Salaires. Les représentants syndicaux payés 10 % de moins que leurs collègues 
Une étude de la Dares (Direction de l’animation 
de la recherche, des études et des statistiques) a révélé ce vendredi 
2 février que les salariés qui sont délégués syndicaux étaient moins 
bien payés que leurs collègues non affiliés. L’écart peut aller jusqu’à 
10 % si les syndicats sont représentatifs.
Être syndiqué, le bon moyen pour être protégé ? C’est en réalité le contraire que subissent les délégués syndicaux. 
Leur rémunération est en moyenne inférieure de 10 % à celle de leurs collègues non syndiqués, a révélé une étude de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), publiée vendredi 2 février.
L’étude,
 qui se penche sur la discrimination syndicale dans les entreprises, 
suggère que les salariés les plus impliqués pour représenter leurs 
collègues sont les plus pénalisés.
Ces « pénalités »
 se renforcent avec l’ancienneté ou l’appartenance à un syndicat 
contestataire, et en cas de grève ou de conflit avec l’employeur, 
précise l’étude de la Dares, une direction du ministère du Travail. 
La rémunération des salariés syndiqués était de 3 à 4 % inférieure 
lorsqu’ils sont affiliés à des syndicats moins représentatifs.
« Discrimination stratégique » ou autocensure.
« Les
 pénalités salariales encourues par les représentants du personnel sont 
en effet systématiquement alignées sur les coûts potentiels qu’ils 
peuvent faire subir à leurs employeurs : plus l’action des représentants
 est susceptible d’être efficace et d’aboutir à des gains salariaux au 
détriment des employeurs, moins ils sont payés », écrivent les auteurs.
L’étude avance l’hypothèse de la « discrimination stratégique ». Le but de l’employeur pourrait être « de
 dissuader les salariés de devenir délégués syndicaux, de participer 
aux négociations d’entreprise et de décourager les mobilisations et les 
revendications salariales ».
D’autres hypothèses sont avancées, comme celle de l’autocensure : les délégués syndicaux renonceraient davantage à « mettre en avant leur situation personnelle pour mieux se consacrer à la défense des autres salariés ».
L’étude se base sur les résultats d’une enquête menée en 2010 auprès de 11 334 salariés dans 4 023 établissements.
A chacun de se faire son avis mais le constat est bien présent ! 

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