lundi 5 février 2018

#Sondage du Lundi..Discrimination a savoir

Salaires. Les représentants syndicaux payés 10 % de moins que leurs collègues 


Une étude de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) a révélé ce vendredi 2 février que les salariés qui sont délégués syndicaux étaient moins bien payés que leurs collègues non affiliés. L’écart peut aller jusqu’à 10 % si les syndicats sont représentatifs.

Être syndiqué, le bon moyen pour être protégé ? C’est en réalité le contraire que subissent les délégués syndicaux. 
Leur rémunération est en moyenne inférieure de 10 % à celle de leurs collègues non syndiqués, a révélé une étude de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), publiée vendredi 2 février.

L’étude, qui se penche sur la discrimination syndicale dans les entreprises, suggère que les salariés les plus impliqués pour représenter leurs collègues sont les plus pénalisés.

Ces « pénalités » se renforcent avec l’ancienneté ou l’appartenance à un syndicat contestataire, et en cas de grève ou de conflit avec l’employeur, précise l’étude de la Dares, une direction du ministère du Travail. La rémunération des salariés syndiqués était de 3 à 4 % inférieure lorsqu’ils sont affiliés à des syndicats moins représentatifs.

« Discrimination stratégique » ou autocensure.
« Les pénalités salariales encourues par les représentants du personnel sont en effet systématiquement alignées sur les coûts potentiels qu’ils peuvent faire subir à leurs employeurs : plus l’action des représentants est susceptible d’être efficace et d’aboutir à des gains salariaux au détriment des employeurs, moins ils sont payés », écrivent les auteurs.

L’étude avance l’hypothèse de la « discrimination stratégique ». Le but de l’employeur pourrait être « de dissuader les salariés de devenir délégués syndicaux, de participer aux négociations d’entreprise et de décourager les mobilisations et les revendications salariales ».
D’autres hypothèses sont avancées, comme celle de l’autocensure : les délégués syndicaux renonceraient davantage à « mettre en avant leur situation personnelle pour mieux se consacrer à la défense des autres salariés ».

L’étude se base sur les résultats d’une enquête menée en 2010 auprès de 11 334 salariés dans 4 023 établissements.

A chacun de se faire son avis mais le constat est bien présent !


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