mercredi 15 novembre 2017

#Ordonnances Macron : et maintenant les retraites


Dans cette vidéo, Marie-José Kotlicki, membre de la délégation CGT aux négos nous explique de manière simple et compréhensible les enjeux de cette réforme et la position du patronat 



A SAVOIR:
Le nouveau régime unique de retraite complémentaire verra le jour en 2019. 
Il fait actuellement l’objet de négociations (8 et 17 novembre) et remplacera les actuels régimes AGIRC et ARRCO et adoptera pour unité de base la valeur de service du point de retraite de l’ARRCO.

Dans un communiqué, la CGT via l'UGICGT a vivement dénoncé la volonté du Medef de geler les ressources du régime et soulevé la problématique de la baisse mécanique des pensions, ce dont se défend l’organisation patronale.

Pour faire la transparence et vous permettre d’y voir plus clair dans le flou polémique, nous publions ici deux études de la direction technique de l’Agirc-Arcco qui démontrent que dans ce contexte, un gel des cotisations entrainerait une dégradation importante des prestations (qu’on se garde bien de garantir…). 
Dans cette situation, les salariés ne pourrait qu’être contraint à travailler plus longtemps ou recourir à des assurances retraite privées aussi inefficaces que peu fiables.
Le résultat décrypte les effets de l’accord proposé par le Medef, d’aujourd’hui à 2060 (Note DT 2017-107, établie par la Direction techniques du GIE AGIRC-ARRCO, et en téléchargement libre ci-dessous)
  • d’une part sur l’évolution de la valeur de service du point de retraite ;
  • et d’autre part sur le rendement de la cotisation, ou autrement dit, ce que rapporte la cotisation.
L’étude permet ainsi de comprendre l’évolution des taux de remplacement du salaire par la pension pour des carrières moyennes, c’est-à-dire ce que la première pension nette représente par rapport au dernier salaire net (retracée par l’étude DT 2017-112, également à télécharger ci-dessous).

Un effet pervers et mécanique
Dans un contexte d’accroissement de la population retraitée, l’intangibilité des taux de cotisation exigée par le Medef, conjuguée avec la nécessité de disposer à tout moment de 6 mois de prestations sous forme de réserves contraint à une baisse en euros constants de la valeur de service du point et donc des pensions.
Cette valeur s’établissait en 2015 et s’établit toujours à 1,2513 euros. En 2033, elle ne serait plus que de 1,1420 euros (page 10 de la note DT 2017-107) soit une baisse en euros constants de près de 9 % en 18 ans. 
Et il faudrait attendre 2045 pour qu’elle retrouve son niveau de 2015 !

Concrètement, pour 1000 euros de pension qu’il percevait en 2015, en euros constants, le retraité n’en aurait plus en 2033 que 913 euros.

Cotiser pareil, pour avoir droit à moins
  • En 1990, 100 euros de cotisation ouvraient droit à 11,94 euros de pension.
  • En 2018, 100 euros de cotisation ouvraient droit à 7,25 euros de pension.
  • En 2033, 100 euros de cotisation ouvriraient droit à 5,77 euros de pension.
  • En 2060, 100 euros de cotisation ouvraient droit à 5,27 euros de pension.
  • Cela représente une baisse de 23 % d’ici à 2033.



JEUDI 16 NOVEMBRE :MANIFESTATIONS PARTOUT EN FRANCE

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