vendredi 14 février 2020

Dossier du Vendredi - Salaires et écarts encore en hausses entre les salariés...

Comment ont évolué les inégalités de revenu salarial ?

Analyse  - Alternatives Économiques

Les 10 % des salariés les mieux rémunérés perçoivent au moins 21 fois plus que les 10 % du bas de l’échelle, si l’on prend en compte les salaires tous temps de travail confondus. Cet écart a doublé en 50 ans, mais s’est stabilisé depuis 15 ans. Analyse d’Anne Brunner de l’Observatoire des inégalités.
Tous temps de travail confondus, les 10 % des salariés du privé les mieux rémunérés touchent 21 fois plus que les 10 % les moins bien payés, si l’on considère leur revenu salarial, selon les données de l’Insee qui datent de 20151. Un écart sept fois plus élevé que lorsqu’on compare les personnes à temps complet qui ont travaillé toute l’année.

Le revenu salarial correspond au montant des salaires perçus quelle que soit la durée du travail (temps complet, partiel ou travail en intermittence) mesurée sur l’ensemble de l’année. 
Une personne qui n’a travaillé que la moitié de l’année à temps complet n’est comptabilisée que pour cette période.
On utilise rarement cette notion pour mesurer les inégalités de salaire. Le plus souvent, on ne prend en compte que les salariés à temps plein parce que la majorité des salariés en temps partiel ont fait le choix de travailler moins.

On peut alors difficilement parler d’inégalités. Pourtant, le revenu salarial, issu d’un temps de travail choisi ou non, représente ce que chacun touche réellement à la fin du mois pour subvenir à ses besoins. Le revenu salarial, c’est aussi ce qui détermine nos cotisations pour les retraites. 
En cas de séparation, c’est ce qui va déterminer le niveau de vie de chaque membre du couple2. Puis, nombre de salariés qui ne sont pas à temps complet ou qui ne travaillent qu’une partie de l’année n’ont pas choisi de travailler moins.
On entre dans les 10 % les plus élevés des revenus salariaux à partir de 3 000 euros par mois. En bas de l’échelle, 10 % touchent au maximum 200 euros par mois.

le revenu salarial médian (la moitié gagne moins, l’autre plus) est de 1 530 euros, bien moins que le salaire net médian à temps plein (1 780 euros) du fait de la prise en compte des temps de travail inférieurs à l’année complète à temps plein. On entre dans les 10 % les plus élevés des revenus salariaux à partir de 3 000 euros par mois. En bas de l’échelle, 10 % touchent au maximum 200 euros par mois. 
A ce niveau, ce n’est pas seulement le temps partiel qui joue, mais surtout l’hyper-morcellement du travail pour une fraction de la population qui alterne périodes travaillées, chômage et précarité. Parfois en combinant un salaire et une petite activité indépendante.

Comment le revenu salarial a-t-il évolué ?
Entre le début des années 1970 et le milieu des années 1990, le rapport entre le seuil d’entrée dans les 10 % des revenus salariaux les plus élevés et le plafond des 10 % les plus bas est passé de 12 à 26 dans le privé, un doublement ! Sur les quinze années suivantes, la courbe s’est inversée et le rapport a diminué lentement (de 26 en 1995 à 21 en 2008) pour ensuite se stabiliser.


Tout s’est joué entre le milieu et le bas de la hiérarchie des revenus salariaux. 

En effet, le rapport entre les hauts salaires et le revenu salarial médian est resté assez stable depuis 1970, il est toujours de deux aujourd’hui. Dans la moitié haute de l’échelle des revenus salariaux, on compte presque uniquement des salariés à temps plein et qui travaillent l’ensemble de l’année. Au sein de ces salariés à plein temps, les inégalités de salaire ont peu bougé.
En bas de l’échelle, le rapport entre le revenu salarial médian et le seuil des 10 % les moins bien rémunérés a augmenté. Il est passé de six à la fin des années 1960, à huit dans les années 1980, puis à plus de onze dans les années 1990. 

Depuis, il stagne autour de dix.

La principale raison de cette évolution est le morcellement du temps de travail. 
La part du temps partiel – à 80 % féminin – dans l’emploi salarié a doublé de 9 % à 18 %, entre 1982 et 1998 principalement. La hausse du chômage et le développement des contrats à durée déterminée et en intérim, depuis les années 1980, amènent une part croissante de salariés à passer, au cours d’une année, par des périodes successives de travail et de chômage. Les plus touchés sont les jeunes peu qualifiés, qui connaissent des durées d’insertion sur le marché du travail de plus en plus longues.

Un plateau semble toutefois avoir été atteint dans les années 2000. 

La part du temps partiel dans l’emploi n’augmente plus. 
La loi de 2014 impose une durée hebdomadaire minimum de 24 heures par semaine pour le temps partiel. Les écarts de salaire entre femmes et hommes à temps complet se réduisent. Le taux d’emplois précaires s’est globalement stabilisé entre 2000 et 2014. 
Pour autant, ce contexte plutôt favorable ne permet pas d’effacer la hausse des années précédentes.
Depuis 2015, le chômage diminue, mais le nombre d’emplois en CDD et en intérim augmente. 
Nous ne disposons pas encore de données pour les années plus récentes, mais dans un contexte où le mal-emploi global reste très élevé
il est peu probable que les écarts se soient réduits en bas de l’échelle des revenus salariaux.
 
source: Cet article est publié en partenariat avec l’Observatoire des inégalités. 
Retrouvez la version originale de cet article sur le site de l’Observatoire.

Anne Brunner  

mercredi 12 février 2020

vendredi 7 février 2020

# Dossier du vendredi - Securité des données Attention danger - Shadow IoT

Securité et Cloud: Le "Shadow IoT", une menace redoutable pour les réseaux des entreprises 


Technologie : Alors que de plus en plus de salariés amènent leurs appareils connectés sur leurs lieux de travail, ces dispositifs, appelés "Shadow IoT" créent de nouvelles failles de sécurité au sein des organisations. 

A mesure que les employés multiplient les appareils connectés qu'ils emmènent sur leur lieu de travail, la menace grandit pour la sécurité des réseaux de leurs entreprises. En apportant leurs propres dispositifs connectés sur leur lieu de travail, les employés mettent en effet les organisations qui les emploient en danger, les équipes de sécurité de ces dernières n'étant pas toujours conscientes que ces dispositifs sont connectés au réseau.

Ce phénomène, baptisé le "Shadow IoT" surfe sur le succès de l'Internet des objets et sur la multiplication des objets connectés commercialisés auprès du grand public. Au quotidien, de plus en plus de gens sont en effet équipés d'appareils connectés, comme des dispositifs de suivi de la condition physique, des montres intelligentes ou encore des appareils médicaux. Il arrive bien souvent qu'ils connectent ces objets sur le réseau de leur lieu de travail, sans toutefois en informer les services informatiques des organisations qui les emploient.

Selon les derniers chiffres de l'entreprise de cybersécurité Infoblox, près de la moitié des organisations (46 %) ont découvert de tels dispositifs connectés "fantômes" sur leur réseau au cours de l'année dernière. Seul un quart des organisations n'ont pas trouvé de dispositifs connectés "fantômes" sur leur réseau.

Des normes de sécurités minimales
Problème : les normes de sécurité de ces objets connectés sont bien souvent défaillantes, ou en tout cas moins strictes que pour d'autres produits tels que les smartphones ou les ordinateurs portables. Dans de nombreux cas, les fabricants d'appareils connectés sont connus pour livrer des dispositifs très peu sûrs. Il arrive parfois que ces produits ne reçoivent jamais de correctif, soit parce que l'utilisateur ne sait pas comment l'appliquer, soit parce que l'entreprise n'en publie jamais.

Les appareils connectés sont non seulement potentiellement vulnérables à la mise en place d'un botnet, mais, connectés aux réseaux d'entreprise, ils pourraient servir de point d'entrée à des attaquants qui pourraient les utiliser comme moyen de pression supplémentaire. « Les dispositifs connectés personnels sont facilement repérables par les cybercriminels, ils constituent un point d'entrée faible dans le réseau et représentent un risque sérieux pour la sécurité de l'organisation. Sans une vision complète des politiques de sécurité des appareils connectés à leur réseau, les équipes informatiques mènent une bataille perdue d'avance pour assurer la sécurité du périmètre réseau en constante expansion », fait ainsi savoir Malcolm Murphy, directeur technique EMEA chez Infoblox.

Afin de se protéger contre la menace posée par le "Shadow IoT", le rapport recommande aux organisations de s'assurer qu'elles sont pleinement conscientes des dispositifs connectés au réseau et de veiller à ce que tout trafic web suspect ou inconnu soit rapidement identifié. Tout dispositif connecté sur le réseau doit également éviter d'utiliser des mots de passe par défaut.

Source : ZDNet.com


Conseils: Attention aux données et au cloud ; après le sharepoint nous voyons arriver les outils 100% Cloud OFFICE 365, TEAMS etc.....et n'oubliez pas de bien faire attention a ne pas utiliser vos devices personnelles sur  le réseau de l'entreprise et inversement !