mercredi 31 octobre 2018

#Avenir Ensemble Vision 2019



Préparons ENSEMBLE une autre vision dont les bases sont l'équité de traitement, une répartition équitable du bénéfice de nos efforts, et une réelle reconnaissance des acquis tel est la base de notre vision des choses; pour qu'ENSEMBLE chacun puisse obtenir une valorisation a la hauteur de son investissement !

En 2019 vous aurez l'occasion de faire valoir le droit que l'on puisse vous écouter et surtout vous ENTENDRE !  
Afin de construire une histoire il nous faut de bonnes bases et une équipe qui saura faire valoir ces droits que nous défendons pour le bien de tous .

  • Les éléments de  salaires, 
  • Le retour de l'intéressement pour permettre notamment une retraite acceptable.
  • Le maintient d'une Mutuelle par répartition ,
  • La Formation réelle des salariés ,
  • L'évolution des salariés au seins de l'entreprise, 
  • Le respect Homme/Femme, 
  • La Non discrimination  sont les seuls éléments que nous devons ENSEMBLE défendre.
  • Combattre le "BurnOut" ou le "BrownOut"

REJOIGNEZ NOUS !

vendredi 26 octobre 2018

#Gestion des données et autre cloud Attention

Dossier du vendredi - Le contrôle des données numériques personnelles est un enjeu de liberté collective - RGPD
 

RGPD




Analyse. C’est une litanie. Facebook a admis, vendredi 12 octobre, que des données personnelles de 29 millions d’internautes avaient été subtilisées par des pirates informatiques. Quatre jours auparavant, son concurrent Google confiait qu’une faille avait exposé un demi-million d’utilisateurs de Google+.
Il ne s’agit-là que des exemples les plus récents. Mais chaque jour, chaque mois, chaque année charrie son lot ininterrompu de piratages et de fuites de données. De l’entreprise de crédit américaine Equifax au grand groupe Yahoo!, en passant par Target, British Airways, Uber, Adidas, Exactis ou Ashley Madison.


Les révélations des failles de sécurité touchant des services en ligne s’accumulent. Et la collecte de nos données fait peser un risque collectif d’envergure

Personne ne bouge, ou à de rares exceptions

L’affaire est simple : si vous avez utilisé Internet ces dix dernières années, une partie de votre intimité est accessible en ligne. En premier lieu, pour les entreprises et les applications dont vous utilisez les services. Au-delà des failles et des hacks (« piratage »), les données personnelles sont devenues le carburant de la société du XXIe siècle. Toutes nos actions numériques sont captées, mesurées, identifiées, analysées, sauvegardé, alors que les services en ligne ne cessent de se multiplier, depuis l’apparition des ordinateurs jusqu’aux smartphones en passant désormais par vos télévisions, fours micro-ondes et voitures connectés.

Mais les données des utilisateurs sont aussi, parfois, accessibles à des malfaiteurs ou à des services tiers. Ils arrivent à contourner la sécurité des entreprises et des applications en question, ou à en explorer les limites, pour en tirer toujours plus d’informations.


L’affaire Cambridge Analytica n’a pas eu le moindre impact pour Facebook
 
Malgré les scandales à répétition et les intrusions toujours plus systématiques dans la vie des citoyens, face à ce constat personne ne bronche, ou à de rares exceptions, sauf des militants des libertés numériques ou quelques individus gênés par ce système intrusif. En mars, l’affaire Cambridge Analytica – qui a participé à la campagne électorale de Donald Trump – dévoilait que l’entreprise avait eu accès aux informations privées de 87 millions d’utilisateurs. A part une violente tempête politique, l’affaire n’a pas eu le moindre impact pour Facebook. Six mois ont passé et les utilisateurs y sont toujours d’une fidélité à toute épreuve. Ils sont toujours, chaque jour, 1,47 milliard à se connecter au réseau social.


Il serait commode de penser que l’humain du XXIe siècle a renoncé à sa vie privée. Mais il ne s’agit pourtant pas d’indifférence. Les sondages montrent avec insistance et sans ambiguïté que les internautes la chérissent encore à l’heure des réseaux sociaux et des smartphones. Comment, alors, expliquer cette apathie ? Très souvent, parler de la vie privée évoque l’image du héros du film La Vie des autres (2007), de Florian Henckel von Donnersmarck. On imagine cet agent de la police politique est-allemande, un casque vissé sur la tête, écouter avec soin les moindres soubresauts de la vie de ses voisins du dessous.

Or, pour l’immense majorité d’entre nous, il n’y a pas d’agent des services secrets derrière l’écran de notre smartphone. Personne, que ce soit chez Google, Facebook ou toute autre entreprise du numérique, ne va éplucher avec délectation le détail de nos déplacements, l’historique de nos recherches ou nos dernières photos de vacances. Même les pirates de Google ou de Facebook n’avaient sans doute que faire de l’intimité individuelle de leurs cibles.

 

L’invraisemblable machine à cibler

Pendant des décennies, à raison, défendre la vie privée revenait à protéger l’individu. Aujourd’hui encore, on s’obstine à rechercher et mesurer les conséquences individuelles de cette collecte effrénée de données personnelles et de ces piratages à répétition. Mais le paradigme a changé : la question des données personnelle n’est pas un problème d’intimité. C’est un enjeu de liberté collective.

Prenez l’affaire Cambridge Analytica : le problème n’est pas que Donald Trump et son équipe de campagne ont consulté méthodiquement la liste d’amis de 87 millions d’utilisateurs de Facebook (dont plus de 200 000 Français). Mais qu’ils aient pu utiliser ces informations, agrégées à des millions d’autres, pour mener une campagne politique extrêmement personnalisée, quasi individualisée, en utilisant à plein l’invraisemblable machine à cibler des messages proposée par Facebook. L’impact de cette fuite de données personnelles n’est plus individuel, il est collectif. Il ne s’agit pas de l’intimité de son existence vis-à-vis d’une organisation politique, mais de la liberté collégiale de choisir en conscience son dirigeant politique ou ses conditions de vie commune.


Les algorithmes nous disent quoi acheter, qui rencontrer, quel article de presse lire…  
Les algorithmes enserrent nos vies : ils nous disent quoi acheter, où partir en vacances, qui rencontrer, quel article de presse lire, comment nous déplacer, décident ce que nous pouvons écrire. Cette trame nouée autour de nos vies est tissée de nos données personnelles. Pas seulement des nôtres, individu connecté, mais de toutes les autres : les algorithmes ne fonctionnent qu’assis sur des masses de données. C’est la somme, l’agrégat et la combinaison des données à l’échelle de milliers, voire de millions d’êtres humains, qui font leur puissance.

Les facteurs qui poussent une entreprise à orienter nos choix, en analysant nos données et celles des autres, seront perpétuellement obscurs. Au bout du compte et si rien ne change, alors que ces entreprises s’immisceront de plus en plus dans nos activités quotidiennes, passant peu à peu de la « suggestion » à l’« injonction », nous serons sans doute pris au piège des données personnelles. On décidera à notre place, d’une manière qu’on nous présentera comme optimale puisque conçue sur l’analyse de données de millions de personnes dont la vie nous est similaire, et en nous confisquant une part de notre libre arbitre. Il ne s’agit pas d’intimité vis-à-vis d’une quelconque entreprise de la Silicon Valley, mais de liberté individuelle.

 

Une urgence comparable à celle du climat

La seule solution est de limiter la dissémination aux quatre vents de nos données personnelles. Mais comment le faire sans se retirer des connexions, sociales et professionnelles, d’une société désormais numérisée ? Comment renoncer à tous ces avantages ? La solution se trouve quelque part entre le collectif (des règles politiques pour limiter la collecte et l’exploitation des données) et l’individuel (le recours à une technologie plus frugale et plus décentralisée).

Ces questions ne vous rappellent rien ? La question de la vie privée se rapproche d’un autre problème aux sources individuelles et aux conséquences collectives : la pollution. Une photo postée sur Facebook ou un achat sur Amazon n’ébranle pas la démocratie ; pas plus qu’un unique trajet en voiture ne met, à lui seul, la planète en péril. C’est lorsqu’on les agrège et qu’on les combine que les dégâts deviennent apparents et évidents.

Bien sûr, l’urgence climatique dépasse de loin les enjeux des données personnelles. Mais la comparaison montre l’ampleur du changement de modèle qui sera nécessaire pour défaire le piège que la collecte de données personnelles fait peser sur la démocratie.



A une période ou l'on nous parle de cloud de données en ligne , QUID des données que l'on nous demande de mettre en ligne et du suivi de ces données dont personnes ne sait réellement comment et par qui elles seront visibles et accessibles ! 
Les données d'entreprise sont sensibles toutes comme les données personnelles a l'époque ou l'on parles de "cloud " ou "nuage" est-il judicieux de laisser ces données être hébergés dans des systèmes dont personnes dans l'entreprise ne maitrise les accès car gérés par des sociétés dites du GAFA ? 

Une question qui doit faire réfléchir tous les acteurs de ce système, un simple exemple le répertoire personnel partagé pour les salariés que l'ont demande de mettre dans le cloud ....

Le but de cet article n'est pas de faire peur, mais bien de rappeler que la gestion de ces données est une obligation et le fait de tout dématérialiser dans des environnements sensibles gérés par des tiers n'est pas la meilleure des solutions et ceci pour les salariés comme pour l'entreprise dans lequel on parle de RGPD et pour lequel l'employeur a une responsabilité importante.

De plus rappelons-nous que rien n'est jamais gratuit, même si l'on vous informe du contraire ! (réseaux sociaux ou hébergements des données par exemple).

Bonne fin de journée et bon Week-end !



#L'Echo du vendredi - Transformation du travail..

Christophe Dejours: "La domination au travail est beaucoup plus dure qu'avant"



Psychiatre et psychanalyste, Christophe Dejours est professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM, Paris), titulaire de la chaire Psychanalyse-Santé-Travail et directeur de recherche à l’Université Paris V. Auteur d’une œuvre abondante sur le monde du travail et les pathologies associées, il dénonce l’avènement des "gestionnaires" dans les années 1980, qui a, dit-il, eu des effets catastrophiques sur la qualité du travail et les pathologies qui en découlent. "En entreprise, si l’exigence de performance devient insoutenable, le risque d’effondrement collectif existe", prévient-il.


Vous êtes un spécialiste des rapports entre l’homme et le travail. Et notamment de la psychodynamique du travail. De quoi s’agit-il?


C’est une discipline née de la rencontre entre la psychopathologie du travail et l’ergonomie. Elle cherche à comprendre comment les travailleurs parviennent à maintenir intègre leur santé mentale malgré une organisation du travail souvent nuisible… On a ainsi découvert que la normalité est le résultat d’un compromis entre, d’un côté, des contraintes délétères pour le psychisme – qui peuvent conduire à la maladie mentale – et, de l’autre, la construction de stratégies de défense.

Cette conception de l’organisation du travail basée sur la domination, le contrôle, la sanction (donc la peur), est évidemment nuisible pour la santé mentale car le travailleur y perd sa subjectivité, sa créativité, sa maîtrise des moyens, le sens de ce qu’il fait.

Ce qui est néfaste pour le psychisme, c’est la contrainte venant de l’organisation du travail. Et cette contrainte est double. Il y a d’un côté la division technique des tâches qui font l’objet de prescriptions très strictes. Et de l’autre une division politique du travail, à savoir un système de surveillance et de sanctions qui est une nouvelle contrainte.

Depuis Taylor et Ford, l’organisation du travail est essentiellement politique. Taylor compare littéralement l’ouvrier à un chimpanzé qui doit se conduire comme tel. C’est l’obéissance absolue. Cette conception de l’organisation du travail basée sur la domination, le contrôle, la sanction (donc la peur), est évidemment nuisible pour la santé mentale car le travailleur y perd sa subjectivité, sa créativité, sa maîtrise des moyens, le sens de ce qu’il fait. Travailler, c’est bien plus qu’exécuter des tâches. C’est une transformation de soi.


Mais depuis Taylor et Ford, l’organisation du travail a sacrément évolué…


Une nouvelle forme d’organisation du travail apparaît dans les années 1980, celle des gestionnaires. Jusque-là, l’organisation du travail était l’apanage des gens du métier. Les directeurs d’hôpitaux, par exemple, étaient médecins.


Mais ils ont été remplacés par des gestionnaires qui ne connaissent rien des métiers. Ils réduisent le travail à un ensemble de tâches purement quantifiables et dont la performance est chiffrable. À travers ces dispositifs, ils ont instauré ce que le juriste Alain Supiot appelle la "gouvernance par les nombres". Celle-ci détruit tout ce qui était vital au travailleur: les règles et valeurs propres de son métier. Cette méthode gestionnaire détruit aussi volontairement toute coopération. Ce qui a pour conséquence une dégradation de la qualité et de l’efficacité.

Ces gestionnaires ont inventé des techniques nuisibles pour la santé psychique. C’est le cas de l’évaluation individualisée des performances qui introduit la compétition entre les travailleurs et détruit la solidarité. C’est le cas aussi de la précarisation de l’emploi: partout des contrats durables sont remplacés par des CDD et l’intérim. Cette précarité qui augmente développe aussi un sentiment de précarisation chez ceux qui ont une position stable: ils comprennent qu’ils sont menacés eux aussi.

Il y a aussi la standardisation des modes opératoires qui facilitent le contrôle quantitatif. Or une infirmière, par exemple, ne peut pas traiter de la même manière deux patients atteints d’une même maladie. Si elle s’y trouve contrainte par la standardisation, son travail perd son sens.

Il y aurait également beaucoup à critiquer sur la prétendue "qualité totale" car dans les faits elle est impossible. Dans le but d’obtenir le graal de la certification, on fait pression sur les travailleurs pour qu’ils mentent dans leurs rapports…

Le tournant gestionnaire a donc des effets catastrophiques sur la qualité du travail. Mais la communication officielle travestit la réalité avec une telle efficacité que cette dégradation est masquée.

Ce qui fait la force incroyable du système, c’est que la majorité des travailleurs vivent dans cette situation de servitude volontaire – et donc de malheur – parce qu’ils y consentent, pensant que c’est la seule bonne façon de faire.

La domination au travail est donc beaucoup plus dure qu’avant. Elle a changé complètement le monde du travail et même toute la société. Pour le dire autrement, les gens sont soumis. En Europe, les contre-pouvoirs, les syndicats, ont fondu. Ce qui fait la force incroyable du système, c’est que la majorité des travailleurs vivent dans cette situation de servitude volontaire – et donc de malheur – parce qu’ils y consentent, pensant que c’est la seule bonne façon de faire. On nous apprend dès l’école primaire que le bien et le vrai, c’est ce qui est scientifiquement quantifiable. Mais c’est faux.


Et donc ce "tournant gestionnaire" comme vous dites génère de nouvelles pathologies?


Oui, les impacts psychopathologiques sont colossaux, jusqu’au suicide sur le lieu de travail. Ca n’existait pas avant. Il y en a même dans le secteur public, y compris à l’Inspection du Travail! Ils existent partout dans le monde et sont en croissance mais ils font l’objet d’une conspiration du silence.


Il est difficile d’expliquer un suicide. La souffrance éthique en est l’une des causes principales. Soumis à ces impératifs d’objectifs, le sujet doit brader la qualité au profit de la quantité. Mais dans de nombreux métiers, brader la qualité, c’est très grave. Pensez au magistrat qui doit juger cinquante affaires en quelques heures alors que sa décision engage la vie des gens. Il en vient à faire le contraire de ce pour quoi il est devenu juge.

Partout, on est rendu à cette situation où il faut concourir à des actes et à une organisation que le sens moral réprouve. Cette souffrance éthique est celle qu’on éprouve à trahir les règles du métier, ses propres collègues et le client. Et finalement on se trahit soi-même. Cette trahison de soi dégénère en haine de soi, ce qui peut déboucher en suicide sur le lieu de travail.



Le suicide représente le stade ultime de la souffrance au travail mais les pathologies liées au travail sont devenues très nombreuses et variées…


De fait. On assiste à l’explosion des pathologies de surcharge. En France, plus de 500. 000 personnes sont indemnisées pour troubles musculo-squelettiques. Mais il y a aussi le burn-out; ou encore le karôshi, "la mort subite par surcharge de travail". Il s’agit d’une hémorragie cérébrale chez des gens qui n’ont aucun facteur de risque. Ils meurent à 35-45 ans, sur le lieu de travail, le plus souvent par rupture d’anévrisme ou accident vasculaire cérébral. C’est fréquent.

Parallèlement, le dopage s’est considérablement développé. Cocaïne et amphétamines sont utilisées dans de très nombreux métiers, y compris chez les avocats d’affaire, les banquiers, les cadres. Beaucoup ne peuvent tenir qu’en se dopant. Sur les chaînes de montage, des ouvriers sniffent devant tout le monde pour tenir les cadences. Et personne ne dit rien.

On peut se demander si un tel système ne risque pas de s’effondrer – puisqu’il ne fonctionne que par le concours des travailleurs.

N’oublions pas également que comme il n’y a pas d’étanchéité entre travail et non-travail, les souffrances professionnelles ont des conséquences dommageables immédiates sur la vie de famille, les loisirs et même la vie dans la Cité dans la mesure où l’on a tendance à s’y comporter comme au travail: chacun pour soi.

En outre, les stratégies de déni ont un effet de désensibilisation qui conduit à une banalisation de l’injustice: si je nie ma propre souffrance, je ne peux pas reconnaître celle des autres. C’est un retournement sinistre: pour tenir individuellement, on aggrave le malheur social.

Dans ce contexte, on peut se demander si un tel système ne risque pas de s’effondrer – puisqu’il ne fonctionne que par le concours des travailleurs. Les cas d’effondrement moral existent. Durant la guerre du Vietnam, par exemple, des régiments entiers ont dit: "Fini! On n’avance plus!", quitte à être tués – quand ils ne tuaient pas leurs propres officiers. En entreprise, si l’exigence de performance devient insoutenable, le risque d’effondrement collectif existe aussi.


Vous militez d’autant plus pour une politique émancipatrice du travail…

Il faut passer d’une politique de l’emploi à une politique du travail.

Oui, souffrir au travail n’est pas une fatalité. Le travail peut clairement être un médiateur dans l’accomplissement de soi. Pensez au pilote de chasse ou au reporter: la réalisation de leur mission repose entièrement sur leur génie. C’est le cas aussi pour les métiers, les fonctions où le travailleur contrôle à la fois les moyens et les conditions de sa tâche, voire l’intégralité du processus. Le travail de l’artiste l’illustre fort bien, mais on peut aussi citer les professions libérales.

La coopération est un autre facteur clé. Naguère, dans les services hospitaliers, des réunions hebdomadaires conviaient tout le personnel – y compris les femmes de ménage – à s’exprimer sur la manière d’aider, de traiter les patients. L’émancipation par le travail dépend donc de son organisation. Il faut des collectifs de travail mais aussi une autonomie de penser.

J’ai accompagné des entreprises qui voulaient aller dans ce sens. Les managers ont délaissé les systèmes d’évaluation quantitative pour mettre en avant le travail vivant et la coopération. Eh bien, je peux prouver que ces entreprises ont gagné en productivité, en compétitivité et bien sûr en plaisir à travailler! Et aucune naïveté là-dedans.

Il faut donc passer d’une politique de l’emploi à une politique du travail – si l’on veut, notamment, réduire les coûts croissants de ces pathologies qui atteignent jusqu’à 3% du PIB selon des études internationales. Mais aussi pour réenchanter la vie des travailleurs!



Chacun se fera une idée de la situation mais force est de constater que nous devons et pouvons actionner pour ne pas laisser cette situation perdurer , le fruit de notre travail nous appartient ne l'oublions pas !


Source: L'Echo - Octobre 2018
 

mercredi 24 octobre 2018

Observatoire des inégalités... Bilan encore une Hausse

A rappeler: Les pratiques culturelles selon les catégories sociales et les revenus


Données 18 octobre 2018
69 % des cadres supérieurs ont visité un musée au moins une fois dans l’année contre 20 % des ouvriers. La catégorie sociale et le niveau de vie conditionnent fortement les pratiques culturelles.

Alors que nous sommes dans la validation des bilans sociaux les chiffres et les résultats des experts sont unanimes et encore bien confirmés les inégalités ont tous une origine bien connue, le rapport vie/salaire qui ne permet pas aux salariés touchant les plus bas salaires de pouvoir notamment bien se loger ou se cultiver, le lieu d'hébergement, le type de repas , les sorties en famille tous est bien entendu cadré par une chose simple le salaire et la base de revoir le niveau des salaires en prenant les chiifres nationaux de l'INSEE est une obligation pour éviter ces inégalités grandissantes; 

Notre entreprise est bien entendu concernée , nous ne pouvons que constater une hausse des primes et un écart pour les cadres supérieures et un écart ÉNORME qui s'accroit entre les salariés, ceci que ce soit dans les primes, les évolutions de postes et même la formation des salariés est touchée par ce système.

Hélas le rapport sur les inégalités montre un accroissement constant ,cependant nous ne devons pas nous résigner et devons proposer et toujours défendre les valeurs du travail et de la répartition réelle des bénéfices.

Un Constat bien réel montre que les cadres supérieures sont toujours et de mieux en mieux récompensé avec les primes sur objectifs, les variables  les formations , alors que les salariés eux sont de moins en moins bien lotis et ceci sur tous les plans !

Les experts auxquels le CE a eu recours nous le confirme année après année et Bilan après Bilans.....

Les pratiques culturelles (lecture, cinéma, musées, théâtre, etc.) se sont diffusées au cours des trente dernières années, notamment parce que l’élévation du niveau de diplôme et des niveaux de vie se sont conjugués avec la croissance de l’offre culturelle et sa meilleure mise en valeur (bibliothèques, patrimoine culturel, expositions...). Malgré tout, les écarts restent nets : 63 % des cadres supérieurs sont allés au théâtre au moins une fois dans l’année contre 23 % des ouvriers. 80 % des premiers ont lu au moins un livre contre 31 % des seconds, soit 2,5 fois plus, selon les données 2012 de l’Insee (dernière année disponible pour les catégories sociales).





Le revenu compte bien évidemment, et est un facteur très important pour expliquer ces inégalités car se nourrir est une priorité pour tous , la culture devenant inaccessible pour beaucoup !

Le niveau de vie a aussi un impact. On ne va pas au cinéma, assister à un spectacle ou visiter un site culturel dans les mêmes proportions selon ses revenus. Si 42 % des 20 % les plus riches déclarent aller au cinéma plus de trois fois dans l’année, c’est le cas de seulement 17 % des 20 % les plus pauvres (Insee, données 2015). Les pratiques culturelles différenciées en fonction des revenus sont encore plus fortes lorsqu’il s’agit d’assister à un spectacle (théâtre, concert, spectacle vivant) ou de visiter un site culturel. Les plus modestes sont trois fois moins nombreux que les plus favorisés à le faire. Si 6 % de la population dit n’avoir pas pu se permettre d’aller au cinéma sur une année, 17 % des 20 % les plus pauvres sont dans ce cas, contre 1 % des plus riches. La proportion est sensiblement la même en ce qui concerne le fait de ne pas pouvoir se permettre d’assister à un spectacle ou de visiter un site culturel faute de moyens financiers.





De très nombreux facteurs se conjuguent pour expliquer les pratiques culturelles. Parmi eux, le milieu social est central. Parce qu’il faut mettre la main au portefeuille le plus souvent, mais aussi du fait de l’influence des personnes avec qui l’on vit, de ses origines familiales ou de son diplôme. Ceux qui ont eu l’habitude de visiter des musées dans leur enfance sont beaucoup plus familiers de ces lieux souvent intimidants. Même chose pour ceux qui ont eu accès aux clés de compréhension de l’art (l’histoire du créateur, de son œuvre, le contexte historique, etc.) au cours de leurs études. Encore ne faut-il pas y voir une mécanique implacable : l’élévation du niveau de qualification joue dans le sens de la démocratisation des pratiques.
  Source:  Octobre 2018.
© Observatoire des inégalités