lundi 29 février 2016

AGENDA: 29 FEVRIER

CALENDRIER: 29 FEVRIER 2016

Cette année, si vous ne l’aviez pas encore remarqué, votre agenda comporte une page de plus : le lundi 29 février. Aujourd’hui, donc. Et comme tous les quatre ans, peut-être, vous vous demandez le pourquoi du comment et, plus important encore, ce que cela peut bien changer pour le monde et pour vous. 

Pourquoi 2016 compte-t-elle un jour de plus ?
Parce que le calendrier de 365 jours que nous suivons est légèrement décalé par rapport au calendrier solaire. Pour effectuer un tour complet autour du Soleil, la Terre a en réalité besoin de 365,2422 jours. 365 jours un quart, si l’on arrondit. En ajoutant un jour tous les quatre ans, on parvient donc à recaler le calendrier terrestre sur celui du Soleil. On parle d’année bissextile, ce terme venant du latin bissextilis, ce qui signifie « deux fois sixième », en référence au calendrier julien qui doublait le sixième jour avant les calendes de Mars

Est-ce un jour spécial dans le monde tu travail?   
Comme le rappel l'humanité:
C’est prévu de travailler ce jour là dans le décompte annuel du temps de travail. 
Celui-ci d’une durée légale de 1 607 heures maxi tient compte des week-ends, jours fériés dans l’année et… du fameux 29 février. Autrement dit des aléas du calendrier.
Mais comment le législateur fait son compte pour en arriver à 1 607 heures de travail dans l’année effectuée par chaque salarié à temps complet ?

Du 1er janvier au 31 décembre, une année compte :
- 365 jours ou 366 jours tous les quatre ans comme c’est le cas en 2016,
- 52 jours de repos par semaine (le dimanche ou un autre jour par dérogation puisque le code du travail (articles L3132-1 et L3132-2) impose 24 heures de repos minimum par semaine),
- 9 jours fériés hors repos hebdomadaires (11 en Alsace-Moselle)
- 30 jours de congés payés (des accords d’entreprise ou conventions collectives peuvent prévoir +) et les RTT ne sont pas des congés payés mais des récupérations d’heures supplémentaires quand un accord d’entreprise le prévoit ainsi.
Ce qui donne 365 – 52 – 9 – 30 = 274 jours ouvrables de travail effectif dans l’année (275 jours cette année bissextile). 

On appelle cela « modulation » ou « annualisation » du temps de travail.
Converti en semaines de travail de 6 jours, ça donne 45,67 semaines (274/6) et converti en heures de travail sur la base légale de 35 heures par semaine ça équivaut à 1 598,33 heures (45,67 x 35)… ou 1 603 heures mais tous les 4 ans. Le législateur arrondi à 1 600 heures.
S’y ajoutent 7 heures au titre de la journée de solidarité :

Au bout du compte, ça fait 1 607 heures année bissextile ou pas,au-delà il s’agit d’heures supplémentaires qui se doivent d'être compensées par l'employeur.

En savoir plus sur les jours fériés en 2016: ici
 
Voilà un petit rappel intéressant 
 Bonne Journée a tous

CODE DU TRAVAIL: ATTENTION A LA CASSE



Neuf syndicats CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires-Sud, Unsa, Unef, UNL et Fidl (lycéens) ont publié mardi 23 février au soir un communiqué commun, dans lequel ils affirment leur mécontentement du projet de loi sur la réforme du code du travail, défendu par la ministre Myriam El Khomri.
Dans cette première intersyndicale depuis 2010, les syndicats demandent le retrait de la « barémisation » des indemnités prud’homales dues en cas de licenciement abusif et des mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs.
La CGT s’était déjà exprimée le 19 février su le projet de loi sur le travail avec le communiqué « Tout bénef pour le Medef ! »
Aujourd’hui 24 février, avec cette note à ses organisations, la CGT continue à avancer dans la construction d’un processus de mobilisation. 
Une réunion intersyndicale a eu lieu hier mardi 23 février à la CGT en présence de dix organisations syndicales, sept organisations de salariés : CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA et trois organisations de jeunesse : FIDL, UNEF, UNL. Seule la CFTC était absente. Comme l’ont souligné l’ensemble des organisations, cette réunion était en soi un évènement car elle rassemblait la quasi-unanimité des organisations à l’initiative de la CGT.
Soulignons que cette configuration n’avait pas été vue depuis fort longtemps. Après 4 heures de réunion, un texte a été signé par tous les présents à l’exception de FO.
Ce texte met en avant la dangerosité de la loi EL KHOMRI. Il est déjà présenté dans les médias comme une première riposte des syndicats face au gouvernement.
Même si chaque organisation porte une appréciation différente sur le contenu du projet de loi, pour autant tous les participants ont acté la dégradation économique et sociale du pays.
Toutes s’accordent également sur le mécontentement et la colère grandissante des salariés face à l’absence de perspectives.
La CGT n’a eu de cesse de proposer, pendant cette réunion, que se tienne le 31 mars prochain une journée de mobilisation interprofessionnelle et unitaire. Cette proposition n’a pas fait l’unanimité même si personne n’a fermé la porte. FIDL, FO, FSU, SUD, UNEF et UNL partagent cette idée.

La CGT s’engage donc sur une journée d’action, le 31 mars.

Une nouvelle réunion de tous les syndicats se tiendra le 3 mars prochain à l’UNSA afin de poursuivre les discussions engagées .
Dans la même journée se tiendra, à l’invitation de la CGT, une seconde réunion visant à définir les modalités d’action du 31 mars avec les organisations qui partagent notre avis quant à cette nécessaire mobilisation.
Soulignons qu’un certain nombre de professions,sont d’ores et déjà engagées dans des actions unitaires, les 17 et 18 février ce sont les Industries électriques et gazières et AREVA qui étaient dans la rue, les cheminots et la RATP battront le pavé le 9 mars, le 10 mars les retraités défileront, d’autres mouvements sont en préparation.

Cela va dans le sens de ce que nous avons décidé de conjuguer actions professionnelles et convergence interprofessionnelles.
Afin de préparer au mieux cette journée de mobilisations du 31 mars, la construction unitaire doit se faire à tous les niveaux, entreprises, territoires et professions.
Nous vous invitons à prendre d’ores et déjà tous les contacts nécessaires avec nos homologues syndicaux.

Montreuil, le 24 février 2016