Le cycle des 6 rencontres bilatérales d’une heure entre la Cgt et le ministère du travail est terminé. 
Le gouvernement siffle la fin du premier acte  en ayant dévoilé  son 
projet à  dose homéopathique et sans préciser si les organisations 
syndicales seront associées à la suite.
A nous de nous imposer dans le débat !
Les mesures envisagées  sont  toutes  régressives  et taillées sur 
mesure pour satisfaire aux exigences patronales : plus de flexibilité, 
plus de précarité, moins de salaire...
Il s’agit aussi de brouiller les repères collectifs, jusque-là communs à tous et consignés dans le code du travail et les conventions collectives, et instituer un contrat de travail, avec des règles différentes dans chaque profession.
Il s’agit aussi de brouiller les repères collectifs, jusque-là communs à tous et consignés dans le code du travail et les conventions collectives, et instituer un contrat de travail, avec des règles différentes dans chaque profession.
Ainsi, tous les CDD, les contrats d’intérim, seraient règlementés au 
niveau de la branche voire dans certains secteurs par accord 
d’entreprise. Si on y ajoute le contrat de chantier, élargi à toutes les
 professions sous le nom de « contrat d’opération », c’est la précarité 
additionnée à la précarité, la précarité à vie.
Un accord de branche pourrait, par exemple, décider de  maintenir les
 10% de prime de précarité  en vigueur aujourd’hui dans la Loi, pour un 
salarié en CDD  à condition d’accepter plus de 2 renouvellements de ce 
type de contrat.
Plus de précarité et pour plus longtemps en échange du maintien de droits déjà acquis, quelle belle contrepartie !
En cas de licenciement, le salarié (comme son employeur) pourrait 
être exonéré fiscalement sur ses indemnités de départ s’il accepte une 
rupture conventionnelle mais pénalisé fortement s’il va aux Prud’hommes.
Quand on sait que 92% des contentieux aux prud’hommes concernent des 
licenciements abusifs, on comprend aisément que le patronat vient 
d’obtenir le droit de licencier sans  contrainte.
Le gouvernement envisage également de déréglementer le travail de 
nuit, de remettre en cause les primes d’habillage/déshabillage, le 
passage de consignes prévus dans le temps  de travail effectif pour 
certaines conventions collectives …
Payer moins cher le quart d’heure supplémentaire effectué par une 
hôtesse de caisse dans une enseigne d’alimentation, chacun comprendra 
que c’est une mesure cruciale pour lutter contre le chômage de masse !
Ce projet de loi est nuisible pour le monde du travail, il doit être 
combattu !
La CGT propose de faire du 12 septembre une grande journée de
 grève  interprofessionnelle pour imposer un code du travail de progrès 
social.
Montreuil, le 18 juillet 2017 - la cgt

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