lundi 6 mai 2019

#Croissance en berne

Analyse: Les gains de pouvoir d' (pour ceux qui on eu la chance d'en bénéficier) n'ont pas suffi à faire décoller la croissance

A 0,3 % au premier trimestre, la croissance française est repassée en dessous de celle de la zone euro. Les ménages restent peu enclins à consommer et préfèrent épargner une partie des gains de pouvoir d'achat.
 
L'économie française devait résister aux vents contraires qui soufflent sur l'économie mondiale, grâce à sa demande intérieure. Cet espoir est un peu déçu au premier trimestre. La croissance de l'activité dans l'Hexagone a atteint 0,3 % sur les trois premiers mois de l'année - une performance égale à celle, décevante, du dernier trimestre de 2018, marqué par les blocages des liées aux manifestations et aux débordements.  « gilets jaunes »
Nos voisins, eux, ne sont pas si mal lotis puisque l'ensemble de l'économie de la zone euro a crû de 0,4 % au cours de la même période.
 On ne connaît pas encore la performance de l'Allemagne, qui représente à elle seule un tiers de l'économie européenne, mais d'ores et déjà, l'Espagne a connu un début d'année très dynamique et l'Italie, avec une croissance de 0,2 % sur les trois premiers mois de 2019, est sortie de la récession. Des Français enclins à épargner

Comment expliquer cette petite déception de l'économie française ? 

La réponse serait elle liée au comportement des ménages?. 
Alors que leur pouvoir d'achat augmente, les Français sont toujours timorés et préfèrent épargner, probablement suite au choc qu'a constitué l'émergence des « gilets jaunes ». 

Selon les prévisions de l'Insee, au premier trimestre, le pouvoir d'achat aurait augmenté de 0,7 % alors que la consommation, elle, n'a progressé « que » de 0,4 %.

Les ménages ont effectivement préféré épargner, au moins pour partie, le surcroît de pouvoir d'achat plutôt que de le dépenser. « La propension à épargner est aujourd'hui importante chez les Français », résume Julien Manceaux, économiste à la banque ING. « La consommation a un peu moins rebondi que prévu, reconnaît pour sa part Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l'Insee.  
Toutefois, il n'est pas forcément étonnant que les ménages ne consomment pas intégralement les gains de pouvoir d'achat à court terme. Cela peut s'expliquer par un certain attentisme et une prudence des Français. »
 
Il est vrai que  la confiance des ménages, calculée chaque mois par l'Insee, reste inférieure à sa moyenne de long terme et se situe peu ou prou à son niveau d'octobre dernier. Or, avec l'impact du ralentissement de l'économie mondiale, la grande question de 2019, pour la France, est de savoir  dans quelle mesure les gains de pouvoir d'achat, obtenus notamment grâce aux mesures sociales et fiscales du gouvernement à la suite de la « révolte des ronds-points », vont être utilisés pour consommer .
« Les ménages sont en train de reconstituer leur capacité financière et s'ils reprennent confiance au cours des prochains mois, ils auront les moyens de consommer », se rassure Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). D'ailleurs, « le climat des affaires dans l'industrie, dont l'activité est très liée à la demande extérieure, est aujourd'hui moins élevé que dans d'autres secteurs, comme les services et le commerce, qui eux, dépendent plus de la demande intérieure », souligne Julien Pouget.

« Les ménages devraient progressivement prendre conscience de leurs gains de pouvoir d'achat si les entreprises appliquent réellement une répartition en prenant en compte les bas salaires; cependant le grain de sable, c'est la remontée actuelle des prix du pétrole qui va rogner une partie de ces gains », estime Hélène Baudchon, économiste chez BNP Paribas.
Bref, l'incertitude qui pèse sur la croissance française n'est pas encore levée et le retour à une épargne « normale » prendra du temps. 
Le gouvernement le sait : dans son programme de stabilité présenté début avril , il notait que « le taux d'épargne reviendrait en 2020 à un niveau identique à 2018, soit 14,4 % » du revenu disponible. Mais, avec un premier trimestre en demi-teinte, il faudrait que la croissance s'élève à 0,4 % au moins au cours des trois trimestres à venir pour que l'objectif du gouvernement d'une progression de l'activité de 1,4 % cette année soit atteint. 
C'est encore possible mais il ne faudrait pas que le ralentissement mondial prenne de l'ampleur.




 Une analyse qui fait réfléchir en vue des actions prises pour le pouvoir d'achat de soit disant tous les français !  

 Ah nous avons de la chance, nous n'aurons pas un jour férié de plus  a travailler....

 

Et vous êtes vous content de l'application de ces mesures?
voyez vous un réel un changement sur vos salaires et dans votre quotidien ?


 Source: INSEE - LES ECHOS - AVRIL 2019


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