Dans cette vidéo, Marie-José Kotlicki, membre de la délégation CGT aux négos nous explique de manière simple et compréhensible les enjeux de cette réforme et la position du patronat
A SAVOIR:
Le nouveau régime unique de retraite complémentaire verra le jour en
2019.
Il fait actuellement l’objet de négociations (8 et 17 novembre) et
remplacera les actuels régimes AGIRC et ARRCO et adoptera pour unité de
base la valeur de service du point de retraite de l’ARRCO.
Dans un communiqué, la CGT via l'UGICGT a vivement dénoncé la volonté du Medef de geler les ressources
du régime et soulevé la problématique de la baisse mécanique des
pensions, ce dont se défend l’organisation patronale.
Pour faire
la transparence et vous permettre d’y voir plus clair dans le flou
polémique, nous publions ici deux études de la direction technique de
l’Agirc-Arcco qui démontrent que dans ce contexte, un gel des
cotisations entrainerait une dégradation importante des prestations
(qu’on se garde bien de garantir…).
Dans cette situation, les salariés
ne pourrait qu’être contraint à travailler plus longtemps ou recourir à
des assurances retraite privées aussi inefficaces que peu fiables.
Le résultat décrypte les effets de l’accord proposé par le Medef,
d’aujourd’hui à 2060 (Note DT 2017-107, établie par la Direction
techniques du GIE AGIRC-ARRCO, et en téléchargement libre ci-dessous)
- d’une part sur l’évolution de la valeur de service du point de retraite ;
- et d’autre part sur le rendement de la cotisation, ou autrement dit, ce que rapporte la cotisation.
L’étude
permet ainsi de comprendre l’évolution des taux de remplacement du
salaire par la pension pour des carrières moyennes, c’est-à-dire ce que
la première pension nette représente par rapport au dernier salaire net
(retracée par l’étude DT 2017-112, également à télécharger ci-dessous).
Un effet pervers et mécanique
Dans
un contexte d’accroissement de la population retraitée, l’intangibilité
des taux de cotisation exigée par le Medef, conjuguée avec la nécessité
de disposer à tout moment de 6 mois de prestations sous forme
de réserves contraint à une baisse en euros constants de la valeur de
service du point et donc des pensions.
Cette valeur s’établissait en 2015 et s’établit toujours à 1,2513 euros. En 2033, elle ne serait plus que de 1,1420 euros (page 10 de la note DT 2017-107) soit une baisse en euros constants de près de 9 % en 18 ans.
Et il faudrait attendre 2045 pour qu’elle retrouve son niveau de 2015 !
Cette valeur s’établissait en 2015 et s’établit toujours à 1,2513 euros. En 2033, elle ne serait plus que de 1,1420 euros (page 10 de la note DT 2017-107) soit une baisse en euros constants de près de 9 % en 18 ans.
Et il faudrait attendre 2045 pour qu’elle retrouve son niveau de 2015 !
Concrètement,
pour 1000 euros de pension qu’il percevait en 2015, en euros constants,
le retraité n’en aurait plus en 2033 que 913 euros.
Cotiser pareil, pour avoir droit à moins
- En 1990, 100 euros de cotisation ouvraient droit à 11,94 euros de pension.
- En 2018, 100 euros de cotisation ouvraient droit à 7,25 euros de pension.
- En 2033, 100 euros de cotisation ouvriraient droit à 5,77 euros de pension.
- En 2060, 100 euros de cotisation ouvraient droit à 5,27 euros de pension.
- Cela représente une baisse de 23 % d’ici à 2033.
JEUDI 16 NOVEMBRE :MANIFESTATIONS PARTOUT EN FRANCE
En savoir plus
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire