vendredi 27 juillet 2018

#Dossier de l'été - l'obsession de la gestion du temps

Les managers sont de plus en plus obsédés par leur productivité personnelle



Source: https://www.lenouveleconomiste.fr/financial-times/lobsessionnelle-gestion-du-temps-63970/
 

Les conclusions de recherches récentes vont toujours dans le même sens. Planifiez des réunions plus courtes. Restez à l’écart du courrier électronique (les communications électroniques représentent près du quart du temps de travail des directeurs généraux dans l’étude de Porter et Nohria). Rencontrez les membres de votre équipe et les clients en personne. Exercice : restez “hors courriels”. Passez une bonne nuit. Prévoyez du temps pour des rencontres spontanées, même si cela semble paradoxal. 
 
Rester. Loin. Des mails.

Vingt-sept chefs hauts dirigeants ont catégorisé et surveillé leurs activités pendant trois mois. Ou plutôt, leurs adjoint(e)s l’ont fait (une excellente assistante, ce n’est pas une surprise, s’avère indispensable.) À partir de ces données, le professeur Porter et le professeur Nohria ont développé des moyennes qui font envie. Ce qui me préoccupe, c’est que d’autres dirigeants vont maintenant comparer leurs propres performances à ces résultats, ce qui les rendra encore plus occupés et plus stressés.

Je vois bien comment la technologie développée au cours de la dernière décennie change la façon dont les gestionnaires se surveillent eux-mêmes. Apple déploie des logiciels pour aider les utilisateurs à maîtriser leur dépendance à l’iPhone, tandis que d’autres applications permettent aux gestionnaires de suivre ce qu’ils font sans y penser : nombre de pas, fréquence cardiaque et calories dépensées. Jim Collins, un rédacteur en chef, évalue sa productivité depuis des années et tente de maintenir une moyenne mobile de 1 000 heures de temps créatif par année. Comme son approche l’indique, la qualité du temps passé est plus importante que la quantité.


La gestion du temps est l’ultime jeu à somme nulle. Même si les dirigeants s’organisent plus efficacement, le professeur Mintzberg en a conclu qu’ils sont confrontés à de nombreuses “énigmes inévitables” (comment faire face au changement tout en maintenant une continuité, par exemple) qui ne répondront jamais aux prescriptions.
De toute évidence, il est logique que les dirigeants soient conscients de la façon dont ils dépensent ou gaspillent leur temps et, parfois, qu’ils prennent du recul et se demandent s’ils pourraient gérer leur temps limité de façon plus productive. Toutefois, il est encore plus difficile de savoir quels compromis sont jugés les “meilleurs” par le CEO américain moyen, ajoute l’étude de Harvard.


Dans un entretien lié à l’étude, Tom Gentile, qui dirige Spirit AeroSystems, se réprimande pour avoir passé trop de temps à répondre à ses mails et pas assez en loisirs et exercice physique. Je ne veux pas que les CEO s’effondrent parce qu’ils sont en mauvaise forme physique, mais s’ils échangeaient des heures sur un vélo contre, disons, lire des romans, ou écouter de la musique sans enclencher une minuterie, ils ne devraient pas se le reprocher.


“Je ne veux pas que les CEO s’effondrent parce qu’ils sont en mauvaise forme physique, mais s’ils échangeaient des heures sur un vélo contre, disons, lire des romans, ou écouter de la musique sans enclencher une minuterie, ils ne devraient pas se le reprocher”
En fin de compte, pour ne pas faire d’exercice, M. Gentile passe plus de temps avec ses clients et ses fournisseurs que ses pairs.

 Il passe aussi près des deux tiers de son temps avec sa famille, contre 47 % pour les CEO moyens. Cela me semble tout à fait recommandable. 

Et maintenant, continuons à faire le ménage dans ma boîte mail.

A chacun de se faire son avis mais une limitation entre la vie privée et la vie professionnelle est une nécessité et une obligation pour le bien de la qualité de vie de tous , cela est une réalité et le fait de couper le téléphone professionnelle en dehors de ces heures de travail n'est pas a condamner mais a féliciter et encourager !

 Bonne fin de semaine et attention a la gestion du temps et aux effets parfois négatifs ! 

vendredi 20 juillet 2018

#Dossier de l'été - Burn Out - Non Vous n'êtes pas responsables

Burn-out : les salariés sous-estiment son impact quand ils sont concernés


Selon une étude menée par la start-up Moodwork, spécialisée dans la vulgarisation scientifique de travaux sur le bien-être et l’intelligence émotionnelle, le burn-out serait grandement sous-estimé par les salariés quand ils sont personnellement touchés.


Comparer le regard porté sur les causes du burn-out, selon que le salarié en est la victime ou non. C’est l’objectif de la start-up Moodwork qui a mené une étude auprès de 288 participants. “Ils ont été invités à expliquer un burn-out soit en s’imaginant eux-mêmes dans cette situation, soit en y imaginant une personne tierce”, détaille Moodwork. Résultats : même si les salariés reconnaissent la dangerosité de l’épuisement au travail, ils se perçoivent indûment comme la cause de ces difficultés. “Pour éviter d’être perçus comme défaillants, ils tendent à nier et à minimiser leur burn-out”, souligne la start-up.

Attributions causales
Ainsi, selon l’étude menée par Moodwork, l’évaluation du taux de burn-out est 23 % supérieure quand il s’agit d’autrui que soi-même. “Il existe donc un écart entre connaître et se reconnaître dans cette situation, insiste l’enquête. Pour tenter de comprendre cette différence de perception, Moodwork a analysé les attributions causales du burn-out, qu’elles soient internes (attribuées à la personne elle-même), externes (attribuées à la situation), contrôlables (manque de recul de l’individu, encadrement inadapté…) ou incontrôlables (manque de ressources personnelles, surcharge de travail trop importante…). Et le verdict est sans appel : les individus ont tendance à sous-estimer l’influence des causes externes au profit des causes internes.


Empathie et observation
Moodwork rappelle toutefois que les causes réelles du burn-out sont faiblement liées aux individus et plutôt à l’organisation du travail. Pourtant, les attributions causales du burn-out sont davantage internes”, insiste la start-up. Un constat encore plus flagrant quand le salarié est lui-même concerné. “Ce raisonnement respecte la norme d’internalité qui enjoint aux individus d’endosser la responsabilité de ce qui leur arrive”, précis Moodwork. La start-up précise toutefois que l’observation du cas d’autrui mettrait en jeu des observations plus objectives et donc moins normatives. “Notre étude montre finalement que faire appel à l’empathie et à l’observation d’un tiers pourrait être une arme contre cette tendance au déni”, conclut Moodwork.


 Il ne faut pas sous estimer ce type de malaise, évidemment selon les entreprises, la faute trouve tous le temps une origine personnelle ! 

Cependant ne soyons pas dupe, le processus engendré menant à ce type de malaise est bien connue et malheureusement a souvent une origine tout autre ! 

Salarié pas assez performant ou trop revendicatif .....
 

source: http://courriercadres.com- Juillet 2018

mardi 17 juillet 2018

#Revendications Ingés Cadres et Techniciens

Les revendications spécifiques de la CGT pour les ingés cadres techs

"Ce n'est pas une question de forme, c'est une question de fond".

La première vidéo aborde les sujets de fond qui intéressent les ICTAM, par rapport à leur rôle et leur place dans l’organisation du travail. Cette séquence traite des revendications et propositions spécifiques aux ICTAM, et comment la CGT les travaille via l’Ugict.


Voir la vidéo :



 

jeudi 12 juillet 2018

#Sondage de l'été - Emplois et craintes des réformes Macron

Plus d'un Français sur deux craint aujourd'hui de tomber dans la pauvreté, d'après un sondage Ifop pour Atlantico. 



Ces craintes varient beaucoup en fonction de l'âge, du niveau d'études, du lieu de résidence et de la confiance dans l'action menée par Emmanuel Macron.

La peur de tomber dans la pauvreté est un sentiment majoritaire chez les Français, et un sentiment qui progresse. Il doit toutefois être fortement nuancé en fonction des catégories socioprofessionnelles, de l'âge, du lieu de résidence et de l'orientation politique, selon un sondage Ifop pour le site Atlantico publié ce lundi.

Premier enseignement: 55% des Français redoutent encore plus que par le passé de tomber sous le seuil de pauvreté. Le site veut voir dans cette insécurité croissante un "effet Macron", alors que l'exécutif a repoussé l'annonce d'un plan de lutte contre la pauvreté et qu'il doit s'exprimer ce lundi après-midi devant le Parlement réuni en Congrès.
Selon l'enquête, les sympathisants LaREM sont nettement moins inquiets, seuls 28% d'entre eux le sont, que ceux se déclarant proches du Rassemblement national (69%) ou de La France insoumise (68%). Le MoDem est équidistant de cette tendance avec 48% de soucieux de leur avenir.

Cette crainte n'est cependant pas homogène dans le tissu social. Elle varie déjà selon l'âge. Ainsi, seuls 37% des retraités s'alarment d'un possible basculement dans une forme de dénuement. En revanche, cette peur est plus prégnante chez les 35-49 ans, dont 63% se disent préoccupés par cette question. Et 58% pour les moins de 35 ans.

Six actifs sur dix plus inquiets qu'auparavant
Selon Christophe Boutin, politologue cité par Atlantico, "ce sont donc les retraités, avec leur score particulièrement bas, qui amènent ce résultat de 55% pour l’ensemble des Français, alors que les Français qui travaillent seraient plus proches d’une moyenne de 60%". Et logiquement, cette proportion atteint 82% chez les chômeurs.
Le niveau d'étude est un autre facteur différenciant. Les titulaires d'un bac +5 ou plus ne regroupent que 35% d'inquiets, contre plus de 50% en dessous d'un bac +3. Ceux qui habitent en région parisienne sont en moyenne moins sensibles à ce thème, avec seulement 44% de personnes s'interrogeant sur leur avenir. 

Faut-il y voir dans la diversité de ces inquiétudes plus ou moins marquées le reflet d'une séparation entre les "gagnants et les perdants de la mondialisation"? C'est du moins l'explication avancée par Jérôme Fourquet, directeur du Département opinion et stratégies d'entreprises de l'Ifop. Ainsi selon lui, les urbains au niveau d'éducation le plus haut sont plus aptes à profiter des opportunités offertes par la vision de la "start-up nation" portée par Macron. Une constatation en adéquation avec la sociologie de l'électorat d'Emmanuel Macron telle qu'analysée au lendemain du 1er tour de la présidentielle de 2017 par Ifop. 

Le candidat En marche avait ainsi séduit un cadre sur trois et obtenu davantage de suffrages chez les plus aisés (25% chez les électeurs dont le revenu mensuel du foyer est compris entre 2000 et 3000 euros, 32% chez ceux dont le revenu mensuel du foyer est supérieur à 3000 euros).


lundi 2 juillet 2018

#Bilan des sociétés #Dossier de l'été #Cac40

Le véritable bilan annuel des grandes entreprises françaises



L’Observatoire des multinationales publie le premier « véritable bilan annuel » des multinationales françaises. 

Cet exercice inédit permet à tout un chacun d’aller au-delà de la comm’ et du jargon financier pour examiner ce que font réellement les grandes entreprises françaises dans des domaines aussi divers que le partage des richesses, la protection du climat, les droits des travailleurs, le lobbying ou la santé.
Le lecteur apprendra par exemple dans ce « véritable bilan annuel » que les grandes entreprises françaises redistribuent les deux tiers de leurs bénéfices aux actionnaires, et qu’elles ont diminué leurs effectifs en France de 20% depuis 2010 malgré un chiffre d’affaires en croissance. Qu’elles possèdent chacune des centaines de filiales partout dans le monde, dont 15% dans des paradis fiscaux. Qu’elles dépensent des centaines de milliers, voire des millions d’euros en lobbying à Paris, Bruxelles et Washington, mais aussi des centaines de millions d’euros, voire des milliards pour certaines, en publicité. Que le premier actionnaire du CAC40 n’est plus, pour la première fois depuis longtemps, l’État français, mais la famille du milliardaire Bernard Arnault, PDG de LVMH et actionnaire de Carrefour. Ou encore que près de la moitié du CAC40 a un dirigeant issu de la haute fonction publique.

Ce « véritable bilan annuel » revient aussi sur le rôle des multinationales françaises dans l’actualité nationale et internationale au cours de l’année écoulée, depuis l’élection de Donald Trump aux États-Unis jusqu’à la réforme du code du travail en France. Il emmène le lecteur tout près de chez lui, où se font sentir les conséquences des fermetures d’usines et l’héritage de la pollution, aussi bien qu’à l’autre bout du monde, dans l’Arctique russe où des groupes français extraient du gaz naturel, dans les forêts d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud qui souffrent de l’expansion des plantations de soja ou d’huile de palme, dans les banlieues des grandes villes asiatiques où triment les ouvriers et ouvrières de leurs fournisseurs, et jusque dans les océans envahis par le plastique.
 
Grand écart entre les discours et les pratiques
S’il est un fil conducteur à ce « véritable bilan annuel », c’est bien celui du grand écart entre la communication des grandes entreprises françaises et la réalité des faits et des pratiques. Les groupes du CAC40 rivalisent d’éloquence pour évoquer leur engagement pour le climat, mais seule une minorité d’entre eux (14) réduisent effectivement leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils se vantent d’avoir 40% de femmes dans leurs conseils d’administration, sans préciser que la législation les y contraint ni que dans leurs comités de direction, non couverts par la loi, cette proportion descend à 13%.

Le constat vaut même pour des multinationales françaises qui consacrent une énergie folle à se présenter elles-mêmes comme des modèles de vertu et de responsabilité sociale et environnementale, à l’image de Danone. 
Si l’on regarde la réalité des chiffres et des faits, Danone se situe dans la moyenne en termes de redistribution de ses profits aux actionnaires. Elle fait partie des multinationales tricolores qui possèdent la plus grosse proportion de filiales dans les paradis fiscaux. En termes de rémunérations, elle est l’un des groupes les plus inégalitaires du CAC40. Son effectif en France a chuté de 9% depuis 2010 alors même que son chiffre d’affaires augmentait de 45%. Elle contribue à l’envahissement du monde et des océans par le plastique, en n’apportant que des réponses partielles et imparfaites en termes de plastique recyclé, et seulement pour sa marque la plus haut de gamme, Evian. Elle a réduit ses émissions de gaz à effet de serre et affiche des objectifs ambitieux dans ce domaine, mais l’industrie laitière reste l’une des principales sources mondiales de gaz à effet de serre. Les discours de la direction de Danone et de son PDG Emmanuel Faber sur le rôle social de l’entreprise paraissent un prolongement des milliards d’euros de publicité dépensés chaque année par le groupe pour amadouer les consommateurs.

Menaces sur le droit à l’information
Le « véritable bilan annuel des grandes entreprises françaises » réalisé par l’Observatoire des multinationales montre l’importance d’une information indépendante et d’un débat contradictoire et éclairé sur ces questions, pour notre démocratie et notre planète, mais aussi pour les entreprises elles-mêmes et leurs salariés.

Malheureusement, avec le secret des affaires, la concentration des médias entre les mains de quelques milliardaires, la multiplication des procédures bâillon contre journalistes, associations et lanceurs d’alerte, ou encore la réduction des prérogatives des représentants des salariés, le droit à l’information et au débat sur les entreprises et leur stratégie semble plus menacé que jamais.



 Bonne Semaine a tous et toutes :)