Santé: Les salariés renoncent de plus en plus à un arrêt maladie prescrit
Alors que près d'un salarié sur quatre s'est vu prescrire un arrêt
maladie en 2018, 23 % ont fait le choix de ne pas le prendre,
contre 19 % en 2016.
(Source AFP)
Les Français salariés du privé sont plus nombreux à ne pas respecter
l'arrêt maladie prescrit par leur médecin. Une étude sur l'absentéisme
au travail publiée mercredi par Malakoff Médéric révèle ainsi que près
d'un salarié du privé sur quatre s'étant vu prescrire un arrêt maladie
en 2018 y a renoncé de façon partielle ou totale. Un chiffre en
augmentation.
Selon cette étude réalisée par l'Ifop en mai auprès de 2 010 salariés
du secteur privé, 42 % des personnes interrogées se sont vu prescrire
un arrêt maladie au cours des douze derniers mois. Parmi elles, 23 % ont
décidé de ne pas respecter leur arrêt maladie, contre 19 % en 2016,
« une progression significative », a indiqué à l'Agence France-Presse Anne-Sophie Godon, directrice Innovation au sein du groupe de protection sociale.
Un non-respect marqué de plus en plus chez les salariés.
Dans le détail, « 8 % des arrêts ont été pris, mais pas en totalité,
et 15 % n'ont pas été pris du tout ». Deux ans plus tôt, seuls 12 %
des personnes interrogées n'avaient pas respecté du tout l'arrêt maladie
prescrit. Le non-respect complet des arrêts maladie est
particulièrement marqué chez les dirigeants salariés (48 %) et les
cadres (22 %, contre 11 % chez les ouvriers), ainsi que dans les
secteurs de l'hôtellerie-restauration (30 %) et du commerce (19 %,
contre 6 % dans la banque-finance-assurance). « Parmi les salariés en
télétravail, 24 % renoncent à leur arrêt maladie », relève Mme Godon.
Les salariés du privé qui regrettent de ne pas avoir respecté leur
arrêt maladie sont également plus nombreux : 49 % en 2018, contre 39 %
en 2016. Ils sont 45 % à penser que cela a eu un impact sur leur
productivité, 38 % à estimer que cela a nui à la qualité de leur travail
et 24 % à juger que cela a allongé la durée de leur maladie.
Autre
enseignement de cette étude, moins de la moitié (39 %) des arrêts
maladie est liée, de près ou de loin, au contexte professionnel
(troubles musculosquelettiques, psychologiques, ou encore épuisement),
d'après les personnes interrogées.
Enfin, la durée moyenne des arrêts longs (plus de 30 jours) a
augmenté de 10 % entre 2012 et 2016, « impactant fortement le coût des
indemnités journalières », qui progresse également en raison de la
surreprésentation des salariés de plus de 50 ans dont la rémunération
est plus élevée, selon une analyse statistique par Malakoff Médéric de
son portefeuille d'entreprises clientes (61 000 entreprises
et 2 millions de salariés) sur la période 2012-2016.
Pour freiner l'augmentation du coût des arrêts maladie, le Premier ministre Édouard Philippe a missionné des experts qui privilégient plusieurs pistes de réflexion, dont le télétravail.
A suivre car si vous êtes malade "vous êtes malheureusement Malade" et donc ne pouvez et devez pas continuer a travailler pour votre bien et celui-de vos collègues.
N'oubliez pas qu'en vous déplaçant vous risquez de contaminer votre entourage, le Médecin doit donc être écouté.
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