mercredi 28 février 2018

#Questions CE de Février 2018


Le CE ordinaire de FEVRIER ayant lieu ce Mercredi 28.02.2018 








Alors que l'on nous parle de TELETRAVAIL, les questions suivantes prennent un sens particulier:


  • Objet: Contrat de Travail:
Questions : 
1. Quels sont les règles précisent en la matière ? qui décide ce travail à distance de nuit ? 
2. Ces règles sont elles applicables pour tous les salariés ?  Permanents et Externes ? L’impact étant non seulement pour le salarié en prestation mais également pour l’organisation du ou des services.

Questions :  
1. Ces salariés sont ‘ils payés en heures supplémentaires dans le cadre de leurs prestations ? 
2. Quelle sont les services et personnes ou postes amenés à travailler de nuit et dans quel but ? 
3. Pourquoi les élus ne sont ‘ils pas informés des projets ou taches pour lesquels il est envisagé un travail de nuit, dans le cadre du télétravail que celui-ci soit effectif même uniquement par des prestataires dans notre environnement de production


  • Objet:  ORIENTATIONS 2018 ET 2019 -  IT
Lors de la présentation faite a certains services de l'IT:   des informations ont été données aux salariés sur les modifications et les nouvelles orientations stratégiques qui doivent avoir un impact dans les équipes d’ici 2019. 
Notamment quels seront  les impacts du projet dénommé « FOU » 


  •  Recours a des sociétés Offshores comme TCS - TATA CONSULTING :
Questions:
 - Impact - 
1.Est-ce uniquement pour les Test dis de BCT ou bien à plus ou moins long termes et en vue des évolutions annoncés, mais non définit clairement ce champ d’actions va-t-il s’élargir aux autres équipes et ou processus et si Oui lesquels ?    
2.Quel est réellement le champ d'action de ces intervenants ?
3.Question : Salariés en présence - Pouvons-nous obtenir la liste complète des prestations actuellement en cours chez A.G.F ainsi que le nombre de salariés que cela représente en présentiel ou non ? 
 

  • Objet : Orientations et Impact sur les équipes
But : savoir   ce que deviendrons les équipes en place après ces transformations applicables d’ici 2019.
 Questions :
1.Pouvons-nous nous assurez que les salaries en présences seront toujours en place après ces évolutions et auront de nouvelles tâches ? 
a. Exemple : développement d’application Mobiles - Qui sera en charge ? 
b. Une nouvelle infrastructure technique à définir, quel impact en locale pour les salariés (suppression de CITRIX, Remplacement par Microsoft AZUR …) ?  

Questions :
Est-ce à dire que nous n’aurons plus que des chefs de projets en présence au sein d’AGF ? 
Si oui quel est le plan d’investissement pour permettre aux salariés A.G.F de monter en compétences et de changer de postes et fonctions sur les 02 ans à venir ? 

Alors que l'on nous parle de test sur l'application du télétravail alors que nous ne savons même pas officiellement ce qu'ont données les négociations entre les élus CFDT et CFTC et notre direction , nous pensons que ces questions doivent obtenir une réelle réponse et non pas juste être traitée a la marge par la lecture d'un communiqué en séance !

La DSI comme toutes les équipes présentent chez AGF se doit d'avoir un traitement et un suivit réel et équitable ! 

A SUIVRE 


mardi 27 février 2018

#Croissance ou reprise Economique - ou en sommes nous ?

« Croissance » Vous avez dit reprise économique ?

CROISSANCE OR NOT CROISSANCE POUR TOUS ??


Alléluia ! La croissance est de retour en France. Le gouvernement et la plupart des économistes se réjouissent. Mais de quelle « croissance » s’agit-il ? Et qui en profite ?  

Chacun est libre de se faire une idée 

Mais la seule question que nous vous posons : Avez-vous vue pour les non cadre d'autant plus une différence réelle sur votre fiche de paie comme promis ...???


Le PIB (produit intérieur brut) de la France a progressé de 1,9 % en 2017. C’est le chiffre le plus élevé depuis 2011 (2,1 %). En 2012, la hausse était pratiquement nulle (0,2 %) et ensuite la croissance avait redémarré lentement.

Selon l’INSEE, cette accélération s’explique principalement par la hausse de l’investissement des entreprises et des ménages, surtout sur la deuxième partie de l’année 2017. L’investissement des entreprises a augmenté de 4,3 % (+ 3,4 % en 2016), et celui des ménages (il s’agit des achats de logements neufs) a accéléré de 5,1 % (+ 2,4 % en 2016). La reprise de l’investissement des entreprises s’explique d’abord par la hausse des profits dopée par les cadeaux de l’État (CICE, baisse de l’impôt sur les sociétés) et par le cycle normal des investissements : les équipements ont été peu renouvelés depuis quelques années, d’où une hausse du taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie qui retrouve son niveau du début 2008. Si la demande des ménages ralentit (+ 1,3 % après + 2,1 % en 2016), la demande extérieure est plus vigoureuse et les exportations progressent. La banque Natixis a sorti récemment une note intitulée « La dynamique du capitalisme est aujourd’hui bien celle qu’avait prévue Karl Marx » ; au-delà du contenu de la note, le titre a une part de vérité : les profits ont augmenté, la demande existe (malgré la compression des salaires et des prestations sociales), et il faut renouveler le capital.

L’économie française sur de bons rails ?
Emportée par on ne sait quelle substance hallucinogène, une journaliste économique du Mondetitrait ainsi son article le 31 janvier : « L’économie française est désormais sur de bons rails ». Certes, les quelques dixièmes de points supplémentaires de croissance augmentent les recettes fiscales (TVA en premier lieu) et rendent plus facile la réduction des déficits, tout du moins tant que les taux d’intérêt ne remontent pas (ce qui accroîtra la charge de la dette). 
Mais rien ne permet de dire si, au-delà de 2018, ce n’est pas le profil en « tôle ondulée » de la croissance, à l’œuvre depuis 2009-2010, qui va revenir : après quelques années passables, un fort ralentissement intervient (cela même si ne se déclenche pas la crise financière sous-jacente).

Ensuite, sans aucunement tomber dans le patriotisme économique, force est de constater que l’économie française, et d’abord l’industrie, est fort affaiblie par rapport à ses concurrents : l’industrie est tombée à 12,4 % du PIB (contre 16,5 % en 2000) et a perdu un million d’emplois. La production automobile a baissé de 25 % par rapport à 2007. La part de marché de la France dans les exportations de la zone euro continue de reculer.

Enfin, les créations d’emplois sont dérisoires par rapport au niveau du chômage : d’après les prévisions de l’INSEE, le taux de chômage ne devrait que légèrement reculer, pour atteindre 9,4 % de la population active à la mi-2018, contre 9,7 % aujourd’hui. De plus les emplois créés sont, comme avant la « reprise », souvent précaires. Ainsi, comme le reconnait un responsable de l’institut patronal COE-Rexecode cité par les Échos : « c’est grâce à l’intérim que les créations d’emplois sont positives » dans l’industrie (selon l’institut patronal, l’industrie a créé 10 000 postes en 2016). 
Une goutte d’eau par rapport aux millions de chômeurEs sur lesquels le discours dominant rejette la responsabilité de leur situation : « si vous ne trouvez pas de travail, c’est que vous n’êtes pas assez formés ».

Une reprise pour les riches
En fait, cette « reprise » profite surtout aux capitalistes et aux revenus élevés. Pour eux, tout se conjugue dans le sens d’une hausse de leurs revenus : hausse des plus-values boursières, dividendes versés par les entreprises, augmentation des prix de l’immobilier, éléments « annexes » de la rémunération, etc. Par contre, pour le reste de la population, c’est une spirale dépressive qui fonctionne : stagnation des salaires et des allocations, hausse de la CSG et recul des services publics.

Plus que jamais, notre anticapitalisme n’est pas indexé sur le taux de croissance. À 2 % ou 0,5 % par an, la logique mesquine du capitalisme est la même. Pour y mettre fin, il faut "s’attaquer" au pouvoir de ceux qui profitent du système, et faire fonctionner l’économie sur d’autres bases et suivant une autre rationalité que celle qui prépare la prochaine crise financière et détruit la planète. Et dans l’immédiat, l’urgence est de s’atteler à construire la mobilisation contre les prochaines attaques annoncées par la bande à Macron. 


 

lundi 26 février 2018

Encadrement en entreprise - et maintenant ?

 #Statut Cadre - et maintenant ? - Actualités

Dans une série de courts entretiens, Marie-Jo Kotlicki, secrétaire générale des Ingés Cadres Techs CGT aborde plusieurs enjeux spécifiques à l'encadrement et à la négociation qui se tient début 2018 : la définition de la notion d'encadrement et du statut cadre, les enjeux clefs de la négociation, les propositions des Ingés Cadres Techs CGT, les droits demandés par les organisations, et outils CGT et le calendrier de la négociation.













Source: UGI/CGT - Février 2018

jeudi 15 février 2018

#IRP en extinctions...ATTENTION DANGER

200 000 représentants du personnel menacés de disparition



 

Les principaux syndicats devraient perdre près d'un tiers de leurs représentants suite à l'ordonnance Macron, d'après Le Canard Enchaîné.
Sur les 700 000 représentants du personnel (délégués syndicaux, élus au comité d'entreprise etc.), 200 000 risquent de disparaître d'ici à décembre 2019, révèle Le Canard enchaîné. En cause, l'ordonnance Macron qui prévoit de réduire ces effectifs au sein d'un seul organisme par entreprise : le comité social et économique.

"Valoriser les compétences"
Les chiffres de cette diminution drastique ont été communiqués lors d'une réunion du Ministère du travail qui s'est tenue le 31 janvier dernier. Un rapport sur la valorisation des compétences des représentants syndicaux a été confié par la Ministre Muriel Pénicaud à Jean-Dominique Simonpoli, ancien responsable CGT, et à Gilles Gateau, DRH d'Air France.

Les principaux syndicats concernés seraient la CGT et la CFDT qui verraient, chacune, 60 000 de leurs délégués disparaître. La FO en perdrait 35 000 et les autres structures renonceraient, au total, à 50 000 de leurs représentants.

Les "emmerdeurs" 
"Les délégués du personnel [...] étaient, en effet, considérés par nombre de patrons comme des emmerdeurs patentés [qui] nuisaient gravement à la santé de l'entreprise en exigeant que le boulot nuise un peu moins à celle des salariés...", grince Le Canard.

Mais si cette mesure inquiète, par ailleurs, cela tient au fait que les crédits d'heures qui étaient accordés à ces élus mis sur la touche, devraient être redistribués aux représentants restés en place. Les militants craignent, par conséquent que leurs délégués n'aient plus le temps de défendre leurs salariés.

on a put entendre que "Sans IRP c'est évident que l'entreprise ira bien mieux ...." c'est un peu dire comme si le code du travail était responsable du fait que les entreprises ne pouvaient pas embaucher et créer des emplois stables ....mais de qui se moque t'on ? 
Le code du travail a changé mais les emplois ne sont pas reparties a la hausse alors quel est le rapport entre les deux ??? ......

Les salariés ont le sait bien sans salariés qui puissent les représenter pour défendre a minima le peut de droit qu'ils leurs restent seront impuissant pour faire face aux abus quand il y en as !  
Sans représentant indépendant et qui puissent défendre et faire respecter le droit de chacun que ce passera t'il ??? on connait hélas la réponse ..... 

le 14/02/18 -  source les inrocks


mercredi 14 février 2018

#Conditions de Travail #BurnOut...Or Not BurnOut

Pour Muriel Pénicaud, “le burn-out n’est pas une maladie professionnelle” (L'Express/L'Entreprise) 

BURN OUT MALADIE DU TRAVAIL


La question revient régulièrement dans le débat politique. Faut-il ou non reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle ? Cette reconnaissance implique de faire entrer le syndrome d’épuisement professionnel dans le tableau des maladies liées au travail et indemnisées par la Sécurité sociale.
Interrogée lundi 12 février sur cette question, Muriel Pénicaud, à la tête du ministère du Travail a balayé la possibilité, arguant que le burn-out n’était pas une maladie professionnelle. “Toute la communauté médicale, dont l’OMS, dit que ce n’est pas une maladie professionnelle. Ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas se développer dans le monde du travail bien sûr, a-t-elle déclaré. Mais [le reconnaître], cela voudrait dire que c’est lié à 100 % au milieu professionnel. Or, ça n’est pas le cas.” CQFD.

Un avis qui rejoint celui formulé le 22 octobre dernier par sa collègue du gouvernement, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn: "Aujourd'hui, il s'avère que ce n'est pas une maladie. C'est un ensemble de symptômes et, donc, c'est très difficile de décider que c'est une maladie professionnelle.

Un parcours du combattant pour être reconnu

L'épuisement professionnel est effectivement défini par un ensemble de symptômes pouvant entraîner diverses pathologies psychiques: dépression, anxiété généralisée ou stress post-traumatique. Mais, pour le moment, aucune de ces affections psychiques ne figurent dans la liste des maladies professionnelles, élaborée en concertation par les partenaires sociaux siégeant au sein du conseil d'orientation des conditions de travail. Une inscription dans ce tableau permet une reconnaissance automatique et une prise en charge complète.  

Mais il faut que tous, patronat et syndicats, soient d'accord. Difficile de penser que le patronat puisse donner son aval pour augmenter le nombre de maladies prises en charge par la branche accidents du travail et maladies professionnelles de l'assurance maladie... financées par les cotisations des employeurs.  
Depuis la loi Rebsamen, il est cependant possible de faire reconnaître certains maux dans le cadre d'un parcours dit "hors tableau", plus long et moins automatique. Le salarié doit pour cela passer devant un comité régional et de prouver que la pathologie a été causée par le travail habituel et a entraîné une invalidité de 25%. Un taux quasi inatteignable... 


Bataille de chiffres et de tableaux

Plusieurs tentatives issues des rangs de la gauche ont vu le jour ces dernières semaines afin de faire évoluer la législation. Les députés insoumis François Ruffin et Adrien Quatennens ont profité de leur niche parlementaire du 1er février dernier pour présenter une proposition de loi créant un nouveau tableau des maladies professionnelles avec les pathologies psychiques. Mais le texte a été rejeté.  

Autre tentative en cours: celle des députés Nouvelle Gauche Boris Vallaud et Régis Juanico consistant, cette fois, à modifier la procédure de reconnaissance complémentaire, hors tableau des personnes en épuisement professionnel. Une idée dans la lignée de celle portée en 2015 par Benoît Hamon, qui avait été retoquée.  
"Jusqu'à présent, ça a toujours bloqué car il n'y avait pas la volonté patronale, dénonçait François Ruffin, le 31 janvier dernier. Et les majorités successives ne veulent pas leur forcer la main." Faire reconnaître ces pathologies équivaut à les sortir uniquement de la sphère privée pour désigner la responsabilité du monde du travail. Un changement que le gouvernement ne souhaite apparemment pas adopter. 

Muriel Pénicaud assure en effet qu'elle préfère tout miser sur une prise en charge en amont. La clé c'est la prévention. On a un système qui répare et compense quand c'est trop tard. Il faut faire de la prévention", a-t-elle répété sur BFM lundi 12 février. Une position qui n'a pas manqué de faire réagir le député insoumis, Adrien Quatennens.  

La bataille pour la reconnaissance du burn-out, n'a pas fini de diviser... Et devrait resurgir bientôt: un rapport commandé par le gouvernement est attendu fin mars. 
L'urgence est là. Selon une étude du cabinet Technologia publié en 2014, trois millions d'actifs seraient en risque élevé de faire un burn out

Ces chiffres et ces faits vous semble t'il impossible ?  

L'entreprise préférant proposer un accord avec les salariés plutôt que de se voir affubler d'une mauvaise Image !

Exemple de l'IT ADECCO GROUPE FRANCE :
Que pensez-vous des dernières annonces faites aux salariés et aux transformations que nous devons tous subir sans en face avoir des postes et une évolution réelle et sérieuse ?  
Question :ne risque t'on pas d'avoir une hausse des cas de personnes mises dans des situations inconfortable ou de tâches non réalisables sous un prétexte d’agilité nécessaire pour tous ?

 Source: L'express  et L'entreprise (Février 2018) 

Bonne Journée et Bon 14 Février :) 
 

mardi 13 février 2018

#Vue dans les Medias - Travailleurs détachés constat

Muriel Pénicaud va "publier le nom des entreprises qui détachent de manière illégale"

Muriel Pénicaud notre ministre du travail s'est exprimée ce lundi 12 février au micro de BFM TV-RMC au sujet des travailleurs détachés. La ministre a présenté seize mesures dont une qu'elle juge particulièrement efficace : la publication des entreprises dans l'illégalité.  

Le chiffre est en hausse de 46% entre 2016 et 2017. La France a compté en 2017 un peu plus de 516 000 salariés détachés, hors transport routier, selon le bilan intermédiaire du plan national de lutte contre le travail illégal. 
Muriel Pénicaud, ministre du Travail a tenu un point presse aujourd’hui suite à la réunion de la Commission nationale de lutte contre le travail illégal. Elle a annoncé différentes mesures qu’elle voudrait mettre en place pour éviter le dumping social et en a discuté ce lundi 12 février 2018 au micro de BFM TV-RMC.




Les deux mesures phares sont "l’augmentation des sanctions financières de 2000 à 3000 euros en cas de fraude au détachement", comme le précise Jean-Jacques Bourdin et la "généralisation de la publicité des condamnations pour travail illégal". "On va publier le nom des entreprises qui détachent de manière illégale", précise la ministre qui juge ce procédé très efficace. S’ajoutera aussi une extension des pouvoirs des préfets et un meilleur contrôle avec une coopération des services.

La Ministre du Travail précise que c’est surtout une augmentation du "chiffre visible" qui explique la hausse du nombre de travailleurs détachés. 
"Le système de déclaration statistique est plus fort et il y a des pénalités plus lourdes pour les entreprises qui ne déclarent pas", analyse-t-elle. Plus de travailleurs détachés ont donc été déclarés. Enfin, si ce chiffre augmente, c’est aussi parce que "des entreprises ne trouvent pas les compétences dans le bâtiment, l’agriculture ... et elles font venir des travailleurs détachés." La ministre souligne que le travail détaché bénéficie aussi aux Français, plus de 300 000 vont à l’étranger mais "il faut que ce soit de la compétition loyale."

A suivre de prêt.

Question annexe: dans quoi pouvons-nous catégoriser les travailleurs des sociétés de offshore auxquels l'entreprise fait appelle ?  " n'est-ce pas le même processus utilisé ?"

Ce ne sont pas des travailleurs détachés de France vers l'international mais bien recherché et appelé; alors que le monde du travail et des salariés bien implantés localement en France sont attentes d'emplois...est-ce normale ? quel est le but ? 


Source: https://www.usinenouvelle.com

lundi 12 février 2018

#Lutte contre les inégalités ...un constat amer

 Les inégalités augmentent partout, y compris en France



Le dernier rapport de l’ONG Oxfam sur les inégalités dans le monde fournit, comme les précédents rapports de cette organisation, des éléments très intéressants sur les inégalités dans le monde. Cet aspect du rapport a fait l’objet de nombreux commentaires dans les média.

Ce rapport insiste également sur l’importance des droits des travailleurs pour lutter contre les inégalités, mais cet aspect n’est pas suffisamment mis en avant.
Le rapport d’Oxfam montre, chiffres à l’appui, que les plus riches s’emparent une part de plus en plus importante des richesses qui sont produites par les travailleurs.

Ainsi : « en 2017, 28 % des richesses créées en France ont profité aux 1 % les plus riches alors que les 50 % les plus pauvres ne se sont partagés que 5 % de cette croissance. Une tendance à l’accroissement des richesses qui devrait s’accentuer davantage encore à la suite de la dernière réforme fiscale du gouvernement qui profitera essentiellement aux plus aisés. » (p. 17)


Le phénomène s’observe également dans les autres pays. Ainsi, « 82 % de la croissance des richesses créées dans le monde l’année dernière ont profité aux 1 % les plus riches, alors que la situation n’a pas évolué pour les 50 % les plus pauvres. »
Le graphique suivant résume l’évolution de la hausse des revenus à travers le monde au cours des quatre dernières décennies. Il met en évidence la forte hausse des revenus les plus élevés.

Les lois qui protègent les travailleurs réduisent aussi les inégalités

Au-delà de la question cruciale du partage injuste des richesses, le rapport d’Oxfam aborde la question de la relation entre les droits des travailleurs et les inégalités. Plus précisément, il confirme que lorsque ces droits sont bafoués, les inégalités augmentent.

Le rapport souligne à juste titre (p. 43 et suivantes) : « La création d’emplois décents pour les citoyen-ne-s ordinaires et la part croissante du revenu national revenant aux travailleuses/travailleurs et aux productrices/producteurs, notamment les femmes, est incontournable dans la lutte contre les inégalités. »

L’Oxfam reprend ici la définition de l’Organisation internationale du travail (OIT) du « travail décent »

Celui-ci correspond à un emploi ayant les caractéristiques suivantes :

  • Un revenu équitable ;
  • La sécurité sur le lieu de travail et une protection sociale pour les travailleuses et travailleurs et leur famille ;
  • De meilleures perspectives en matière de développement personnel et d’intégration sociale ;
  • La liberté d’exprimer ses préoccupations, de s’organiser et de participer aux décisions affectant sa propre vie ;
  • Un traitement et des opportunités équitables pour toutes les femmes et tous les hommes. »

Rappelant que « un travail décent et décemment rémunéré est l’essence même d’une économie prospère » et que « accroître l’accès à un travail décent stimule l’égalité », le rapport cite deux exemples opposés.

  • « Au Brésil, les changements opérés dans la répartition des salaires et l’emploi rémunéré ont représenté 72 % de la réduction des inégalités descendantes (« top-to-bottom ») entre 2001 et 2012. »
  • « À l’inverse, en Espagne, 90 % de l’augmentation des inégalités sont imputables à la chute des salaires et à la perte d’emplois entre 2006 et 2010. »

C’est au sein des entreprises que les inégalités se créent

Ce fait majeur est à juste titre souligné dans le rapport.

Ainsi, « la France est la championne d’Europe pour le montant de dividendes versés par les entreprises à ses actionnaires. Le taux de redistribution des dividendes des entreprises du CAC 40 augmente chaque année un peu plus et dépasse désormais les 50 % contre 33 % au début des années 2000. Ainsi, ce sont plus de 44 milliards d’euros qui ont été reversés en 2017 par les entreprises du CAC 40, soit trois fois plus qu’il y a 15 ans. Dans le même temps, le salaire moyen n’a augmenté que de 14 % en France » (p. 18) du rapport.


« Dans cette course à la rémunération des actionnaires, trois entreprises françaises se distinguent : Total, Sanofi et BNP qui ont, à elles seules, versé un tiers des dividendes des entreprises du CAC 40 en 2017. Sanofi et Total se classent également dans le top 10 des entreprises mondiales qui ont versé le plus de dividendes en 2016. Ces entreprises ne sont pas seulement généreuses avec leurs actionnaires mais également avec leur PDG : Olivier Brandicourt, le PDG de Sanofi gagne ainsi en moins d’une journée le revenu annuel moyen d’un français. »

Le rapport mentionne un fait indéniable : « En bout de chaîne, ceux qui en paient le prix sont les travailleurs et travailleuses salariés cadre ou non cadre sur qui s’exerce une pression importante et qui ne reçoivent pas le salaire et les ressources à la hauteur de leurs efforts. 
Ainsi, il faudrait 11.674 années à un-e salarié-e du textile au Bangladesh pour gagner ce que gagne en une année le PDG de Carrefour… A l’inverse, 10 % des dividendes versés par Carrefour à ses actionnaires en 2016 suffirait à assurer un niveau de vie décent pour plus de 39.000 travailleurs du secteur du textile au Bangladesh. »
Lutter contre les inégalités nécessite de combattre le dumping social à travers le monde, comme en atteste, par exemple, le cas de Carrefour cité dans le rapport d’Oxfam.

On le voit bien, les inégalités se créent dans l’entreprise et se propagent dans la société.
 
 Pour lutter contre les inégalités, il faut changer les choix politiques et les choix de gestion des entreprises ; il faut aussi renforcer les droits du travail et cela passe par des accords réels et sérieux qui permettent à chacun de retrouver le bénéfice de son travail comme cela était le cas par exemple lors de la revers ion de l'intéressement dans notre entreprise.


En savoir plus :  Rapport OXFAM France

vendredi 9 février 2018

#Dossier du Vendredi - Recrutement et réseaux Sociaux

Les réseaux sociaux, un outil stratégique pour les recruteurs 



À l’heure de la digitalisation, les entreprises ont tout intérêt à faire des réseaux sociaux leurs alliés. Utilisés par la plupart des candidats potentiels, LinkedIn, Twitter ou encore Facebook permettraient aux employeurs de dénicher la perle rare ; de développer leur image de marque et de faciliter les échanges internes à l’entreprise. 
 
 Une offre d'emploi ciblée par un hashtag sur Twitter, une recommandation via LinkedIn ou encore un groupe d'échanges sur Facebook... Les réseaux sociaux ont bouleversé la gestion des carrières. Tant pour les salariés et les chercheurs d'emploi que pour les entreprises, cette utilisation est devenue un réflexe. Dans ce monde digitalisé, les Ressources humaines doivent faire du numérique une force. On vous explique pourquoi, en quatre points.

 ■ Un sourcing efficace
Beaucoup l'ont d'ores et déjà compris par plusieurs aspects. Les sites « Jobboards » d'annonces en ligne, qui comptabilisent des milliers de visiteurs, représentent un puissant moyen de « sourcing ». Encore faut-il en respecter un modus operandi spécifique pour être sûr de toucher le maximum de candidats correspondants : géolocalisation du poste -premier argument pour un candidat, mots-clés, balises, titres facilitant un référencement Google notamment, premier moteur de recherche des candidats...
Pour les entreprises, le recueil d'informations via les réseaux sociaux représente un réflexe « 75% des actions de recrutement sont identifiées via LinkedIn », indique François Bouchery, directeur du pôle projet chez Umanis, entreprise de service numérique spécialisée en données et auteur de l'ebook « Mutation digitale des RH / Et le monde du travail ne sera plus jamais comme avant ».

« Tous les outils de recrutement dans les entreprises synchronisent aujourd'hui les données avec le réseau social professionnel. 'Googliser' un candidat, c'est plus qu'une norme désormais, c'est une consigne de l'entreprise. »
Quitte même à brouiller les frontières entre vie privée et vie professionnelle...ou pas attention a la frontière....


 ■ L'analyse des données pour le recrutement, une pratique encore peu utilisée
En parallèle, les réseaux sociaux représentent une avancée majeure pour un recrutement efficace, à l'heure où le temps pour trouver un nouveau collaborateur est de plus en plus en court. Grâce aux hashtags, aux retweets d'annonce ou encore à la visibilité de la marque, les réseaux sociaux sont porteurs de nombreux avantages. Les datas permettent aux entreprises de collecter, traiter et exploiter une masse considérable d'informations sur les salariés.  Une façon de trouver le profil adéquat ou d'identifier ceux à risque ; « d'anticiper les candidats susceptibles de partir et de réduire le turn-over », détaille l'e-book de François Bouchery. Mais c'est aussi un moyen de faire un tri rapide des candidats, en fonction des besoins de l'entreprise- un deep learning qui sécuriser les embauches. Une bonne nouvelle lorsque l'on sait que 13% des recrutements en CDI ne sont pas confirmés à l'issue de la période d'essai. Ce recrutement prédictif est une pratique qui doit encore convaincre cependant puisque seules 25% des entreprises se fient aujourd'hui à l'analyse de données pour trouver le bon candidat.


 ■ Les réseaux sociaux permettent de développer une image de marque
S'il est coutume de dire que l'e-réputation du candidat via les réseaux sociaux est très importante dans un processus de recrutement, l'image renvoyée par l'entreprise l'est tout autant. Pour celle-ci, être présente sur LinkedIn, Facebook ou Twitter ; répondre aux commentaires ; obtenir des recommandations de collaborateurs ; comptabiliser un certain nombre de « followers » - personnes suivant l'actualité d'une page- sont autant de faits qui participent à l'image de marque de l'entreprise.

« Les entreprises misent de plus en plus sur le partage de vidéos illustrant les retours d'expériences par exemple. Cela permet aux futurs collaborateurs de se projeter à travers des communications positives. On n'est plus dans la diffusion stricte des résultats comme auparavant. Les managers sont formés à tweeter avec les bons hashtags et sont d'ailleurs appelés à réaliser eux-mêmes les recrutements plutôt que les DRH », note François Bouchery.
 ■ Le réseau social d'entreprise, une notion encore floue
Comme leur nom l'indique, les réseaux sociaux sont avant tout un moyen de créer du lien social et c'est aussi sous cette forme que l'entreprise a tout intérêt à s'investir des outils numériques. Les géants du web et autres startups l'ont bien compris puisqu'ils sont de plus en plus nombreux à créer des réseaux sociaux d'entreprise. En 2015, Facebook mettait en ligne « Facebook at work », un réseau social réservé aux professionnels permettant des échanges entre collaborateurs de la même équipe, mais aussi, de manière plus large, de la même profession. Microsoft a également investi le concept avec Sharepoint et Yammer.

En France, la notion reste tout de même floue pour les entreprises, rappelle François Bouchery.

« Elles confondent réseau social d'entreprise avec site Intranet ou encore outil de gestion de communauté. On remarque du coup que la communication entre les individus d'une même entreprise passent souvent une démarche personnelle des salariés. »
Un salarié va par exemple créer un groupe Facebook regroupant ses collègues ou utiliser des messageries en ligne telles que Google Hangouts. Pourtant, les entreprises y trouveraient leur compte, remarque François Bouchery. « Par le biais de plateformes d'échanges, les entreprises pourraient utiliser les informations pour évaluer le climat social. Cerner l'ambiance interne pour permettre aux RH de mieux accompagner les collaborateurs. »

Et si de plus en plus les entreprises pensent à investir le numérique, l'une des grosses limites reste les moyens techniques et financiers des entreprises: seuls 14% des DRH estimaient en 2015 avoir les « capacités digitales suffisantes pour répondre aux enjeux professionnels actuels ». Un retard que l'on peut peut-être relativiser lorsque l'on sait que 80% des DRH affirment avoir lancé la digitalisation de certains de leurs processus. Le recrutement 2.0 n'a pas dit son dernier mot...

De l’autre côté du bureau, face aux recruteurs, les salariés ou candidats à un poste doivent redoubler de vigilance quant à leur utilisation des réseaux sociaux. Leurs potentiels employeurs ont pris le réflexe de vérifier l’activité des postulants sur les réseaux sociaux.  








Que les candidats accros aux réseaux sociaux se rassurent tout de même, si l'activité en ligne des candidats est importante, elle ne représente pas non plus l'argument principal pour un recruteur qui souhaite programmer un entretien. 
Les compétences et les connaissances restent la principale raison à 75%. Et pour le recrutement, le comportement du candidat lors de l'entretien d'embauche est déterminant à 71%. 
Inquiétudes secondaires pour les employeurs : les blancs d'un candidat dans son parcours professionnel (21%) ou encore, argument qui pourrait paraître dépassé et pourtant toujours présent, la poignée de main. (15%) 

On ne le dira jamais assez attentions aux réseaux sociaux qui sont devenue un outils incontournable des employeurs.

En Savoir plus ICI

Source: La Tribune
 

#Délocalisation ...attention a l'IT AGF

A lire pour éviter de ne subir..


Gemalto. Un plan social avec la bénédiction des ordonnances Macron



Bénéficiaire de centaines de millions d’euros, le leader mondial de la sécurité numérique profite de la fin de la prise en compte des profits du groupe au niveau international pour licencier près de 300 salariés en France.
«Pas une journée sans qu’un salarié ne vienne me voir à la machine à café ou ailleurs pour me dire qu’il a bien regardé les catégories définies dans le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi – NDLR) et qu’il pense qu’il peut y échapper. » 
Ce syndicaliste témoigne du stress, de l’incertitude et de l’atomisation qui règnent sur le site Gemalto de La Ciotat depuis que le groupe a annoncé en décembre dernier un plan de licenciement concernant 288 postes, puis défini, de façon jugée arbitraire par l’intersyndicale, 113 catégories. 
Ingénieurs, techniciens, responsables commerciaux, salariés du leader mondial de la sécurité numérique, les voilà traités comme des variables d’ajustement. « Il y a énormément de couples, comme sur tous les lieux de travail. 
Je ne vous dis pas l’ambiance », ajoute le syndicaliste.

Le chantage à l’augmentation
Début décembre, la direction annonce ce « plan social ». Quelques jours plus tard, l’info tombe : Gemalto sera racheté par Thales, dont l’offre coiffe sur le fil celle d’Atos. Le PDG du gagnant de l’enchère évoque « une bourse à l’emploi » : priorité aux licenciés de Gemalto pour des postes chez Thales. Espoir passager. Le rachat tarde à être officialisé tandis que les réunions de négociations ont commencé et que la direction de Gemalto veut boucler l’affaire d’ici à début juin. Les réunions s’enchaînent à un rythme effréné. Les discussions portent sur les modalités (départs volontaires ou pas, priorité aux seniors), peu sur le bien-fondé. Sauf peut-être à partir de ce lundi, lors d’un comité central d’entreprise. Pour l’anecdote, se mènent parallèlement les NAO (négociations annuelles obligatoires) sur les salaires. La direction veut rendre effective l’augmentation en juillet, soit après le PSE, et non en février, comme à l’accoutumée. Et elle propose une augmentation de 2 % si les syndicats signent un accord concernant ce même PSE, mais 0,5 % en cas de non-signature.

L’entreprise se trouve-t-elle en si mauvaise posture ? 
La direction argue du déclin du marché américain des cartes SIM et cartes bancaires. 
L’activité aurait baissé « de 28 à 35 % entre 2016 et 2017 ». Pourtant, les résultats affichés par Gemalto sont presque insolents : 453 millions d’euros de bénéfices nets en 2016 pour un chiffre d’affaires de 3,1 milliards, soit un taux de rendement de 15 %. Et, pour 2017, « les chiffres ne sont pas encore connus », pointe Christophe Bassas, ingénieur à La Ciotat et responsable FO, mais le pactole annuel devrait s’établir à 300 millions d’euros.
Pourtant, la multinationale argue d’un déficit de la filiale française à hauteur de 17 millions d’euros pour justifier son plan de licenciement. « Pour nous, c’est clairement rendu possible par une disposition des ordonnances Macron qui permet de ne plus tenir compte de la santé d’un groupe à l’échelle mondiale, ajoute le syndicaliste. La direction a attendu la publication de ces textes qui permettent de ne considérer le PSE qu’au regard du résultat de la société française. »

Des délocalisations en Inde, à Dubaï...
Un déficit peut s’organiser aisément. Explications : « L’ensemble du top management, soit une trentaine de personnes, est payé par une société qui s’appelle GIS. 
C’est Gemalto France qui règle l’addition alors qu’ils dirigent clairement Gemalto NV », soit le groupe mondial. Coût total : 26 millions. Une réaffectation du coût à la multinationale basée à Amsterdam et la filiale française afficherait un bénéfice, rendant difficilement justifiable un plan de suppression d’emplois. 
En France, le nombre de salariés s’établit à 3 000. C’est donc près de 10 % des effectifs qui vont être concernés
Le site le plus touché sera celui de La Ciotat, avec 130 suppressions de postes sur 750. L’économie prévue sur la masse salariale sera de 28 millions d’euros. Depuis des années, ce centre de recherche et développement est victime de délocalisations en Inde, aux États-Unis, à Dubaï. 

Christophe Bassas le sait déjà : tout son service est supprimé, direction Singapour. Le cas de Gemalto et de sa matière grise broyée est en passe de devenir une affaire nationale puisque deux anciens candidats à l’élection présidentielle apportent leur soutien aux salariés en venant les rencontrer sur le site de La Ciotat : Jean-Luc Mélenchon vendredi dernier et Benoît Hamon ce lundi.

mercredi 7 février 2018

#CICE - a savoir ...

Les aides publiques aux entreprises privées, c’est 200 milliards d’euros !




Oui vous avez bien lu, l’aide publique aux entreprises privées se monte chaque année à environ 200 milliards d’euros. Les grands groupes encaissent ces sommes astronomiques destinées à aider l’emploi, après avoir pleuré sur le coût du travail, ce qui ne les empêche pas de licencier, à l’exemple de Carrefour.

200 milliards d’euros, c’est à peine moins que le   qui se chiffre à 241,5 milliards d’euros en 2018… dont 15 millions seulement pour le Travail contre 16,68  millions en 2017 et 12 millions programmés pour 2019.

Ces chiffres sont confirmés par le pôle économique de la CGT dans un communiqué intitulé et par son secrétaire confédéral Mohammed Oussedik dans un qu'il nous a accordé.

Des milliers de dispositifs
Ce montant comprend les aides de l’Etat, les exonérations de cotisations sociales ainsi que les aides régionales et européennes, soit des milliers de dispositifs (6 000 selon certaines sources comme )  dont la plupart se cumulent et dont on peut avoir une idée sur le site officiel du ministère de l’économie ou encore celui de l’Urssaf ou sur le site de la direction de l’information légale et administrative

Il existe même un site dédié   
En cliquant sur ce lien vous aurez le choix, souvent cumulable, de  1 624 aides publiques dans  10 domaines. Il suffit de taper son lieu d’implantation et le domaine concerné par la demande d’aide, par exemple emploi-formation ou gestion financière et exonération et s’affiche la liste des aides possibles.
Tout ça pour écrire que  l’info numérique sur les aides publiques (c’est-à-dire issues de nos impôts) abonde… bien plus que l’info sur les aides sociales aux personnes les plus nécessiteuses. 



CICE
L’aide  qui fait le plus parler d’elle tant par son montant (plus de 20 milliards d’euros) que par son emploi controversé (destiné notamment à alléger le coût du paiement des salariés jusqu’à 2,5 SMIC) est le
Vous le lirez il est en baisse cette année et sera supprimé en 2019… pour être remplacé par un allègement de cotisations patronales de 6 points sur les salaires inférieurs à 2,5 SMIC complété par un allègement de 4,1 points du Smic à 1,6 SMIC !

Car le comble dans cette histoire de gros sous dont on s’interroge sur leurs utilisations finales est que l’Etat aide les entreprises (d’autres aides existent pour cela) à payer leurs salariés un peu plus que le SMIC alors que c’est une obligation légale de les payer au moins au SMIC !

Depuis le 1er janvier 2017 et jusqu’à la fin de cette année, les entreprises peuvent également bénéficier du
Ce coup de pouce permet aux entreprises d’allèger la parce qu’elles ne paient pas la TVA. Il se cumule avec le CICE et autres allègemetns fiscaux notamment sur les cotisations sociales.
Dans le même temps, la loi de finances pour 2018 (article 84) poursuit le programme de la baisse progressive du taux l'jusqu'à 25 % en 2022.


Aides à l'emploi ou aux bénéfices ?
Destinées à soutenir l'emploi par un « allègement du coût du travail »,  il n'existe aucun contrôle et aucune sanction en cas de non respect des conditions quand elles existent (certaines aides sont données sans condition). De plus, si la plupart des aides sont imposables, des dérogations permettent d’alléger ou d’exonérer cette imposition.

Par exemple :
- la déduction forfaitaire pour paiement des heures supplémentaires (parce que les employeurs sont aidés à payer les heures sup !) doit respecter deux conditions : respect par l’employeur des dispositions légales et conventionnelles relatives à la durée du travail et les rémunérations afférentes aux heures supplémentaires ne se substituent pas à d’autres éléments de rémunération, sauf si un délai de douze mois s’est écoulé entre le dernier versement de l’élément en tout ou partie supprimé et le premier versement des éléments de rémunération relatifs aux heures supplémentaires.

- pas de conditions pour bénéficier du CICE comme expliqué sur le site du ministère de l'économie

Certes ces aides sont bienvenues pour aider les TPME, PME et PMI, les agriculteurs, artisans et commerçants en difficulté ou encore pour s’installer auto-entrepreneur. 
Or ce sont surtout les grosses entreprises, affichant d’énormes bénéfices, comme carrefour qui en profitent.

Le cas Carrefour
Ce groupe vient d'annoncer 4 500 suppressions d'emplois et d'empocher 400 millions d'aides publiques par an pour l'essentiel destinées à diminuer les charges salariales. Alors que ses bénéfices tournent autour d’un milliard d’euros !

Se plaindre du cout du travail, la belle et juteuse affaire.
Questionnés à ce sujet,  Philippe Allard, délégué syndical du groupe Carrefour et Amar Lagha, secrétaire général de la CGT commerce, nous ont confirmé que « Carrefour  a touché successivement 350 millions d’euros d’aides publiques consistant en exonération de cotisations salariales et en CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi) en 2018, 380 millions en 2017, 390 millions en 2016, 423 millions en 2015, 400 millions en 2014, soit un total de près de 2 milliards d'aide publique en 5 ans dont 744 millions au titre du CICE  ! »
Dans le même temps ils nous expliquent que « le groupe Carrefour, 1er employeur de France avec 115 000 salariés, c’est 88 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017 et 980 millions de bénéfice (6 milliards de 2012 à 2016) dont 500 millions ont été distribués aux actionnaires (2,379 milliards de 2012 à 2016). »

2 milliards d'aide publique en 5 ans ont servi à verser 2 milliards de dividendes aux actionnaires. Pour faire court les 2 milliards d'aide publique sont allés directs dans la poche des actionnaires, pas de l'emploi ni de la compétitivité. 

« Le CICE destiné au maintien de l’emploi, c’est en fait 2 400 suppression de poste au siège social, 2 100 emplois menacés  par la fermeture de magasins DIA si pas de repreneurs.  Ajoutons les menaces qui pèsent sur les salariés des magasins qui vont passer en location-gérance, les vendeurs concernés par la réduction de 100 000 m2 des surfaces des hypermarchés etc. Déjà les effectifs avaient baissé de 2 050 salariés », précise Philippe Allard.
Ces chiffres il n’a pas manqué de les rappeler avec la délégation CGT Carrefour au représentant du ministère du travail qui les recevait ce mercredi 31 janvier.

Conclusion d’Amar Lagha : « c’est avec nos impôts qu’on licencie aujourd’hui en France».

C'est pour toutes ces raisons que la CGT Commerce et Services appelait tous et toutes les salarié-e-s du groupe Carrefour à un rassemblement devant Carrefour à la Porte de Montreuil lundi 5 février à 10 heures. 
Présent, Alexis Corbière, député FI, a demandé que l'argent versé par l'Etat pour créer des emplois et non les supprimer, soit rendu. Il a appelé les cotoyens et les consommateurs à se mobiliser avec les Carrefour.

En lien:

Source: Daniel Roucous