jeudi 7 juin 2018

Economie Media: Salaires toujours plus bas pour le bien de qui ?

Vue dans les MEDIA: Vous êtes encore trop payés !!............pour le CAC40





Selon plusieurs analystes, un lien direct entre le salaire et la productivité impliquerait que l’augmentation du salaire minimum réduirait automatiquement l’embauche, car en effet les travailleurs qui ont été payés en fonction de leur contribution sont soudainement devenus surpayés (et, peu de temps après, se sont retrouvés au chômage). 

Toujours moins chers pour une minorité d'investisseurs , le recours aux sociétés offshores en est un exemple concret ! 

Il y a de bonnes raisons de penser que les déséquilibres de pouvoir jouent un rôle important dans la stagnation des salaires dans les pays riches”

Une approche différente de l'économie consisterait à accroître le pouvoir des travailleurs. Historiquement, la meilleure façon d’y parvenir est d’amener plus de travailleurs à se syndiquer. Dans les économies avancées, l’inégalité salariale tend à augmenter à mesure que la proportion de travailleurs syndiqués diminue. 
Une nouvelle étude examinant des données historiques détaillées en provenance de l’Amérique fait particulièrement bien ressortir ce point. Henry Farber, Daniel Herbst, Ilyana Kuziemko et Suresh Naidu constatent que la prime gagnée par les syndiqués en Amérique est restée remarquablement constante pendant la période d’après-guerre. 
Mais dans les années 1950 et 1960, l’expansion des syndicats a entraîné l’arrivée de travailleurs moins qualifiés, ce qui a comprimé la répartition des salaires et réduit l’inégalité.

Les syndicats ne sont pas le seul moyen de renforcer le pouvoir des travailleurs. Des idées plus radicales comme un revenu de base universel – une prestation d’aide sociale versée à tous, quel que soit le statut du travailleur – ou une garantie d’emploi, qui étend à tous le droit d’être employé par le gouvernement avec un salaire décent, transférerait le pouvoir aux travailleurs et obligerait les entreprises à faire des efforts pour retenir leurs employés.

Il est peu probable que les économistes apprécient de telles propositions. Une telle garantie d’emploi transformerait la société de manière imprévisible et coûteuse pour le patronat.
 
..La puissance des syndicats des décennies d’après-guerre n’a pas empêché la productivité de croître beaucoup plus vite que les économies avancées ne l’ont fait depuis lors. 
Et c’est au cours de cette période que la croissance des salaires réels a suivi de près la croissance de la productivité du travail, comme les modèles économiques les plus simples estiment qu’elle devrait le faire. Des travailleurs ayant plus de pouvoir ne manqueraient pas de contrarier les patrons. 
 
Cependant un monde dans lequel les augmentations de salaire sont inimaginables est encore beaucoup plus effrayant enfin nous semble t'il , et n'oublions pas qu'année après année la différence de répartition des richesses ne fait que s'accroitre aux bénéfices des hauts salaires et des investisseurs du CAC40. 
Pour la CGT, il est urgent d’évaluer l’ensemble des aides publiques destinées aux entreprises comme par exemple le crédit impôt recherche. D’autant plus que nombre d’entreprises bénéficiant du CICE n’ont pas hésité à détruire des emplois en masse alors que, dans le même temps, elles distribuent de confortables dividendes à leurs actionnaires.

La CGT propose la mise en place de façon pérenne d’un comité de suivi d’évaluation de l’ensemble des aides publiques et des exonérations de cotisations sociales, que les comités d’entreprise puissent évaluer, contrôler et suspendre le cas échéant les aides publiques destinées à leur entreprise.
 

Sources:
© 2018 The Economist Newspaper Limited. All rights reserved. Source The Economist, traduction Le nouvel Economiste, publié sous licence. L’article en version originale : www.economist.com.
 © CGT.FR
 
 
 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire