vendredi 7 décembre 2018

#Dossier du vendredi - Emplois et précarité - Analyse

Précarité - L’emploi en miettes 

Analyse - Alternative Économique  -Décembre 2018

Sus à la précarité ! La création d’un bonus-malus sur les contrats courts est sur la table des partenaires sociaux, qui discutent en ce moment des règles de l’assurance chômage.Rien d’étonnant à cela : la part des contrats à durée déterminée (CDD) dans l’emploi salarié a fortement augmenté en trente-cinq ans, passant de 6 % en 1982 à 12 % en 2017. 
Si le contrat à durée indéterminée (CDI) reste la norme, les CDD représentent désormais 87 % des nouvelles embauches. 

La part des contrats d’une seule journée dans les CDD est passée de 8 % en 2001 à 30 % en 2017. 
Plus largement, les CDD de moins de trois mois représentent un peu plus de 5 % de l’emploi total. Un record à l’échelle de la zone euro. Au niveau de l’Union européenne, seule la Croatie fait pire (7,1 %).

Au sein de l’Union, la précarité de l’emploi est également très présente en Espagne (4,7 %), en Italie (3,5 %) en Belgique (3,9 %) et au Portugal (2,9 %). Mais c’est dans ce dernier pays qu’elle s’est le plus développée à la faveur de la crise.

En France, l’évolution récente est moins spectaculaire, signe que la précarité fait partie du paysage depuis déjà un certain nombre d’années. Faut-il y voir la preuve que le CDI français est trop protecteur, ce qui inciterait les employeurs à privilégier les CDD ? 
C’est aller un peu vite en besogne. Car le CDI français est moins protecteur qu’il n’y paraît1. Surtout, chez nos voisins, la précarité passe par d’autres biais, et notamment par la multiplication des emplois à temps partiel. A quelques exceptions près, les pays qui sont friands de contrats précaires sont ceux qui comptent le moins d’emplois à temps partiel.


Autre phénomène émergent : la multiplication des CDD très courts chez un même employeur. 
Deux tiers des CDD d’un mois ou moins sont concernés en France, selon l’Unédic. Cette forme de travail, parfois appelée « on call working », se développe dans un nombre important de pays européens, selon l’Eurofound. Cela concernerait plus de 2 % de la population active en Autriche, en République tchèque, en Finlande et au Royaume-Uni. Cette part est également significative aux Pays-Bas, en Suède, en Italie ou en Norvège.

D’autres formes d’emplois précaires se développent. C’est le cas du travail indépendant, qui a connu une hausse significative en dix ans aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, la France n’étant pas en reste.


Enfin, de plus en plus de personnes cumulent plusieurs emplois pour joindre les deux bouts, notamment en France

  • Est-ce cela l'emploi que nous souhaitons ? 
  • Est-ce cela la solution application pour les emplois des sociétés du CAC 40 ?
Nous connaissons tous la réponse , l'emploi dans les multi nationales ne doit et ne peut subir la volonté d'une minorité dont le but est de gagner toujours plus .....
La répartition et la hausse des salaires devant suivre la hausse du cout de la vie n'est pas une option mais une obligation nécessaire pour garder un équilibre obligatoire ! 

Concernant les évènements du Week-end nous condamnons toutes formes de violences et ne cautionnerons jamais celles-ci quelque soit l'origine , cependant n'oublions pas le fond du problème , les salaires , les taxes , le fait de pouvoir simplement vivre de son travail ! 
Bonne fin de semaine

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