Dix ans après la crise financière, les grandes multinationales s’en sortent bien. D’après le Financial Times, elles paient “significativement moins” d’impôts aujourd’hui qu’avant 2008. Selon le quotidien financier britannique, le taux effectif d’imposition de ces entreprises aurait baissé en moyenne de 9 %.

Le Financial Times a analysé les données des dix plus grosses capitalisations boursières dans neuf secteurs d’activités différents. Résultat : ces entreprises ressortent pour la plupart “indemnes” de “dix ans d’efforts des gouvernements pour réduire leurs déficits et réformer leur fiscalité”.

Les multinationales des secteurs technologiques et industriels sont particulièrement favorisées, avec un taux d’imposition en baisse de près de 13 %, indique le journal, tandis que dans les secteurs de la santé, des biens de consommation de base et des matériaux, les taux sont restés “généralement stables”.

Les consommateurs, grands perdants
Selon le cabinet d’audit KPMG, cité par le journal, depuis 2008 l’impôt sur les sociétés a baissé de 5 %, tandis que les gouvernements ont en moyenne augmenté le niveau d’imposition des particuliers de 6 %.

Le résultat de cette analyse montre “de manière surprenante […] l’impact limité” des efforts de l’OCDE et du G20 ces dix dernières années pour mettre de l’ordre dans l’imbroglio de réglementations nationales “qui permettent aux multinationales de réduire leur facture fiscale”, souligne le quotidien.