jeudi 8 mars 2018

#Qualité de vie au travail et Impact des ordonnances

Media: C’est sur l’axe de la qualité du travail que l’entreprise se remettra en marche (Le Monde) 




Dans une tribune au « Monde », Yves Clot, psychologue du travail, observe que réformer la « gouvernance » ou la « mission » de l’entreprise n’aboutira pas si les salariés ne conquièrent pas la "vrai" liberté de coopérer  via la reconnaissance au travail.
 
On se pince pour y croire. La vie sociale semble partir en morceaux
Pour mesurer à quel point, il suffit de mettre la focale sur l’entreprise et le travail. 
La mise en œuvre des ordonnances pour « libérer le travail » a commencé en réduisant encore la capacité d’action syndicale sur le travail réel.
Par ailleurs, on a confié une mission sur l’objet social de l’entreprise et sa contribution à l’intérêt général à l’ancienne syndicaliste Nicole Notat et à l’actuel patron de Michelin [Jean-Dominique Senard], qui figure régulièrement sur la liste des entreprises soi-disant « libérées » : cette fois, ce n’est plus seulement le code du travail, mais le code civil, qui devrait être révisé.

En outre, l’Assemblée nationale est le théâtre d’un affrontement où la gauche n’a plus comme seul objectif que de faire reconnaître le « burn-out » en maladie professionnelle. Enfin, pour faire bonne mesure, les scandales de santé publique se multiplient – Lactalis et les EPHAD sont les derniers en date – où la responsabilité directe des entreprises privées ou des établissements publics est engagée.


Des procédures de plus en plus tyranniques Pourtant, chaque chose suit son cours séparément. L’initiative possible des salariés sur leur propre activité est sortie rétrécie de la réforme du code du travail. 
Leur santé pourrait bien en pâtir mais il suffirait — si on suit la gauche et ses experts — que les pouvoirs établis acceptent de réparer les dégâts… 
La discussion sur la redéfinition des fonctions sociales de l’entreprise reste confinée aux professeurs de gestion et aux grands patrons, qui délibèrent de leur côté sur la gouvernance et le code civil sans rapport avec le code du travail. 

Dans le même temps, en pleine crise écologique, les consommateurs, les clients-citoyens, sont sans contrôle sur la mauvaise qualité des produits fabriqués et des services rendus. 
La nature reste traitée comme une marchandise.

En savoir plus sur :http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/03/06/
 
 
 

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