Les transformations récentes de l'économie, la récession 
de 2008 et le chômage de masse ont entraîné une vulnérabilité accrue des
 travailleurs sur le marché du travail. Si l'exposition des actifs aux 
conditions de travail dégradées est restée stable entre 1995 et 2015 
dans 15 pays de l'Union européenne, cette moyenne masque des évolutions 
contrastées selon les pays selon une récente enquête du centre d'études de l'emploi et du travail (CEET). Par ailleurs, cette précarité au travail est loin d'être un phénomène limité. Selon une récente enquête de la Commission européenne,
 un salarié sur six dans l'Union européenne est un travailleur à bas 
salaire. Cette situation concerne particulièrement les femmes et les 
plus jeunes.
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La France mal placée
Pour appréhender la vulnérabilité des actifs, les chercheurs se sont appuyés sur cinq dimensions (*) "relatives à l'environnement physique du travail, à son organisation ou à son contenu"
 pour construire un indicateur synthétique. Et à partir de ce outil, les
 experts ont formé plusieurs groupes de pays. Ils observent que sur 
l'ensemble des pays retenus, seulement trois pays ont connu une 
amélioration. Il s'agit de l'Irlande, du Royaume-Uni et de l'Autriche. À
 l'opposé, l'Allemagne, le Danemark et l'Italie ont connu une 
détérioration qui culmine en 2005. Du côté de la France comme aux 
Pays-Bas, peu de changement ont été observés entre 1995 et 2015. "Par
 contre en 2010, on constate des évolutions opposées et de même ampleur 
dans ces deux pays, défavorable pour la France, favorable pour les 
Pays-Bas, qui sont résorbées en 2015".
Les femmes sont plus confrontées à la vulnérabilité
Afin
 de déterminer le profil des travailleurs vulnérables, les chercheurs 
ont pris en compte le sexe et l'âge. Et d'après les résultats obtenus, 
les femmes sont plus vulnérables que les hommes en moyenne dans l'UE à 
15 pays. Mais là encore, il existe des disparités entre les pays. "La
 vulnérabilité des hommes est ainsi plus importante en Grèce, en 
Espagne, en France, en Belgique & Luxembourg, en Irlande et au 
Royaume-Uni".
Des différences apparaissent également en 
fonction de l'âge. L'enquête indique que la vulnérabilité s'est 
renforcée à partir de 2000 pour les personnes âgées de plus de 55 ans. 
Les plus jeunes (moins de 25 ans) sont également très exposés aux 
conditions de travail dégradées entraînant une vulnérabilité plus 
prononcée face à ces risques. Par ailleurs, une récente enquête du ministère du Travail rappelait
 que cette tranche d'âge était particulièrement touchée par le chômage 
malgré une conjoncture économique plus favorable. À l'opposé, la 
catégorie des 25-35 ans apparaît comme les moins vulnérables.
La taille de l'entreprise compte
Sans
 surprise, l'enquête signale que les actifs ayant un contrat de travail 
permanent sont moins vulnérables que les personnes ayant signé un 
contrat à durée déterminée. La multiplication des embauches en CDD
 très courts et la forte hausse du recours à l'intérim ont ainsi 
contribué à favoriser la précarité sur le marché du travail comme le 
soulignent les dernières données du baromètre Prism'Emploi.
> Lire aussi : Emploi : le recours à l'intérim explose
La taille de l'entreprise peut également être un facteur déterminant.
"Ainsi, les petites entreprises (1 employé et 2 à 9 employés) sont plus représentées dans le groupe vulnérable (13 % et 33 % respectivement) que dans le groupe non vulnérable (7 % et 24 % respectivement). À l'inverse, les moyennes et grandes entreprises sont davantage présentes dans le groupe non vulnérable. Cela indique une évolution incertaine des conditions de travail dans les petites entreprises, avec une probabilité plus élevée pour leurs salariés de faire face à une exposition accrue aux risques du travail,"
Cependant des constats sont fait dans les grandes entreprises d'un dictat qui pousserait a suivre la voix ; pour toujours répondre a l'actionnariat !
(*)
 Les cinq dimensions prises en compte dans l'étude "sont les les 
pénibilités physiques, la perception d'être victime de discriminations, 
le fait d'être assujetti à des horaires atypiques et celui d'être soumis
 à une intensité du travail élevée. À celles-ci s'ajoute le constat 
d'une faible complexité du travail impliquant peu d'autonomie et une 
mobilisation réduite des compétences qui limitent les possibilités 
d'ajustement aux contraintes ainsi que les perspectives d'évolution dans
 le travail".
Avec une projection et un recourt aux travailleurs détachés ainsi que la mise en place de maniere pérenne du recours systématique a des sociétés OFF-SHORES ont peux se demander si tout ceci n'est pas voulu ? 
Devons-nous tous accepter de la souplesse et par la même une baisse des salaires , ainsi que la disparition de certains postes aux bénéfices d'autres salariés du monde qui sont bien évidemment moins cher que nous sur le marché du travail  ?
Et vous qu'en pensez-vous ? Trouvez vous cela acceptable ?
 Nous NON ! 
Source: La tribune.fr - Janvier 2018 
        
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