Selon plusieurs analystes, un lien direct entre le salaire et la productivité impliquerait que 
l’augmentation du salaire minimum réduirait automatiquement l’embauche, 
car en effet les travailleurs qui ont été payés en fonction de leur 
contribution sont soudainement devenus surpayés (et, peu de temps après,
 se sont retrouvés au chômage). 
Toujours moins chers pour une minorité d'investisseurs , le recours aux sociétés offshores en est un exemple concret !  
Il y a de bonnes raisons de penser que les 
déséquilibres de pouvoir jouent un rôle important dans la stagnation des
 salaires dans les pays riches”
Une approche différente de l'économie consisterait à accroître le pouvoir des 
travailleurs. Historiquement, la meilleure façon d’y parvenir est 
d’amener plus de travailleurs à se syndiquer. Dans les économies 
avancées, l’inégalité salariale tend à augmenter à mesure que la 
proportion de travailleurs syndiqués diminue. 
Une nouvelle étude 
examinant des données historiques détaillées en provenance de l’Amérique
 fait particulièrement bien ressortir ce point. Henry Farber, Daniel 
Herbst, Ilyana Kuziemko et Suresh Naidu constatent que la prime gagnée 
par les syndiqués en Amérique est restée remarquablement constante 
pendant la période d’après-guerre. 
Mais dans les années 1950 et 1960, 
l’expansion des syndicats a entraîné l’arrivée de travailleurs moins 
qualifiés, ce qui a comprimé la répartition des salaires et réduit 
l’inégalité.
Les syndicats ne sont pas le seul moyen de renforcer le 
pouvoir des travailleurs. Des idées plus radicales comme un revenu de 
base universel – une prestation d’aide sociale versée à tous, quel que 
soit le statut du travailleur – ou une garantie d’emploi, qui étend à 
tous le droit d’être employé par le gouvernement avec un salaire décent,
 transférerait le pouvoir aux travailleurs et obligerait les entreprises
 à faire des efforts pour retenir leurs employés.
Il est peu probable que les économistes apprécient de telles 
propositions. Une telle garantie d’emploi transformerait la société de 
manière imprévisible et coûteuse pour le patronat.
..La 
puissance des syndicats des décennies d’après-guerre n’a pas empêché la 
productivité de croître beaucoup plus vite que les économies avancées ne
 l’ont fait depuis lors. 
Et c’est au cours de cette période que la 
croissance des salaires réels a suivi de près la croissance de la 
productivité du travail, comme les modèles économiques les plus simples 
estiment qu’elle devrait le faire. Des travailleurs ayant plus de 
pouvoir ne manqueraient pas de contrarier les patrons. 
Cependant un monde 
dans lequel les augmentations de salaire sont inimaginables est encore 
beaucoup plus effrayant enfin nous semble t'il , et n'oublions pas qu'année après année la différence de répartition des richesses ne fait que s'accroitre aux bénéfices des hauts salaires et des investisseurs du CAC40. 
Pour la CGT, il est urgent d’évaluer l’ensemble des aides publiques 
destinées aux entreprises comme par exemple le crédit impôt recherche. 
D’autant plus que nombre d’entreprises bénéficiant du CICE n’ont pas 
hésité à détruire des emplois en masse alors que, dans le même temps, 
elles distribuent de confortables dividendes à leurs actionnaires.
La CGT propose la mise en place de façon pérenne d’un comité de suivi d’évaluation de l’ensemble des aides publiques et des exonérations de cotisations sociales, que les comités d’entreprise puissent évaluer, contrôler et suspendre le cas échéant les aides publiques destinées à leur entreprise.
Sources:
© 2018 The Economist Newspaper Limited. All rights reserved. Source The Economist, traduction Le nouvel Economiste, publié sous licence. L’article en version originale : www.economist.com.
 © CGT.FR 
En savoir plus :ici
En savoir plus : http://cgt.fr/Les-salaries-produisent-les.html
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