lundi 24 avril 2017

#Formation Professionnelle

Accès à la formation professionnelle : des inégalités sociales



Comme le montre le diagramme, l’accès à la formation tend à diminuer avec l’âge (malgré une exception de 18 à 25 ans, pouvant s’interpréter par la poursuite par certaines personnes d’une formation initiale longue). La formation professionnelle représente en effet un investissement financier et/ou temporel que ce soit pour le salarié, l’employeur ou le service public de l’emploi. Par conséquent, plus la formation sera réalisée tôt, plus elle sera rentabilisée à long terme.
Plus inquiétant, l’accès à la formation a tendance à augmenter avec le niveau de diplôme ou de qualification. En d’autres termes, plus une personne sera formée, plus elle aura accès à la formation. A contrario, et paradoxalement, ce son les personnes qui en ont le plus besoin qui y ont le moins accès. Loin de représenter une deuxième chance pour les jeunes ayant le moins bien réussi dans le système éducatif, la formation professionnelle telle que proposée de nos jours tends par conséquent à creuser les inégalités socio-professionnelles.
Enfin, on constate que quelque soit la catégorie étudiée, les privés d’emploi ont toujours moins accès à la formation professionnelle que les personnes en emploi : si 48,8 % de ces personnes y ont accès, les chômeurs ne sont que 27,5 %, ce qui représente tout de même un écart de 21,3 points !
Ces inégalités sociales montrent la nécessité d’un changement structurel du système de formation professionnelle actuelle, pour la rendre plus efficace et plus juste. Elles montrent également toute la limite du plan « 500 000 formations » annoncé le 31 décembre 2015 par François Hollande, loin d’être la première et seule réponse au problèmes du chômage et de la précarité de l’emploi.
  1. source: INSEE - 2017 - CGT 

A suivre mais dans notre entreprise comme au niveau nationale soyons vigilent sur les formations proposées qui se doivent de correspondre a un besoin et non répondre a une obligation légale proprement dite.

lundi 10 avril 2017

#Loi Travail et Maintenant

La CGT et la CFE-CGC saisissent le Conseil de l’Europe contre la législation des forfaits jours et des astreintes issue de la loi Travail

Un exemple de ce que donne l'action après l'application de cette loi au niveau Européen.



Visant ces deux objectifs, les organisations syndicales ont déposé le 4 avril 2017 un recours commun contre certaines mesures de la loi « Travail » auprès du Comité européen des droits sociaux (CEDS), la juridiction du Conseil de l'Europe chargée de contrôler le respect de la Charte sociale européenne. Ce recours vise à faire reconnaître la non-conformité, à la Charte sociale européenne, les dispositions de la loi « Travail » relatives aux « forfaits jours » et aux astreintes.
La réglementation issue de la loi « Travail » expose les salariés en « forfaits-jours » à des durées de travail déraisonnables et prive également ceux assujettis à des astreintes d'un véritable temps de repos.
Suite à des réclamations de la CFE-CGC et de la CGT, le Comité européen des droits sociaux a déjà demandé solennellement au gouvernement français de corriger la législation sur les « forfaits jours » et les astreintes (décisions du 12 octobre 2004, du 8 décembre 2004 et du 23 juin 2010). Mais les différents gouvernements qui se sont succédés ont ignoré ces demandes.
Avec la loi « Travail », le gouvernement français s'est à nouveau affranchi du respect des engagements internationaux de la France et a manqué une occasion de régulariser la situation pour donner un cadre sécurisé aux « forfaits jours » et pour garantir le droit au repos des salariés soumis aux astreintes.
Une fois encore, le gouvernement français prend le risque d'un désaveu de la part d'une juridiction internationale et laisse perdurer une situation juridique instable pour les entreprises et les salariés. Comme par le passé, une condamnation du Comité européen des droits sociaux constituera un appui pour les juridictions françaises qui pourraient avoir à juger de tels manquements.

http://www.ugict.cgt.fr/doc_download/516-dossier-de-presse-cgt-cfe-cgc 

A SUIVRE