28 % des salariés travaillent le dimanche et 15 % la nuit. Près d’un sur
cinq ne connaît pas ses horaires de travail un mois à l’avance. Les
moins qualifiés sont massivement contraints de travailler en décalé et
voient leur emploi du temps contrôlé dans les détails.
La pression est forte pour élargir le temps consacré à la
consommation dans notre société : la part de ceux qui travaillent le
dimanche a augmenté de 26 à 28 % entre 2005 et 2016 selon le ministère
du Travail [1],
mais différemment selon les catégories socioprofessionnelles. 45 % des
employés du secteur du commerce et des services travaillent le dimanche,
au moins occasionnellement. Les employés administratifs (9 %) sont les
moins concernés. Le secteur du commerce, qui était déjà le plus concerné
par le travail dominical, voit sa part progresser de 3 points. La
progression la plus forte concerne les ouvriers non qualifiés (+ 9
points entre 2005 et 2016).
15 % des salariés sont à leur poste la nuit, au moins
occasionnellement, entre minuit et cinq heures du matin, proportion
stable depuis 2005. Un quart d’ouvriers qualifiés sont dans ce cas, 17 %
des ouvriers non qualifiés, contre 12 % des cadres supérieurs et 3 %
des employés administratifs. Les ouvriers non qualifiés, comme les
qualifiés, sont davantage concernés en 2016 par le travail de nuit qu’en
2005 : leur proportion est passée respectivement de 15 % à 17 % et de
23 % à 25 %, au cours de la période.
Des horaires qui fluctuent
La moitié des salariés n’ont pas les mêmes horaires de travail tous
les jours en 2013 (dernière année disponible). 19 % voient leurs
horaires varier selon les jours, sur décision de leur employeur, contre
17 % en 2005. 8 % alternent en deux équipes ou plus (les deux ou
trois-huit). Malheureusement, on ne dispose pas des données détaillées
selon les catégories sociales.
Quelles contraintes sur les horaires ?
46 % des salariés sont soumis à un contrôle de leurs horaires [2]
en 2016, soit 2,3 points de moins qu’en 2005. Les écarts sont très
variables entre catégories sociales : 62 % des ouvriers qualifiés sont
concernés, contre 28 % des cadres supérieurs. Dans ce domaine, les
écarts se réduisent entre le haut et le bas de la pyramide : la part des
cadres soumis à un contrôle augmente, alors que celle des ouvriers non
qualifiés baisse.18 % des salariés n’ont pas connaissance de leurs horaires de travail un mois à l’avance, situation particulièrement difficile en matière de rythmes de vie. Cette part est restée relativement stable depuis 2005. Mais cette stabilité moyenne masque une forte diminution de cette contrainte chez les cadres et une progression dans toutes les catégories les moins qualifiées : il s’agit très clairement d’une flexibilisation plus grande de ceux qui exécutent.
15 % des salariés ne disposent pas de 48 heures de repos consécutives par semaine. Là aussi, les moins qualifiés sont davantage concernés : plus d’un quart des employés de commerce et services sont touchés, contre à peine un cadre sur dix. La part des ouvriers non qualifiés qui ne bénéficient pas de 48 heures de repos par semaine a augmenté de 5,8 points entre 2005 et 2016, progression la plus forte parmi les catégories sociales, alors que globalement la part de salariés concernés est restée stable au cours de la période.
Flexibilité choisie ou subie ?
À côté des salaires et du statut plus ou moins précaire, le contrôle
du tempo du travail constitue l’un des éléments de la condition
salariale. Le fait de ne pas maîtriser son emploi du temps, de devoir
travailler à contretemps par rapport au reste de la société (le dimanche
ou la nuit notamment) ou d’avoir des rythmes qui fluctuent d’une
semaine sur l’autre constitue une forme de flexibilité qui se répercute
sur la qualité de vie.
Malheureusement, les données du ministère du Travail ne permettent
pas de séparer les formes plus ou moins choisies du travail flexible et
celles qui ne sont que le produit d’une contrainte. Quoi de commun en
effet entre un enseignant qui corrige des copies un soir de semaine et
une vendeuse contrainte de travailler tout un week-end ? Entre un
étudiant qui arrondit ses fins de moins le samedi et un père de famille
absent tous les dimanches ?
En partie acceptable pour les plus jeunes (notamment les
célibataires) quand elle s’accompagne de contreparties financières
réelles, cette flexibilité l’est beaucoup moins quand elle s’étend à des
âges plus élevés, notamment pour les salariés qui ont en charge des
enfants. Son intérêt se réduit d’autant plus que le surplus de
rémunération qu’on en tire diminue au fil des réformes du droit du
travail.
Ces nouvelles formes de désynchronisation des temps sociaux entre le
travail, la vie sociale et les loisirs frappent pour l’essentiel les
milieux populaires qui, au service du reste de la société, voient leur
vie au travail se dégrader et peser sur leur vie privée.
Il n’en demeure
pas moins qu’une partie des cadres sont soumis à une pression accrue,
notamment du fait de l’utilisation des nouvelles technologies. Certes,
ils sont rémunérés bien davantage et leurs tâches sont bien moins
contraignantes, mais une partie d’entre eux en subissent aussi les
conséquences dans leur vie privée.
Donc Oui les contrats sont important et le respect des tâches et des limites également !
Cadre ou Non Cadre ce ne sont pas les même emplois ni les mêmes salaires et donc ne sont pas non plus les mêmes responsabilités !
Il faut bien faire la distinction entre les emplois, les tâches, l'attente et les limites de chaque poste pour le respect et le bien de tous les salariés mais également pour permettre une évolution des emplois et une reconnaissance des salariés, car sans ces limites plus d'évolutions salariales et donc plus de reconnaissances et plus de salaires juste et justifié par le cadre dans lequel évolue chaque salarié indépendamment de ses collègues et pour lequel il est lié a l'entreprise par son contrat de travail.
Votre contrat est soumis suivant son type a des horaires et ceci permet rappelons le de voir se faire payer notamment ses heures supplémentaires s'agissant bien d'une obligation en la matière.
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