CODE DU TRAVAIL: Concernant la refonte mais que pense la CGT ?
Le gouvernement et le patronat comptent donc sur de fidèles serviteurs.
Après avoir sévi dans la fonction publique en menant la guerre contre
les inspecteurs du travail, COMBREXELLE "et son rapport" se réjouit du soutien de la
CFDT, qui estime que le Code du travail doit être simplifié et revu pour
facilité la compétitivité des entreprises.
La CGT: Protéger plutôt qu’affaiblir
Face
à la complexité évoquée du Code du Travail « il convient de le
refonder », a déclaré le 04 novembre, Manuel Valls avec l’objectif de
rendre les entreprises plus compétitives tout en protégeant les salariés.La CGT: Protéger plutôt qu’affaiblir
Aux grands maux, mauvais remèdes
Un projet de loi « élaboré dans le dialogue avec les partenaires sociaux » sera présenté… début 2016. Quid du contenu et de la forme ? Pas de précision à ce sujet. L’objectif est donc clair : définir un socle de droits minimums (SMIC, congés payés, durée légale du travail) et renvoyer tout le reste aux accords de branches ou d’entreprises avec y compris possibilité de déroger au socle minimum.
Le but n’est pas de « simplifier, négocier, et sécuriser » mais bien de simplifier, déroger et d’affaiblir les droits des salariés. Comme si rendre plus simples les licenciements favorisait l’emploi. Bien que le Premier ministre s’en défende, c’est bien du renversement de la hiérarchie des normes dont il s’agit.
Un projet de loi « élaboré dans le dialogue avec les partenaires sociaux » sera présenté… début 2016. Quid du contenu et de la forme ? Pas de précision à ce sujet. L’objectif est donc clair : définir un socle de droits minimums (SMIC, congés payés, durée légale du travail) et renvoyer tout le reste aux accords de branches ou d’entreprises avec y compris possibilité de déroger au socle minimum.
Le but n’est pas de « simplifier, négocier, et sécuriser » mais bien de simplifier, déroger et d’affaiblir les droits des salariés. Comme si rendre plus simples les licenciements favorisait l’emploi. Bien que le Premier ministre s’en défende, c’est bien du renversement de la hiérarchie des normes dont il s’agit.
La
captation des richesses produites par le travail est la véritable cause des
piètres résultats économiques et de l’augmentation du chômage. Le code du
travail n’a été alourdi que par les dérogations successives demandées par le
patronat.
Rendre le code du travail protecteur
Il ne peut être question de réduire le code du travail à une sorte de déclaration de principes ou de droits fondamentaux. Il faut faire progresser le droit du travail pour répondre aux nombreux défis actuels (éclatement des collectivités de travail, « uberisation » et essaimage, travail précaire,…Ce que nous voulons c’est un État qui crée les conditions d’une vraie négociation sociale porteuse d’une autre ambition qu’une feuille de route soumise aux exigences du Medef.
Toutes les dispositions
prises depuis de nombreuses années et prolongées par les nouvelles annonces
ministérielles sur la réforme du droit du travail visent à remplacer la loi par
l’accord au détriment des salariés.
Cette
prise de position casse le code du travail qui est à l’origine un « socle
de garanties républicaines » visant à protéger le salarié, partie faible
du contrat de travail;le droit du travail est relégué en entreprise où le patronat met sous pression
les salariés par le déséquilibre inhérent au lien de subordination et par le
chantage à l’emploi.
Si
l’on pousse au bout cette logique, la loi ne protège plus. L’inspection du
travail aurait encore plus de difficulté à intervenir.
La CGT entend être
force de propositions à toutes négociations concernant les salariés.
Encore
faut-il que les thèmes de la négociation soient décidés par les différentes
parties amenées à négocier et non sous la conduite des intérêts financiers
immédiats du patronat. La CGT est porteuse d’une autre conception de la négociation qui doit être loyale et respectueuse avec une obligation de résultats et porteuse de progrès social. La négociation doit être aussi engagée sur la base des exigences issues des salariés qui sont les producteurs de la richesse en entreprise.
Conventions collectives : les vrais leviers
d’améliorations
Les
organisations syndicales tirent leur légitimité du vote des salariés aux
élections professionnelles. Le droit à la négociation est conçu pour les
salariés et leurs représentants, il leur appartient. Ce droit ne doit pas être
détourné par les employeurs de son objectif d’avancées sociales pour les
salariés.
Les conventions
collectives de branches sont les vrais leviers de l’amélioration des garanties
et ont un rôle irremplaçable.
C’est en effet le lieu où peuvent être améliorés
tous les éléments, salariaux ou non : réelle grille de salaires et de
classifications honnête et impartiale, droits sociaux, protection sociale, parcours de formation, …
savez-vous que plus de 90 % des salariés sont couverts par de telles conventions; c’est pourquoi le
champ conventionnel doit être déterminé par un socle de droits garanti aux
salariés.
La CGT est favorable
à toutes négociations qui amélioreraient ces droits. sans aucun tabou sur
le nombre de conventions collectives nécessaires., celle-ci n'est pas sans propositions quant à l’éventualité de regrouper des
branches de manière cohérente dans un certain nombre de filières. Mais encore
faut-il que ces regroupements s’appuient sur un contenu protecteur pour les
salariés.
Alors RÉAGISSONS ENSEMBLE UNE AUTRE VISION EST POSSIBLE
Alors RÉAGISSONS ENSEMBLE UNE AUTRE VISION EST POSSIBLE
A suivre prochainement mais ne nous trompons pas qu'en au désidérata du medef !
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