Accès à la formation professionnelle : des inégalités sociales
Comme le montre le diagramme, l’accès à la formation tend à diminuer 
avec l’âge (malgré une exception de 18 à 25 ans, pouvant s’interpréter 
par la poursuite par certaines personnes d’une formation initiale 
longue). La formation professionnelle représente en effet un 
investissement financier et/ou temporel que ce soit pour le salarié, 
l’employeur ou le service public de l’emploi. Par conséquent, plus la 
formation sera réalisée tôt, plus elle sera rentabilisée à long terme.
Plus inquiétant, l’accès à la formation a tendance à augmenter avec 
le niveau de diplôme ou de qualification. En d’autres termes, plus une 
personne sera formée, plus elle aura accès à la formation. A contrario,
 et paradoxalement, ce son les personnes qui en ont le plus besoin qui y
 ont le moins accès. Loin de représenter une deuxième chance pour les 
jeunes ayant le moins bien réussi dans le système éducatif, la formation
 professionnelle telle que proposée de nos jours tends par conséquent à 
creuser les inégalités socio-professionnelles.
Enfin, on constate que quelque soit la catégorie étudiée, les privés 
d’emploi ont toujours moins accès à la formation professionnelle que les
 personnes en emploi : si 48,8 % de ces personnes y ont accès, les 
chômeurs ne sont que 27,5 %, ce qui représente tout de même un écart de 
21,3 points !
Ces inégalités sociales montrent la nécessité d’un changement 
structurel du système de formation professionnelle actuelle, pour la 
rendre plus efficace et plus juste. Elles montrent également toute la 
limite du plan « 500 000 formations » annoncé le 31 décembre 2015 par 
François Hollande, loin d’être la première et seule réponse au problèmes
 du chômage et de la précarité de l’emploi.
- source: INSEE - 2017 - CGT
 
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire