Arrêts maladie : la piste du jour de carence complet
Matignon
étudie les moyens d'enrayer la hausse du coût des arrêts maladie.
Ce
dispositif serait dissuasif pour les salariés du privé.
Ce n'est encore qu'une piste de réflexion, mais elle
inquiète les syndicats de salariés du privé.
Les trois experts nommés
par Matignon pour étudier les moyens d'enrayer la hausse du coût des
arrêts maladie étudient sérieusement l'instauration d'un jour de carence
non indemnisé pour tous. En clair, en cas d'arrêt maladie, personne ne
serait indemnisé le premier jour. Cela ne changerait rien pour les
fonctionnaires, pour qui c'est déjà la règle. En revanche, ce dispositif
serait dissuasif pour les salariés du privé, qui ont aujourd'hui trois
jours de carence, mais majoritairement remboursés par leurs contrats de
mutuelle.
Cette fois, les institutions de prévoyance auraient
l'interdiction de compenser la perte de revenu.
Forfait unique d'indemnisation
La mission devrait également proposer à Édouard Philippe la mise en place d'un forfait unique d'indemnisation. Alors que l'Assurance-maladie
verse aujourd'hui des indemnités journalières maladie plafonnées à 1,8
smic, elle pourrait à l'avenir financer un revenu de remplacement
forfaitaire, le même pour tout le monde. «Le montant de 0,9 smic a été
évoqué», selon le quotidien Les Échos.
Cette solution obligerait
les entreprises à mettre un peu plus la main à la poche pour compenser
tout ou partie de la différence entre le salaire de départ et
l'indemnisation de la Sécu. Les entreprises avec une main-d'œuvre à bas
coût s'y retrouveraient, tandis que les autres devraient augmenter leur
contribution. Autre piste évoquée: l'extension du droit aux indemnités
journalières à 9 millions de personnes qui n'en bénéficient pas
aujourd'hui, à savoir les «travailleurs saisonniers, intermittents du
spectacle, intérimaires, demandeurs d'emploi, salariés de moins d'un an
d'ancienneté, nounous et assistantes maternelles». Ces propositions
devraient figurer dans le rapport qui sera remis début décembre au
premier ministre.
.....Serons-nous bientôt coupable d'être malade ??? ......
A suivre mais ces changements ne sont pas de nature a rassurer la qualité de vie des salariés....
Source: le figaro.fr -Novembre 2018
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