquer à l’encadrement, comme à l’ensemble des salariés. 
Un droit à la déconnexion doit en garantir le respect, comme pour les congés. L’objectif est de gagner une réduction effective de notre temps et charge de travail.

Note au 11/12/17 : un décryptage détaillé et une liste exhaustive de propositions sont en cours de rédaction -source : UGICT - le 11 Décembre 2017

A Suivre: Mutuelle et Accord en entreprise que ce passe t'il en cette fin d'année ?

                                                           Bonne Journée
 

mercredi 13 décembre 2017

#Stress et Pression en entreprise..

L’hyperstress au travail, fruit du « s’adapter sans cesse »


Après le burn-out, le bore-out ou la maladie de tako-tsubo, l’entreprise semble avoir créé une nouvelle pathologie : l’hyperstress. 
 (source: Le Monde / UGICGT) 

Selon une étude menée entre 2013 et 2017 par le cabinet Stimulus, 24 % des salariés français seraient dans un état d’« hyperstress ». Lorsqu’on tombe pour la première fois sur ces chiffres, on se dit : tiens, ils ont trouvé une nouvelle maladie corporate ! En effet, si l’on ne sait plus très bien où en est la production industrielle de l’Hexagone, une chose est sûre : notre pays usine des pathologies professionnelles à la chaîne avec autant de ferveur que des robots mixeurs durant les « trente glorieuses ».

Un rapport publié en 2008 par l’Organisation mondiale de la santé plaçait même la France à la troisième place des pays recensant le plus grand nombre de dépressions liées au travail. Burn-out, bore-out, brown-out, tako-tsubo, la litanie terminologique des misères induites par l’activité professionnelle n’a cessé de s’étendre ces dernières années, sans réussir à endiguer la propagation d’un mal-être généralisé et protéiforme. Avec 24 % d’hyperstressés, l’entreprise française semble s’orienter vers une situation où le normal et le pathologique pourraient à terme fusionner, pour accoucher d’une véritable patho-normalité.

« Comment ça va, ce matin ?, vous demanderait alors votre collègue, dans ce contexte où le malaise psychique serait devenu aussi courant que le rhume en hiver.
Je reviens tout juste de burn-out et, comme le patron m’a interdit d’aller aux toilettes pendant mes heures de service malgré mon problème de prostate, je sens monter un léger hyperstress. Mais c’est tout à fait supportable. »

Comparativement au stress, qui conduisait à se ronger les ongles, on peut se demander si l’hyperstress ne pourrait pas déboucher sur le fait de se dévorer carrément le bout des doigts
Dans ce monde où la culture de la lutte a progressivement laissé place à une culture victimaire, l’hyper­stress, dernier barreau sur l’échelle de la mesure du stress psychologique, touche prioritairement les secteurs de la santé humaine...


Définitions:
Définition d’un syndrome moderne croissant
Le bore out est un terme récent mis en avant depuis quelques années et qui est caractérisé par le désintérêt ou l’ennui dans le travail. C’est donc l’opposé du syndrome de burn-out bien que les conséquences puissent être semblables.
Beat Schulze, sociologue et psychologue à l’université de Zurich réalise des recherches dans le domaine de la prévention du stress et du burn-out. Il définit le bore-out comme un épuisement professionnel dû à une insuffisance de sollicitations professionnelles, cause d’un ennui profond qui crée des doutes sur la valeur ou le sens du travail qu’accomplit le salarié. La perte d’intérêt pour le travail est une conséquence directe du bore-out.
Même si « les mécanismes générateurs de stress » sont différents, comme le souligne le professeur,Schulze, ils aboutissent à une situation de stress semblable. 
Dans le cas du bore-out, la honte et le doute apparaissent rapidement et sont les sources de pression interne essentielles.
Le Tako Tsubo est une maladie cardiaque liée au stress à répétition généré par une surcharge de travail, une absence de reconnaissance, des pressions, des conflits internes…il se matérialise  donc par des maladies cardiaques qui sont difficile a démontrer tant ces  faits sont difficiles a démontrer.
Il est sur que le changement de tâches ou la vision non claire de la limite des fonctions pour les salariés qui se doivent d'être malléable et réactifs est une source de ces dysfonctionnements qui amènent vers ces maladies a combattre.

Chaque poste et donc salariés a un contrat de travail qui lui permets de connaitre quels est non seulement son salaires mais également la limite des responsabilités et des taches qui lui incombent , nous le répéterons jamais assez il est important de  sauvegarder celui-ci pour le bien de tous; les horaires et les outils ou équipements nécessaires a la réalisation de ces tâches en font partis , est-il normale d'arriver a des accord de type TELETRAVAIL ou l'on demande au salarié d'utiliser ses équipements personnels , la réponse est NON !

 
                                                     Bonne Journée a tous

mardi 12 décembre 2017

#Salaires la baisse se confirme..et le SMIC est bien présent

Un salarié sur dix est payé au SMIC ( source: Les Echos)


Au 1 er  janvier 2017, 1,65 million de salariés ont bénéficié de la hausse du SMIC de 0,9 %, selon une étude publiée par la direction de la recherche du ministère du Travail, vendredi.

Voilà qui va contribuer à nourrir  le débat ouvert mardi par le groupe d'experts  sur la revalorisation légale du salaire minimum qui a préconisé la suppression de toute automaticité ou, a minima, de se contenter de l'inflation. Au total, 1,65 million de salariés ont bénéficié de la hausse du SMIC de 0,9 % intervenue le 1er janvier dernier. C'est ce que montre une étude publiée vendredi par la direction de la recherche du ministère du Travail (Dares).

Un pic de 16,5 % en 2005
Cela représente plus d'un salarié sur dix (10,6 % précisément, soit 0,1 point de plus qu'en  2016 ). Mais cette proportion se situe à un étiage relativement faible au regard des pics observés au milieu des années 2000, lorsque pour supprimer les multiples salaires minimums instaurés lors du passage aux 35 heures, une succession de coups de pouce avaient été décidés. Jusqu'à 16,5 % des salariés avaient alors été concernés par la revalorisation du SMIC.
Ce plus haut niveau historique depuis vingt ans avait été atteint en  2005 . Un pic cependant à relativiser puisque, pour une partie des bénéficiaires, la hausse s'était substituée à une majoration liée aux 35 heures, ne changeant pas le montant réel de leur rémunération.

55 % de femmes 
L'étude montre que la population des smicards se concentre sur certaines populations et certains secteurs. Les femmes sont particulièrement concernées : un peu plus de 900.000 touchaient le salaire minimum le 1er janvier dernier. 
Ainsi, 55 % des smicards sont des smicardes, alors qu'elles ne représentent que 44 % du salariat.

C'est d'autant plus problématique que cette surreprésentation n'est pas seulement due à une division sexuée du travail. Si l'on excepte les branches Nettoyage, manutention, récupération et sécurité et Transports, dans tous les regroupements de branche étudiés par le ministère du Travail, « les femmes sont surreprésentées parmi les bénéficiaires de la revalorisation du SMIC »

L'exemple qu'il donne est édifiant : dans les bureaux d'études et prestations de services aux entreprises, la proportion de femmes salariées est de 37 % mais elles constituaient en janvier dernier 67 % de ses salariés payés au salaire minimum.

Avec le recourt permanent aux travailleurs de sous traitance des pays qui ne font même pas partie de l’Europe on peut se demander si cette tendance va s'inverser ....


lundi 11 décembre 2017

#Sondage les conséquences du numérique

Les Français inquiets face aux conséquences du numérique sur le travail - (Le Monde)

Un sondage Ipsos pour « Le Monde », à l’occasion de la remise du Prix du livre d’économie, ce mercredi, montre une fracture sociale : seuls les cadres et les moins de 35 ans n’ont pas peur des changements en cours.

 CADRE ET NON CADRE MEME CONSTAT - une perte des repères pour tous !

Ça va trop vite, chauffeur, ralentissez ! Près de 60 % des Français trouvent que la société change trop rapidement. Et ils sont 68 % chez les ouvriers, et même 84 % parmi les électeurs du Front national. C’est l’inquiétude fondamentale qui ressort du sondage exclusif Ipsos-Sopra Steria réalisé pour Lire l’économie et Le Monde*, à l’occasion de la remise du prix du Livre d’économie, mercredi 6 décembre. 
Sous le signe de la révolution numérique, de l’urbanisation, de la mondialisation et des risques de toutes sortes, la société craquelle. Avec une ligne de faille évidente : la fracture sociale. 
Ainsi, seule les cadres et les moins de 35 ans sont majoritairement à l’aise avec le changement en cours.

Cela ne signifie pas une défiance à l’encontre de l’évolution technologique. Plus des deux tiers des Français estiment que le numérique est une opportunité pour leur emploi, les consommateurs, leur entreprise et l’économie dans son ensemble. 
Et même quand on leur parle des géants américains du Net, régulièrement cloués au pilori médiatique, les trois quarts d’entre eux ont finalement une bonne opinion de Google ou d’Amazon. Seule ombre mentionnée par tous, la vie privée des citoyens ; 78 % d’entre eux la jugent menacée par l’intrusion d’Internet.

Un besoin de formation
L’inquiétude est néanmoins assez précise sur l’emploi. Les métiers qui leur semblent les plus menacés par le numérique et les robots sont ceux de la banque, de l’administration (secrétaires, comptables…), de la culture, de la logistique et du commerce. 
Soit exactement les plus gros employeurs de France. 
La couverture médiatique aidant, ils ont parfaitement intégré le fait que les robots ne s’arrêtaient pas à la porte des usines mais étaient en train d’envahir l’immense secteur des services, qui ­représente plus des trois quarts de l’emploi en France. 
Les récentes annonces de restructuration à la Société générale, la BPCE ou BNP Paribas les ont confortés dans ce sentiment.

D’ailleurs,...quels impacts dans notre entreprise ??? faut t'il s’inquiéter pour l'emploi ? 
nous connaissons la réponse...

Source Article: Le Monde et UGICGT



vendredi 8 décembre 2017

#Dossier du Vendredi - Retraite que se trame t'il ?



Dans le droit fil de l’accord du 30 octobre 2015 dont la CGT n’était pas signataire, le Medef propose à la signature des organisations syndicales un accord mettant en place un nouveau régime de retraite complémentaire d’ores et déjà déficitaire, et qui Vient remplacer les régimes historiques ARRCO et AGIRC. 

 #Décryptage

Ce régime est doté d’une nouvelle réglementation qui rend caduque toute la jurisprudence liée à l’AGIRC et à l’ARRCO. Or, la CGT et son UGICT en avaient fait émerger nombreuses au fil des décennies et notamment l’interdiction de baisser les pensions liquidées (Arrêt de la Cour de Cassation de 1999, recours introduit par l’UGICT-CGT).
En outre, le texte proposé à la signature anticipe la réforme générale du système de retraite français qu’Emmanuel Macron veut diligenter dès 2018.

 

Qui est concerné ?

Tous les salariés actifs et retraités du secteur privé ainsi que les agents du secteur public sous contrat de droit privé sont dans l’immédiat concernés. Idem pour les régimes spéciaux adossés, les autres seront impactés dans un second temps.
Contrairement aux régimes AGIRC et ARRCO, en effet, le régime mis en place est organisé pour fonctionner « à cotisations définies ».
Une fois acté par les partenaires sociaux, ce fonctionnement « à cotisations définies » pourra être généralisé à l’ensemble des régimes spéciaux, dont celui de la Fonction publique, par le gouvernement Macron.

 

Qu’est-ce qu’un régime à cotisations définies ?

Tout régime dans lequel les taux et les assiettes de cotisation sont bloqués : l’augmentation du nombre de retraités et de leur espérance de vie entraîne alors une baisse continue des droits à retraite en cours de constitution et des pensions liquidées.
Un exemple caractéristique est fourni par le système suédois qui a fait baisser de près de 10 % toutes les pensions en 4 ans…
En l'état, l’étude d’impact demandée par la CGT (cf. ci-joint) à la Direction technique du GIE AGIRC-ARRCO fait état pour les 15 prochaines années d’une baisse en euros constant de 9 % des pensions liquidées avant ou après le démarrage effectif de ce nouveau régime (1er janvier 2019).

 

Quelles ont été les positions du Medef et de la CGT dans les négociations ?

La CGT a demandé lors de la négociation à ce qu’un garde-fou, que nous avions obtenu dans les accords de 2013 et 2015, soit repris dans le nouveau régime : l’interdiction de baisser le montant nominal de la valeur de service du point. La pension étant égale au produit de la valeur de service du point par le nombre de points acquis pendant la carrière, sans cette mesure, les retraites sont susceptibles de diminuer y compris en montant nominal, ce qui serait sans précédent dans l’histoire des retraites en France. 
Le Medef a opposé un refus catégorique à cette demande : le doute sur la réalité de ses intentions n’est donc pas permis.
Il s’ensuit que la reprise intégrale des droits passés, posée comme principe dans le préambule de l’accord, n’est plus qu’un leurre, puisque les droits en question seront progressivement érodés par le nouveau régime.
En dépit des demandes de la CGT, le Medef a également refusé de faire du taux de remplacement (ce que représente la première pension par rapport au dernier salaire d’activité) l’un des indicateurs de suivi de ce régime. Les salariés sont donc voués à cotiser à l’aveugle, sans jamais savoir ce qu’ils auront au moment de la retraite.
Là encore, l’étude d’impact est sans ambiguïté : le niveau des futures pensions est appelé à s’effondrer. Pour 100 euros annuellement cotisés, un salarié acquiert aujourd’hui un droit annuel à pension de 7,50 euros de pension. A terme, ce droit sera réduit de 29 % pour s’établir à 5,27 euros. Pour rattraper la perte, il faudrait que les salariés cotisent pendant 15 années supplémentaires, soit une carrière de 57 ans !
Même une formulation aussi édulcorée que « le régime concourt à la continuité du niveau de vie entre périodes d’activité et de retraite » n’a pas trouvée grâce aux yeux du Medef.

 

Suppression de la garantie minimale de 120 points de retraite par an

En raison de salaires inférieurs ou de peu supérieurs au plafond de la Sécurité sociale, 36 % des ICTAM, en particulier les femmes et les jeunes diplômés, bénéficiaient de cette garantie minimale de prestation, représentant pour une carrière complète, une pension annuelle de 2298 euros.
Cette prestation constituant un minimum garanti n’a pas sa place dans un régime dont la philosophie est de réduire continûment les prestations, puisqu’il fonctionne « à cotisations définies ». Le Medef a donc obtenu sa suppression.

 

Suppression de points sans remboursement des cotisations

Certaines entreprises, pour fidéliser leurs salariés, cotisent aujourd’hui encore au-delà des taux obligatoires et sur une assiette de rémunération plus large. Les salariés  obtiennent plus de points de retraites et se constituent une meilleure pension. Ces employeurs, après référendum, pourraient renoncer à ces dispositifs : les salariés perdraient les points acquis à ce titre … mais ne seraient pas remboursés de leurs cotisations !

 

Remise en cause des points attribués au titre du chômage

L’ARRCO et l’AGIRC accordaient des points sur toutes les périodes de chômage indemnisées. La sous-section 4 de l’accord proposé à la signature ne maintient cette disposition que sur la période couverte par la convention du 14 avril 2017, qui vient à échéance en septembre 2020 !
« Seules les allocations expressément citées dans la présente sous-section donnent lieu à attribution de points de retraite complémentaire. (…) les titulaires des allocations d'aide au retour à l'emploi, versées en application du règlement général annexé à la convention du 14 avril 2017, relative à l'indemnisation du chômage, et des annexes à ce règlement »

 

Report d’un an de l’âge de départ en retraite

Dès 2019, pour liquider leur retraite avant 67 ans sans pénalité, les générations nées à compter du 1er janvier 1957 devront travailler une année supplémentaire au-delà de l’âge auquel elles bénéficient d’une retraite à taux plein dans leur régime de base de Sécurité sociale, CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse. C’est le régime de base des salariés de l’industrie et du commerce) ou MSA ( Mutualité Sociale Agricole. C’est le régime de base des salariés et des exploitants du secteur agricole)
Les salarié-e-s qui ne prolongeraient pas leur activité se verraient appliquer pendant trois années 10 % d’abattement sur le montant de leur pension, sauf s’ils sont exonérés de CSG…

 

Prescription de 3 ans sur la révision des droits (subordonnée à révision dans le régime de base)

Jusqu’à présent les salariés pouvaient obtenir une rectification du montant de leurs pensions sans se voir opposer un délai de prescription. Non seulement un délai de trois ans a été introduit, mais de surcroît la révision ne sera effectuée que si le régime de base a lui-même révisé le montant de la pension. Sauf que ce dernier ne s’intéresse qu’aux 25 meilleures années de carrière, alors que dans les régimes par points toutes les années comptent pour calculer la pension.

 

Ecrêtement des majorations familiales pour enfants nés et élevés.

Combattu par la CGT, défendu par la CFDT, il est maintenu.  Les prestations versées à ce titre qui excédent 167 euros par mois seront donc écrêtées. C’est un précédent en direction de l’écrêtement des pensions de réversion revendiqué par la CFDT, à ce jour totalement isolée sur cette demande. Le Medef n’y a donc pas fait droit cette fois-ci.
Quant aux pseudo-concessions sur l’âge et le taux de la réversion, elles étaient d’emblée acquises, le Medef ne voulant pas enliser la négociation. Son objectif était en effet d’obtenir dans les plus brefs délais un accord qui servira de référence à Emmanuel Macron pour sa propre réforme du système de retraite français.

 

Et demain ?

Sauf à renier ses revendications et ses orientations, la CGT ne peut évidemment pas signer cet accord.
Pour autant, elle ne sera pas exclue du pilotage du régime. Le préambule de l’accord est sans ambiguïté :
« Le régime AGIRC-ARRCO de retraite complémentaire, dont le pilotage relève de la compétence des organisations d’employeurs et de salariés représentatives au niveau national et interprofessionnel, est fondé sur les principes de contributivité, de lisibilité et de solidarité et s’appuie sur les considérations suivantes. »
En revanche, le Medef a souhaité réserver l’administration et la gestion de ce régime aux seuls signataires ou aux organisations syndicales qui adhérerait à l’accord postérieurement à sa signature.
En tout état de cause, la CGT et son Ugict seront présentes dans les prochaines négociations pour défendre les revendications de financement d'un régime qui garantisse les droits et le niveau de vie des actuels et futurs retraités. La CGT Continuera la transparence en fournissant décryptages et outils de mobilisation afin de contribuer aux luttes lorsque nécessaire.



Rien n'est perdu d'avance , A Suivre ....

Source du dossier: UGI-CGT - Novembre 2017


jeudi 7 décembre 2017

#Qualité de Vie au Travail - QVT

#Sondage QVT



Le stress au travail persiste pour 54 % des salariés et 66 % des managers  
(source: La Tribune/Cegos) 

Pour 54% des salariés et 66% des managers, le stress au travail est une réalité persistante. Aucun progrès à l'horizon, c'est même le contraire. Conséquence de cette pression persistante, "le burn out et la dépression s'ancrent durablement dans le paysage professionnel", révèle une enquête réalisé par l'organisme de formation professionnelle Cegos et portant sur des entreprises de plus de 100 salariés..  

Plus d'un salarié sur deux et deux cadres dirigeants sur trois d'entreprises de plus de 100 salariés disent subir un stress régulier dans leur travail, qu'ils attribuent à la "charge de travail", au "poids de l'organisation" et à "la pression de la hiérarchie", selon un baromètre publié mardi.
A l'assertion "je subis un stress régulier dans mon travail", 54% des salariés répondent "oui, tout à fait" ou "oui, plutôt" (-1 point par rapport au précédent baromètre, en 2015), comme 66% des managers (-7 points), selon ce baromètre de l'organisme de formation professionnelle Cegos portant sur des entreprises de plus de 100 salariés.

 

Sources de stress : salariés et managers accusent...

Et quelles sont les "sources de ce stress" ? Les salariés et managers interrogés ont répondu :
  •  1) "une charge de travail trop importante", un critère en nette baisse depuis 2015, mais cité par 49% des salariés, 52% des managers et 50% des directeurs et responsables des ressources humaines (DRH-RRH).
  •  2) "un manque ou une mauvaise organisation du travail", pour 37% des salariés et 31% des DRH:
  • 3) et 4) "un manque de soutien" et à un "sentiment d'isolement", pour un tiers (32%) des salariés (+12 points) et 30% des managers (+8 points), critères qui, on le voit, sont en nette hausse.
  • 5) "la pression exercée par la hiérarchie", pour 28% des salariés (+5 points) comme pour 30% des managers (+8 points) et 31% des DRH (+15 points). Ces deux derniers critères remontent "en flèche", soulignent les auteurs de l'enquête.

 

La santé au travail massivement et durablement affectée

Parallèlement, 60% des salariés (-23 points) et 65% des managers (-1 point) estiment que "ce niveau de stress a un impact négatif sur (leur) santé".
Conséquences de l'accumulation de ces facteurs :
"Le burn out et la dépression s'ancrent durablement dans le paysage professionnel" avec 28% des salariés et 26% des managers déclarant que leur travail leur a déjà causé des "problèmes psychologiques graves", dont ces pathologies, selon l'enquête.

 

Motivation en berne : très forte hausse chez les managers

Concernant la "motivation" des salariés au travail, 45% d'entre eux évoquent "le simple fait d'avoir un travail et de ne pas être au chômage", tout comme 20% des managers (+13 points).
___
Méthodologie : ce baromètre a été réalisé au mois de septembre auprès de 1.115 personnes (700 salariés, 250 managers et 165 directeurs et responsables des ressources humaines) d'entreprises du secteur privé de plus de 100 salariés, selon la méthode des quotas.
(Avec AFP)

Et vous qu'en pensez-vous ?  
 

mercredi 6 décembre 2017

# Baisse du Smic ...conséquences prévisibles plus de hausse des salaires pour tous..




A SAVOIR:
Le dernier rapport d’experts sur le Smic a conseillé ce mardi au gouvernement de s’épargner un éventuel «coup de pouce» compte tenu les taux en vigueur en Europe. Or la France se place sixième des salaires minimums les plus avantageux d’Europe, derrière bon nombre de ses voisins frontaliers. 
Le groupe d’experts sur le Smic s’est prononcé ce mardi contre une hausse au 1er janvier. Contrairement aux huit années précédentes, leur rapport prône même une réforme, jugeant le salaire minimum français « peu efficace contre la pauvreté » et « élevé comparé à ses homologues étrangers ». Ce seuil de rémunération, revalorisé chaque année à la hausse depuis plus de quarante ans, est pourtant moins important que celui des autres locomotives économiques européennes, hors Royaume-Uni.

Savez-vous que le salarié « smicard » français quand a lui touche déjà près de 500 euros de moins que son voisin frontalier luxembourgeois, soit environ 40 euros de moins que le Belge et le Néerlandais, une dizaine de moins que l’Allemand et se place ainsi sixième du classement Eurostat, juste derrière l’Irlandais. 
Et que le Français est en revanche payé environ 100 euros de plus par mois que le smicard britannique.....TOUT EST DIT !

Après ses sept pays de tête dans le classement, l’écart se creuse de façon spectaculaire avec la Slovénie, où le salaire minimum est de 790 euros. L’Espagne suit avec l’équivalent d’un Smic à 756 euros et bien plus loin le Portugal, avec 589 euros.




Encore une bien mauvaise nouvelle pour les salaires de tous  .....

 source des chiffres: LeParisien.fr


mardi 5 décembre 2017

#Baisse des licenciements Economiques OK mais..

A lire dans les Échos:
Emploi : la baisse du nombre des licenciements économiques se poursuit (Les Echos) 



Les licenciements économiques continuent à baisser. Les ruptures conventionnelles collectives créées par la réforme du code du travail pourraient amplifier le mouvement.

General Electric Hydro, Gemalto, Coca Cola, Nokia... L'actualité continue d'apporter son lot de réductions d'effectifs. Mais ces annonces masquent une tendance de fond qui ne se dément pas : les licenciements économiques ne constituent plus le moyen privilégié pour réduire la masse salariale. 2017 aura marqué la fin d'une époque :  pour la première fois, il n'y a pas eu de vraie pause électorale pour les plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) que les employeurs sont contraints de lancer lorsqu'ils ont prévu de licencier au moins dix salariés dans les trente jours. 
Et les deux pics se sont situés en mars et en mai. Mais cette année n'aura pas rompu avec la tendance à une certaine désaffection vis-à-vis de cette procédure de baisse des effectifs, pourtant sécurisée juridiquement par une loi de 2013. 

Sur les six premiers mois de l'année, le ministère du Travail a enregistré 365 PSE, contre 407 sur la même période de 2016 et 428 sur le premier semestre de 2015.

Moins de Contrats de sécurisation professionnelle 
Une autre statistique confirme ce constat, alors que la loi El Khomri a facilité les licenciements économiques en cas de baisse du chiffre d'affaires en 2016 : l'évolution du nombre de  Contrats de sécurisation professionnelle (CSP). De 100.000 par mois début 2015, on est tombé à moins de 65.000 en septembre dernier. Du côté des inscriptions à Pôle emploi à la suite d'un licenciement économique, le mouvement de décrue est aussi en cours, avec 11.100 inscriptions en octobre 2017 contre 40.000 début 2015.

La conjoncture n'y est bien sûr pas pour rien. «En ce moment, les signaux économiques sont plutôt positifs alors que pas mal d'entreprises ont déjà réduit leurs effectifs, c'est donc normal qu'il y ait moins de PSE », remarque Philippe Portier, le secrétaire général de la CFDT-Métallurgie. Mais cela ne veut pas dire que tout va bien partout, temporise le syndicaliste, citant les conséquences que pourraient avoir sur certains sous-traitants de l'automobile la baisse du diesel.

Le succès des contrats courts   
Cela dit, la conjoncture n'explique pas tout. La tendance à la baisse des licenciements économiques n'a pas été enrayée par la réforme des PSE de 2013. Deux phénomènes structurels jouent. D'abord, le développement des contrats précaires sur lesquels nombre d'entreprises joue. En octobre dernier, fins de CDD et d'intérim représentaient 26 % des inscriptions à Pôle emploi, contre 2,2 % pour les licenciements économiques. La création des ruptures conventionnelles individuelles a aussi réduit les licenciements économiques. Cette voie de rupture du contrat de travail, entre la démission et le licenciement, est  en progression constante depuis 2008 , avec près de 40.000 en octobre, contre 30.000 début 2015.
Le plafonnement des indemnités de licenciement en est aussi une autre !

Attentisme
Depuis la fin septembre, les entreprises disposent encore d'un nouvel outil pour réduire leurs effectifs sans passer par des licenciements économiques : les ruptures conventionnelles toujours, mais cette fois-ci collectives. 
Il s'agit de plans de départ volontaire hors plan social. La mesure était réclamée de longue date par les employeurs. 
Mais pour l'instant, c'est l'attentisme qui domine. « Il faut un accord majoritaire ; et si la négociation échoue, pourrais-je lancer un plan social dans la foulée ? » s'inquiètent ainsi des DRH. 
Et quid du contenu des mesures d'accompagnement à prévoir ? « Nous serons très vigilants à ce que la rupture conventionnelle collective ne se traduise pas par un flux immédiat d'inscriptions à Pôle emploi », avertit-on au ministère du Travail.

Source: les Echos - Décembre 2017 - Leïla de Comarmond