Avec 3 % de chômeurs, les cadres supérieurs restent largement épargnés 
par le manque d’emploi. Ce n’est pas le cas des ouvriers non qualifiés, 
dont le taux de chômage s’élève à 18 %.
Toutes les catégories sociales ne subissent pas de la même façon 
l’impact du manque d’emplois. Les cadres supérieurs et les professions 
intermédiaires sont quasiment en plein emploi, avec des taux de chômage 
respectifs de 3,3 % et 4,7 % en 2017. Le taux de chômage des ouvriers 
non qualifiés (18,4 %) est près de six fois plus important que celui des
 cadres, celui des employés (10,2 %), trois fois plus
Au cours des trente dernières années, et en particulier au milieu des
 années 1990, les professions intermédiaires et les cadres supérieurs 
ont connu une détérioration de leur situation vis-à-vis du chômage, mais
 ces catégories demeurent – avec un taux de chômage compris entre 3 % et
 7 % sur la période – bien en-deçà de la situation des catégories 
populaires. 
Pour les salariés non qualifiés, la dégradation a été 
beaucoup plus forte que pour tous les autres groupes sociaux. Leur taux 
de chômage, qui était déjà de 9,6 % en 1982, n’a quasiment pas cessé 
d’augmenter, pour atteindre 17,4 % en 1997. 
Ce chiffre a diminué les 
trois années suivantes, mais il est reparti très vite à la hausse, pour 
toucher environ un ouvrier non qualifié sur cinq depuis 2009. Le taux de
 chômage des ouvriers qualifiés, comme des employés, oscille depuis les 
années 1980 entre 6 % et 12 %.
Des générations entières de populations peu diplômées – nées à partir
 de la fin des années 1960 – n’ont connu que le chômage de masse. 
Pour 
ces milieux populaires, il ne s’agit plus de « crise » mais d’un 
déséquilibre profond et durable.
Que se passe-t-il depuis 2008 ?
Entre 2008 et 2015, le nombre de chômeurs a augmenté de 932 000. 
Parmi eux, 540 000 – soit plus de la moitié des chômeurs supplémentaires
 – étaient ouvriers ou employés, contre 167 000 professions 
intermédiaires et 68 000 cadres supérieurs. Durant cette période, le 
taux de chômage des ouvriers non qualifiés est passé de 15,0 % à 20,6 %,
 celui des ouvriers qualifiés, de 7,4 % à 11,8 %. Le taux de chômage des
 cadres a augmenté de 2,9 % à 4 %. Si l’on mesure l’évolution 2008-2015 
en valeur relative (en pourcentage), la progression du nombre de 
chômeurs varie selon les catégories sociales : + 51 % chez les ouvriers 
qualifiés, + 65 % pour les professions intermédiaires, + 44 % chez les 
employés. Même à un niveau qui reste très faible, le chômage a progressé
 aussi chez les cadres supérieurs, de 55 % sur cette période.
De 2015 à 2017, le nombre de chômeurs a diminué de 264 000. 
Cette 
reprise de l’emploi a surtout bénéficié aux professions intermédiaires, 
dont le nombre de chômeurs a diminué de 19 %, et aux cadres (- 16 %). La
 baisse est plus modeste pour les ouvriers non qualifiés et pour les 
employés, dont le nombre de chômeurs a reculé respectivement de 6 % et 
5 %, mais elle est réelle.
Les chiffres parlent d'eux même la priorité est aux salariés des professions dites intermédiaires dont nous faisons parties ;  un bon de presque 10 points des difficultés, Absence de Formations , revalorisations en bernes, suppressions des emplois, délocalisations et rationalisations sont les éléments clés de ce changement...
 BONNE FIN DE SEMAINE  
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