Patronat et syndicats se sont retrouvé, ce vendredi, pour tenter 
de fixer de nouvelles règles pour l'indemnisation des chômeurs. 
 "Il n'est pas question de respecter les économies sur les droits des 
chômeurs", a-t-il martelé, alors que l'exécutif demande aux partenaires 
sociaux de faire entre 3 et 3,9 milliards d'euros d'économies sur trois 
ans. Interrogé sur le fait de savoir si le chantier des intermittents du
 spectacle serait rouvert - comme c'est théoriquement possible puisque 
tout est remis sur la table -, M. Gravouil (négociateur pour la CGT) a dit qu'il "n'était pas 
question de remettre le couvert sur ce sujet qui n'était pas dans la 
lettre de cadrage".
Ils n'auront pas beaucoup de 
temps. Les partenaires sociaux, qui se sont retrouvé, ce vendredi, au siège
 de l'Unedic pour leur première réunion, ont jusqu'à la mi-janvier pour 
parvenir à un consensus.  
Compte tenu de l'ampleur du chantier 
imposé, la mission est extrêmement difficile. Le gouvernement a demandé à
 l'ensemble des organisations syndicales et patronales de revoir les 
règles prévalant en matière d'assurance chômage afin d'inciter au 
"retour à l'emploi" de longue durée. 
DÉCRYPTAGE >> Doit-on s'inquiéter de la dette de l'assurance chômage? 
La lettre de cadrage,
 transmise en septembre dernier, leur enjoint également de réaliser 
entre 3 et 3,9 milliards d'économies sur les trois ans à venir afin de 
juguler la dette de l'Unedic, jugée dangereuse pour la survie du régime par l'exécutif.  
Revoir les règles d'indemnisation
Patronat
 et syndicats vont devoir trouver de nouvelles économies, après celles 
déjà réalisées lors de leur précédente négociation en 2017. Et tenter de
 s'accorder sur des sujets qui les opposent. Les règles autorisant les 
demandeurs d'emploi à cumuler une activité réduite et une allocation 
chômage, quand ils y ont droit, pourraient être revues. Le seuil minimal
 pour prolonger sa période d'indemnisation, baptisée "droits 
rechargeables", pourrait être relevé.  
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Pour
 le moment, il faut avoir travaillé au moins 150 heures sur l'ensemble 
de la période de chômage pour pouvoir toucher encore une allocation. Les
 règles de calcul du salaire journalier, qui déterminent le montant de 
l'allocation chômage, pourraient, elles aussi, évoluer, histoire de ne 
pas favoriser les contrats courts aux dépens des contrats à temps 
plein. 
DÉCRYPTAGE >> Assurance chômage: les 4 enjeux brûlants 
La question de la dégressivité des allocations chômage,
 hautement polémique, devrait aussi être abordée. Le gouvernement 
souhaite que les futures règles favorisent au maximum "l'activité à 
temps plein". En clair, qu'il ne soit pas plus intéressant d'être un peu
 indemnisé par l'assurance chômage que de travailler. Aujourd'hui, la 
structure du marché du travail privilégie les contrats de courte durée, 
qui se sont multipliés ces dernières années et pèsent sur les comptes de l'Unedic. Les CDD de moins d'un mois sont particulièrement visés. 
Le spectre du bonus-malus 
La perspective d'un malus imposé aux entreprises trop friandes de ces contrats courts
 a longtemps été brandie par le gouvernement, mais le terme ne figure 
pas explicitement dans la lettre de cadrage. Les syndicats y sont 
favorables. Parviendront-ils à le faire inscrire dans l'accord, alors 
que le patronat y est opposé, estimant que ces entreprises "n'ont pas le
 choix" ? 
Pour la CPME, une hausse des cotisations patronales 
serait "mortifères pour l'emploi". L'idée est revenue régulièrement sur 
le tapis ces dernières années, mais les partenaires sociaux n'ont jamais
 pu se mettre d'accord sur le sujet. Rien ne garantit qu'ils feront 
mieux cette fois.  
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Ils
 sont prévenus : s'ils ne trouvent pas un accord, le ministère du 
Travail fixera lui-même les nouvelles règles. La suppression de la 
cotisation salariale d'assurance chômage, effective depuis le 1er 
octobre, et le remplacement du financement du régime par la CSG donnent 
davantage de pouvoir à l'Etat.  
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Le
 programme des discussions est chargé et se déroulera sur un rythme 
soutenu. La gouvernance du régime ainsi que la future articulation des 
rôles entre Etat, partenaires sociaux et Pôle emploi seront au menu des 
premières réunions des vendredi 9 et 16 novembre. Le 28 novembre, les 
partenaires sociaux ouvriront le dossier des intermittents du spectacle.
 Les 5 et 11 décembre, seront abordée les questions du cumul 
emploi-allocation et des contrats courts, le 18 décembre, celle de 
l'indemnisation des démissionnaires, l'une des promesses de campagne 
d'Emmanuel Macron. Enfin, deux autres séances sont prévues les 9 et 15 
janvier afin de finaliser un éventuel accord. 
Certes nous ne cotisons plus pour l'assurance chômage et donc techniquement avons-tous constatés une hausse technique des salaires mais pour quel benefices ???? et couvertures?????
 A SUIVRE BONNE SEMAINE  

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