lundi 12 novembre 2018

#Assurance Chomage - Négociation en cours pour cette fin d'année

Patronat et syndicats se sont retrouvé, ce vendredi, pour tenter de fixer de nouvelles règles pour l'indemnisation des chômeurs. 



 "Il n'est pas question de respecter les économies sur les droits des chômeurs", a-t-il martelé, alors que l'exécutif demande aux partenaires sociaux de faire entre 3 et 3,9 milliards d'euros d'économies sur trois ans. Interrogé sur le fait de savoir si le chantier des intermittents du spectacle serait rouvert - comme c'est théoriquement possible puisque tout est remis sur la table -, M. Gravouil (négociateur pour la CGT) a dit qu'il "n'était pas question de remettre le couvert sur ce sujet qui n'était pas dans la lettre de cadrage".


Ils n'auront pas beaucoup de temps. Les partenaires sociaux, qui se sont retrouvé, ce vendredi, au siège de l'Unedic pour leur première réunion, ont jusqu'à la mi-janvier pour parvenir à un consensus.  

Compte tenu de l'ampleur du chantier imposé, la mission est extrêmement difficile. Le gouvernement a demandé à l'ensemble des organisations syndicales et patronales de revoir les règles prévalant en matière d'assurance chômage afin d'inciter au "retour à l'emploi" de longue durée. 


La lettre de cadrage, transmise en septembre dernier, leur enjoint également de réaliser entre 3 et 3,9 milliards d'économies sur les trois ans à venir afin de juguler la dette de l'Unedic, jugée dangereuse pour la survie du régime par l'exécutif.  

Revoir les règles d'indemnisation
Patronat et syndicats vont devoir trouver de nouvelles économies, après celles déjà réalisées lors de leur précédente négociation en 2017. Et tenter de s'accorder sur des sujets qui les opposent. Les règles autorisant les demandeurs d'emploi à cumuler une activité réduite et une allocation chômage, quand ils y ont droit, pourraient être revues. Le seuil minimal pour prolonger sa période d'indemnisation, baptisée "droits rechargeables", pourrait être relevé.  

Pour le moment, il faut avoir travaillé au moins 150 heures sur l'ensemble de la période de chômage pour pouvoir toucher encore une allocation. Les règles de calcul du salaire journalier, qui déterminent le montant de l'allocation chômage, pourraient, elles aussi, évoluer, histoire de ne pas favoriser les contrats courts aux dépens des contrats à temps plein. 

La question de la dégressivité des allocations chômage, hautement polémique, devrait aussi être abordée. Le gouvernement souhaite que les futures règles favorisent au maximum "l'activité à temps plein". En clair, qu'il ne soit pas plus intéressant d'être un peu indemnisé par l'assurance chômage que de travailler. Aujourd'hui, la structure du marché du travail privilégie les contrats de courte durée, qui se sont multipliés ces dernières années et pèsent sur les comptes de l'Unedic. Les CDD de moins d'un mois sont particulièrement visés. 

Le spectre du bonus-malus
La perspective d'un malus imposé aux entreprises trop friandes de ces contrats courts a longtemps été brandie par le gouvernement, mais le terme ne figure pas explicitement dans la lettre de cadrage. Les syndicats y sont favorables. Parviendront-ils à le faire inscrire dans l'accord, alors que le patronat y est opposé, estimant que ces entreprises "n'ont pas le choix" ? 

Pour la CPME, une hausse des cotisations patronales serait "mortifères pour l'emploi". L'idée est revenue régulièrement sur le tapis ces dernières années, mais les partenaires sociaux n'ont jamais pu se mettre d'accord sur le sujet. Rien ne garantit qu'ils feront mieux cette fois.  

Ils sont prévenus : s'ils ne trouvent pas un accord, le ministère du Travail fixera lui-même les nouvelles règles. La suppression de la cotisation salariale d'assurance chômage, effective depuis le 1er octobre, et le remplacement du financement du régime par la CSG donnent davantage de pouvoir à l'Etat.  
Le programme des discussions est chargé et se déroulera sur un rythme soutenu. La gouvernance du régime ainsi que la future articulation des rôles entre Etat, partenaires sociaux et Pôle emploi seront au menu des premières réunions des vendredi 9 et 16 novembre. Le 28 novembre, les partenaires sociaux ouvriront le dossier des intermittents du spectacle. Les 5 et 11 décembre, seront abordée les questions du cumul emploi-allocation et des contrats courts, le 18 décembre, celle de l'indemnisation des démissionnaires, l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. Enfin, deux autres séances sont prévues les 9 et 15 janvier afin de finaliser un éventuel accord. 


Certes nous ne cotisons plus pour l'assurance chômage et donc techniquement avons-tous constatés une hausse technique des salaires mais pour quel benefices ???? et couvertures?????


 A SUIVRE BONNE SEMAINE 




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