UN SITE DÉDIE POUR SAVOIR COMMENT AGIR :
Pas
 de confinement pour les droits des salariés ! 
Activité Partielle = Chômage Partiel
Réunions en 
visioconférences, télétravail, échanges sur les réseaux sociaux, sites 
dédiés, blogs… Depuis plusieurs jours, représentants syndicaux et 
leaders toutes étiquettes mettent en œuvre les moyens 2.0 à leur 
disposition pour prévenir et défendre au plus près les millions de 
salariés et agents publics impactés par la crise sanitaire. Un saut 
accéléré sur le Web où tous préparent la riposte à apporter après l'annonce des mesures décidées dans le cadre de la loi Urgence Covid-19, sur la prise des congés, des jours de repos, des RTT notamment.
Un
 plan d'exception voté ce week-end par un parlement quasi vide qui acte 
la mise entre parenthèses d'une partie des acquis sociaux. Décidées par 
l'exécutif au nom de « l'effort de guerre », ces mesures dont on connaît
 maintenant les contours doivent encore être précisées par ordonnances 
dans les heures à venir.
L’activité partielle est le nom du chômage partiel ou du chômage technique.
L’activité partielle s’adresse aux entreprises qui 
subissent soit une réduction de la durée habituelle de temps de travail 
de l’établissement, soit une fermeture temporaire de tout ou partie de 
l’établissement. Son principe est de compenser la perte de revenu 
occasionnée pour les salarié·es, du fait de la réduction de leur temps 
de travail en deçà de la durée légale, conventionnelle ou contractuelle,
 tout en aidant les employeurs à financer cette compensation. La demande
 d’activité partielle doit être faite en ligne sur le portail :  https://activitepartielle.emploi.gouv.fr/aparts/. 
L’employeur transmettra ensuite au fil de l’eau des demandes d’indemnisation.
Le CSE doit être consulté au préalable. Le 
gouvernement prépare un décret de simplification autorisant des demandes
 jusqu’à 30 jours après la période concernée, sans consultation 
préalable du CSE, et avec réponse de l’administration dans les deux 
jours.
Les heures correspondant à l’activité partielle sont 
des heures non travaillées : votre employeur n’a pas le droit de vous 
demander d’effectuer un travail sur les horaires correspondants. 
L’administration opère des contrôles sur ce sujet et est en droit de 
refuser les indemnisations s’il est établi que les heures indemnisées 
sont travaillées.
 
Puis-je refuser d’être mis en chômage partiel ?
Les salarié·es n’ont pas droit de refuser l’activité 
partielle qui est considérée comme un changement des conditions de 
travail. Par contre, les salarié·es protégé·es peuvent refuser la 
mesure. Attention, en cas de refus, le ou la salarié·e concerné·e 
encourt un risque de licenciement pour motif économique.
Tou·te·s les salarié·es peuvent être placé·es en 
activité partielle quel que soit leur statut (CDI, CDD, intérim, travail
 saisonnier, apprentissage etc.). En revanche, les stagiaires ne peuvent
 pas être placé·es en activité partielle.
Le recours à l’activité partielle ne doit pas avoir 
un caractère discriminatoire : seuls les services impactés directement 
par la baisse d’activité sont susceptibles de voir leurs heures de 
travail diminuer, et être compensées par des heures indemnisées au titre
 de l’activité partielle. Les salarié·es doivent bénéficier d’une 
égalité de traitement, quelle que soit leur catégorie.
Quelle sera ma rémunération ?  
En cas de recours à l’activité partielle, l’employeur
 doit verser aux salarié·es une indemnité horaire égale à 70 % de leur 
salaire brut horaire (environ 84 % du salaire net horaire). Des 
conventions collectives peuvent prévoir des modalités plus avantageuses.
 Le gouvernement travaille actuellement sur un décret pour permettre un 
maintien intégral du salaire dans la limite de 4,5 SMIC horaire par 
heure indemnisée, et un taux horaire minimal pour l’allocation.
Les heures indemnisées au titre de l’activité 
partielle et le taux pratiqué doivent figurer sur le bulletin de salaire
 ou un document annexé. Le taux horaire actuel est de 7,74 € par heure 
pour les entreprises de moins de 250 salariés, 7,23 € pour les 
entreprises de plus de 250 salariés, mais il sera probablement modifié 
par le décret.
L’indemnité d’activité partielle se calcule sur la 
même assiette que l’indemnité de congés payés (Article R5122-18 du code 
du travail). Tout le détail est ici : 
Les entreprises pourront modifier les dates de RTT  
Sans
 attendre, le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald 
Darmanin a passé la consigne gouvernementale. « Que les salariés 
prennent leurs congés payés pendant le confinement! » a lancé le 
ministre ce lundi au micro de Radio Classique. Et de marteler : « Chacun doit pouvoir apporter sa pierre […] pour 
pouvoir éviter qu'il y ait 20 à 25 % de chômage » en commentant l'une 
des mesures très critiquées par la plupart des syndicats.
Les employeurs pourront en effet  imposer une semaine de congés payés
 aux salariés confinés après un accord d'entreprise ou de branche, une 
possibilité de négociations concédée aux syndicats. En revanche, les 
entreprises auront la main pour imposer ou modifier de manière 
unilatérale les dates de RTT ou de jours du compte épargne temps, en 
dérogeant au délai fixé par le Code du travail.