Dossier du jour : Égalité de traitement ; Respect des salariés et Égalité de traitement pour tous !
RETOUR VERS LE PRÉSENT ….
Poursuivre ces politiques « austéritaires », s’attaquer encore et toujours aux droits des travailleurs, à leurs protections sociales, déréglementer la législation du travail et augmenter la durée légale du travail dans ce contexte, c’est tout simplement faire basculer plusieurs dizaines de millions de personnes dans le chômage et la pauvreté.
A contrario, utiliser tous les leviers pour renouer avec la croissance qui paraît-il est en marche… en s’assignant l’objectif du plein emploi et la lutte contre les inégalités et la précarité réconcilierait les citoyens et les travailleurs avec la construction européenne.
Cela nous orienterait vers l’Europe des peuples et des nations qui coopèrent entre elles plutôt qu’elles ne livrent leurs populations au marché et aux lois de la concurrence.
Un de ces leviers de croissance est assurément une nouvelle réduction du temps de travail à l’échelle européenne et nationale et surtout à une égalité entre les pays.
Alors que la commission européenne a annoncé la réouverture de la directive temps de travail, nous proposons à toutes les organisations syndicales européennes, au travers de la confédération européenne des syndicats, de lancer une grande campagne pour cet axe de travail.
Des arguments pour aller vers une meilleure répartition et un réel respect
du travail effectué et travail payé…
La
réduction du temps de travail – quelle conséquence réelle ?
Contrairement aux idées reçues, la
réduction du temps de travail est une réalité de longue date : entre 1970
et 2010, la durée réelle du temps travail est en baisse dans tous les pays de
l’OCDE.
Les gains de productivité et les ruptures technologiques sont à l’origine de cette baisse de la durée réelle du temps de travail.
En période de crise comme lors des chocs pétroliers précédents ou encore des crises financières et économiques actuelles, la RTT est massivement utilisée : elle est imposée par le patronat et payée par les salariés au travers du chômage, de la précarité, des temps partiels et de l’utilisation massive du chômage partiel.
Les gains de productivité et les ruptures technologiques sont à l’origine de cette baisse de la durée réelle du temps de travail.
En période de crise comme lors des chocs pétroliers précédents ou encore des crises financières et économiques actuelles, la RTT est massivement utilisée : elle est imposée par le patronat et payée par les salariés au travers du chômage, de la précarité, des temps partiels et de l’utilisation massive du chômage partiel.
Le vrai débat se situe donc entre, d’une part, une RTT imposée aux salariés par
le patronat, subie et payée par les salariés au travers du chômage et de la
précarité et, d’autre part, une RTT
choisie, encadrée par la loi et négociée par accords collectifs de branches
et d’entreprises.
Historiquement la RTT a été conquise pour permettre aux salariés d’être en meilleure santé et améliorer leur sécurité au travail
Ce fut le
cas de la journée de 8 heures, de la semaine de 40 heures puis celle des 35
heures hebdomadaires. La directive sur le temps de travail à l’échelle
européenne a d’abord été adoptée pour assurer aux travailleurs une meilleure
santé et une meilleure sécurité face à leurs employeurs.
Les semaines de congés payés, les congés paternité et maternité, les temps de repos obligatoires, de récupération sont aussi des réponses pour améliorer la vie et protéger la santé des travailleurs face à leurs employeurs.
Les semaines de congés payés, les congés paternité et maternité, les temps de repos obligatoires, de récupération sont aussi des réponses pour améliorer la vie et protéger la santé des travailleurs face à leurs employeurs.
Contrairement
à ce que fait croire le patronat, l’augmentation de la productivité horaire est
directement liée à la baisse du temps de travail.
Dans son rapport de 2013 [2] sur la prévention des maladies professionnelles, l’OIT a chiffré le coût du mal-travail à 4 points de PIB par an. Ce niveau est jugé sensiblement équivalent au sein de l’Union européenne, selon cette même étude. Agir pour préserver la santé des salariés est aussi efficace pour les comptes sociaux et sur le plan économique.
Selon l’INSEE, les 35 h sont à l’origine de gains de productivité de 4
à 5 % pour les entreprises.
Suite aux 35 h, en 2004, la France se place au 2e rang mondial
pour la productivité horaire du travail (devant les Etats-Unis, l’Allemagne, le
Japon, le royaume Uni, l’Italie,…) et à 20 % au-dessus de la moyenne
européenne.
La nouvelle RTT applicable s’attaquerait aux inégalités et à la précarité : RTT négociée et choisie par les salarié-e-s face à la RTT imposée par le patronat.
Un constat : Les inégalités se sont creusées en France.
Si la durée légale du temps de travail en France est fixée à 35 heures hebdomadaires, la durée effective moyenne par salarié est de 39 heures et celle des travailleurs à temps partiel est de 23,5 heures. En 1983, 9 % des salariés étaient à temps partiel, ils ou plutôt elles représentent 20 % aujourd’hui.
En effet,
huit salariés à temps partiel sur dix sont des femmes et neuf sur dix
travaillent dans le tertiaire ;Or, 60 % des travailleurs à temps
partiels subissent le temps partiel et souhaiteraient exercer leur activité à
temps plein.
La durée
réelle du travail en France est d’environ 36 heures hebdomadaires (temps plein
et partiel inclus.), nous nous situons au-dessus de l’Allemagne dans ce domaine.
En réalité, elle est de 39 h 30 heures pour les temps pleins. Les cadres
travaillent en moyenne 44 h 30 par semaine (et 46 h 30 pour ceux qui sont au
forfait jours), les techniciens 42 h 30 par semaine. Ces chiffres sont
sous-estimés, car nombreux sont les salariés qui effectuent des heures
supplémentaires sans paiement ni récupération (les professions techniciennes
disent que c’est le cas pour 50 % de leurs heures supplémentaires). Les
technologies de l’information et de la communication amplifient ce phénomène et
conduisent à une intensification du travail et à un brouillage des frontières
entre vie privée et vie professionnelle. 75 % des cadres disent utiliser
les outils numériques à des fins professionnelles en-dehors de leur lieu et
temps de travail, on assiste ainsi à une explosion du travail au noir.
Ainsi, du fait du numérique et de l’assouplissement des 35 h avec l’augmentation des plafonds d’heures supplémentaires, on assiste à un mouvement d’augmentation du temps de travail, de la charge de travail et de l’intensification du travail des salariés à temps complet.
Ainsi, du fait du numérique et de l’assouplissement des 35 h avec l’augmentation des plafonds d’heures supplémentaires, on assiste à un mouvement d’augmentation du temps de travail, de la charge de travail et de l’intensification du travail des salariés à temps complet.
En France,
pour les salariés à temps complet, l’essentiel de la baisse de la durée
hebdomadaire s’est accompli entre 1966 et 1982. Elle est passée d’environ 45,5
heures à un alignement sur la durée légale, soit 40 puis 39 heures en 1982.
Mais l’explosion des temps partiels et des contrats courts qui s’est
généralisée dans tous les pays développés à partir des années 70 a contribué à
une RTT imposée par le patronat et subie par les salariés.
Les meures
européennes et nationales prises au nom de la compétitivité et des emplois
visant à augmenter la durée légale du temps de travail, ou à la contourner pour
y déroger, ont toutes abouti à l’échec : croissance atone voire déflation,
explosion de la précarité, chômage de masse. Casser ce cycle « austéritaire » passe par une
nouvelle RTT sans perte de salaires à l’échelle nationale et une nouvelle
directive européenne baissant le temps de travail hebdomadaire.
Nous
souhaitons un grand débat national et européen sur ces propositions à commencer
par un état des lieux réel sur l’application de la directive européenne dans
les pays de l’Union et sur l’impact de la RTT en France. Nous souhaitons que ce
débat fasse la lumière sur les effets des politiques d’aides publiques et d’exonération
de cotisations sociales depuis ces vingt dernières années, notamment leurs
effets sur la recherche, la production industrielle, les exportations, l’impact
sur les services publics, le financement de la protection sociale, la
croissance, l’emploi et les salaires.
C’est
pourquoi la CGT se lance dans une campagne d’action ou l’ensemble des salariés sera
acteur pour une vrai réforme et un réel respect des droits; pour que chacun puisse
réellement travailler correctement en demandant une réelle application des 35h ce qui doit se traduire par le passage d'un accord de branche suivant les secteurs d'activités. Le but étant de faire respecter et enfin améliorer réellement les conditions
de travails.
A ce jour nous savons tous que le
travail non déclaré c’est généralisé de façon massive…, au sein de
notre entreprise combien de salariés font-ils des tâches qui ne sont pas de
leurs ressort et combien acceptent de travailler en dehors des heures définit
par leurs contrat ?????
si vous aussi vous souhaitez voir une autre application dans notre société; et un réel respect de vos prérogatives
Rejoignez nous ENSEMBLE PROPOSONS DE RÉELLES SOLUTIONS !
A Suivre !
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