...Ouvert au télétravail durant les arrêts maladie...
PARIS (Reuters) - Le Premier ministre Edouard Philippe
s'est dit ouvert mercredi au recours au télétravail pendant certains
arrêts maladie afin d'éviter une reprise brutale et favoriser ainsi un
retour progressif à l'emploi.
Le Premier ministre a diligenté une mission en septembre pour analyser les causes de la "hausse importante des arrêts maladie ces dernières années" et "proposer des pistes pour y remédier".
Le Premier ministre a diligenté une mission en septembre pour analyser les causes de la "hausse importante des arrêts maladie ces dernières années" et "proposer des pistes pour y remédier".
Parmi les pistes proposées, qui ont été présentées
aux partenaires sociaux mardi, figure l'idée d'avoir recours au
télétravail pendant un arrêt maladie.
Interrogé à ce sujet sur la
même station, Edouard Philippe n'a pas confirmé cette piste : "C'est
une question délicate. Favoriser le télétravail, oui", mais "ne pas
mélanger l'arrêt de travail et le travail", a-t-il dit sur RTL.
Il
faut voir, a-t-il expliqué, "comment est-ce qu'on peut reprendre
progressivement le travail, notamment par le télétravail, ça peut être
une piste intéressante."
"Ne pas se placer dans des situations
qui soient trop binaires : on ne travaille pas, on n'a pas le droit,
puis ensuite on doit travailler complètement", a-t-il dit sans plus de
précisions sur les pistes de réflexion.
La mission avait proposé
dans un point d'étape de faciliter l'accès au temps partiel
thérapeutique et de rendre obligatoire la dématérialisation des
procédures de déclaration d'arrêt maladie, des pistes qui ont fait
l'objet de deux amendements dans le projet de loi de financement de la
Sécurité sociale (PLFSS) 2019.
LES SYNDICATS OPPOSÉS
Pour
le président de la CFE-CGC, François Hommeril, autoriser le télétravail
pendant un arrêt maladie est un "excellent exemple d'une fausse bonne
idée".
"Si on est arrêté, on est arrêté. Si par ailleurs on veut
faire du télétravail, on fait du télétravail. Mélanger les deux sujets,
c'est la porte ouverte à une dérive qui pourrait être particulièrement
inquiétante", a-t-il déclaré mercredi lors d'une rencontre avec les
membres de l'Association des journalistes de l'information sociale
(Ajis).
Pour Jérôme Vivenza, le négociateur de la CGT sur les
questions de santé au travail, cette piste paraît difficile à mettre en
place.
"Dans ce schéma, le médecin prescripteur devrait savoir
comment se passe le télétravail dans chacune des entreprises des ses
patients", a-t-il dit à Reuters. "Or, le télétravail est organisé de
façon très différente d'une entreprise à l'autre".
Les indemnités
versées pour arrêt maladie ont représenté au total en 2017 un peu plus
de 10,3 milliards d'euros, soit une hausse de 4,4 % en un an, d'après le
dernier rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.
Les arrêts de plus de six mois engendrent 44% des dépenses.
Un
projet de loi sur la santé au travail est attendu au printemps ou au
début de l'été 2019. Il devrait comprendre des dispositions sur la
prévoyance et le handicap, selon Jérôme Vivenza, en plus de traiter des
arrêts maladie.
Source: LaTribune.fr - Novembre 2018 (Sophie Louet, avec Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)
Quand on est en Arrêt Maladie ce n'est pas un choix du salarié , on ne voit pas comment il serait alors acceptable de supprimer ce droit de soins.... ou va t'on ?
Sommes nous tous coupables de tomber malade ????.....EST-CE UN CHOIX ????
A Suivre...
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