vendredi 2 décembre 2016

Dossier du Vendredi: Les jeunes et l'emploi précaire

OUVRIR DES PERSPECTIVES POUR L'AVENIR DES JEUNES EN ENTREPRISES



  
HISTORIQUE:
En Mars 2012, lUGICT-CGT et l'UNEF interpellaient les candidats à la présidentielle.
En Juin 2012, nous présentions une proposition de loi cadre pour l'emploi des jeunes.
Cette interpellation à contribué à placer l'enjeu de la jeunesse au coeur du débat de 2012, et a permis d'arracher la prise en compte des années d'apprentissage pour le calcul de la retraite (2013), une loi réglementant les stages en entreprise (2014) , et la mise en place d'une aide à la recherche du premier emploi (2016).
Cependant la promesse d'accorder la priorité à la jeunesse n'a pas été tenue par Mr François Hollande  et la situation des jeunes en 2016 ne s'est pas améliorée.
Les jeunes diplômés ont encore plus de difficulté à accéder à l'emploi qu'en 2012. 

Pour les jeunes, c’est toujours la crise, avec :

  •  Un fort chômage, même si le diplôme protège : 25 % des diplômé-e-s à bac +2 ou plus, ont passé au moins 6 mois au chômage durant leurs 3 premières années d’insertion.

  •  Une difficulté d’accès au CDI : environ un tiers des jeunes diplômé-e-s du supérieur n’accède pas au CDI 3 ans après la sortie du système éducatif.

  •  Le déclassement: le premier salaire d’un jeune diplômé à bac +2/3 est de 1350 € net, il s’élève à 1860 € net pour les diplômés de Master et 2000 € net pour les docteurs.

  •  Des discriminations racistes, sexistes ou liées à l’origine sociale, avec une situation moins favorable à niveau de diplôme équivalent.
    Pourquoi ? Parce qu’à l’exception des mesures obtenues par la mobilisation des jeunes et des salariés, les dispositifs mis en place se sont fondés sur des incitations par des exonérations de cotisations sociales aussi coûteuses qu’inefficaces. Parce que pour le MEDEF, les jeunes sont seulement vus comme un instrument de dumping pour faire baisser le niveau de protection sociale de l’ensemble des salariés
  • Les contrats de générations ont fait un flop, faute de dispositif contraignant.
  • Les emplois d’avenir et la Garantie jeune, s’ils ont amélioré la situation des jeunes à qui ils ont bénéficié, ont continué à complexifier le millefeuille de dispositifs sans cohérence ni lisibilité et pérennité.
  •  Les 40 milliards du pacte de responsabilité ne se sont traduits ni par des recrutements, ni par une résorption de la précarité.  
De la mobilisation contre le CPE en 2006, à celle contre la loi Travail en 2016, les jeunes ont massivement exprimé leur attachement au système de protection sociale solidaire et leur refus de contrats spécifiques et dérogatoires. L’enjeu est de permettre l’accès des jeunes au droit commun. 
L’enjeu est de permettre l’accès des jeunes au droit commun
Alors que la démographie et le niveau de qualification des jeunes sont ses principaux atouts, en tournant le dos à sa jeunesse, le pays s’enfonce dans la crise et la dépression. Pourtant, pour réussir l’ensemble des mutations, pour que la révolution numérique par exemple se traduise par des progrès sociaux, environnementaux et économiques, la France a besoin de s’appuyer sur l’innovation, la créativité et les qualifications des jeunes. Il est temps d’avoir une ambition pour la jeunesse. 
La CGT et l’UNEF portent un projet d’ensemble visant à la mise en sécurité sociale de la jeunesse et des salarié-es : une allocation d’autonomie pour relancer l’ascenseur social et permettre aux étudiant-es de poursuivre leurs études en étant autonomes financièrement et socialement. La sécurité sociale professionnelle et le nouveau statut du travail avec des droits individuels (à la mobilité, à la formation professionnelle, à la reconnaissance de la qualification et au déroulement de carrière...) garantis collectivement. Pour relancer l’ascenseur social, ouvrir des perspectives et lut- ter contre le déclassement des jeunes qui n’ont jamais été aussi qualifiés, l’UGICT-CGT propose la mise en place d’un statut de l’encadrement.
Dans la loi, les négociations interprofessionnelles, de branche ou d'entreprise, l'UNEF et la CGT continueront à se battre pour protéger , stabiliser et reconnaitre les qualifications de tous les salariés et des jeunes , il s'agit de gagner la mise en oeuvre de Mesures importantes .

1 Source : CEREQ, enquête Génération 2013

Comment Améliorer la situation ? 
  • Prendre en compte les années d’études, de stage et de précarité pour le calcul de la retraite.
  • Créer un statut de l’étudiant-e salarié-e pour le calcul de la retraite
  • Renforcer la protection des stagiaires
  • Des droits et des perspectives pour les apprenti-es
  • Service civique : un vrai droit à l’engagement, pas des emplois déguisés
  • Pénaliser les entreprises qui abusent des contrats courts
  • Elargir le salariat aux travailleurs et travailleuses des plateformes numériques
  • Mettre en place une politique au service de l’emploi des jeunes et de l’avenir du pays
  • Titularisation de tous les personnels précaires dans la fonction publique et remplacement de tous les départs en retraite
  • Mettre en place un salaire de première embauche pour chaque niveau de qualification et de diplôme
  • Soutenir, financer et accompagner les projets innovants socialement et écologiquement
  • Développer un management alternatif permettant la maîtrise de son travail
  • Réduire le temps de travail pour permettre l’égalité femme/homme et l’exercice de la parentalité
  • Lutter contre les discriminations
L'avenir doit ce construire et non se subir  - a suivre donc !
                  Téléchargez le document PDF : icon Ouvrir des perspectives aux jeunes diplômés

Source: Novembre 2016- Ugirc CGT - perspectives-jeunes-diplomes-15-propositions-unef-ugict

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire