Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi
Notre Groupe et Société a bien eu le coup de pouce lié au CICE mais et Vous en avez-vous eu un bénéfice direct ?
Par Marion
Davaux
Le rapport
annuel de 2015 montre qu’une fois de plus, le CICE rate incontestablement sa
cible et ne profite toujours pas aux secteurs les plus exposés à la concurrence
internationale, et qui pourraient rencontrer des difficultés à exporter.
Les travaux
de la commission affirment « que le CICE bénéficie relativement peu aux
entreprises les plus insérées dans le commerce mondial ».
Ce sont
essentiellement les secteurs des services comme Adecco, de la construction, des travaux
publics qui en sont les principaux bénéficiaires.
Comme nous
l’avions dénoncé lors des conclusions des rapports précédents, les entreprises
des grands groupes qui choisissent d’opter pour les bas salaires profitent
massivement de ce dispositif.
Le CICE ne
permet pas non plus d’investir dans la recherche et le développement comme le
concède le rapport : « Plus les entreprises dépensent en R&D,
plus elles emploient une forte proportion de cadres et de professions
intellectuelles supérieures dont les salaires sont plus élevés. L’exposition au
CICE en est d’autant moins importante ».
Enfin, ce
dernier constate qu’aucun lien direct n’existe réellement entre les dispositifs
intégrés au CICE et la création d’emploi, la formation, les investissements
productifs.
Il en va de même concernant les effets sur les marges financières des entreprises, ils sont clairement remis en cause, les marges passant de 29,3 % en 2013 à 29 % en 2014. Ces marges, très légèrement à la baisse demeurent toutefois confortables. Ce fléchissement serait justifié par des soi-disant redistributions du CICE en augmentation de salaires, mais aucune statistique ne vient étayer ces affirmations, et encore moins les exigences des salariés au sein de nombreuses entreprises qui demandent rapidement et massivement des hausses de salaires.
Il en va de même concernant les effets sur les marges financières des entreprises, ils sont clairement remis en cause, les marges passant de 29,3 % en 2013 à 29 % en 2014. Ces marges, très légèrement à la baisse demeurent toutefois confortables. Ce fléchissement serait justifié par des soi-disant redistributions du CICE en augmentation de salaires, mais aucune statistique ne vient étayer ces affirmations, et encore moins les exigences des salariés au sein de nombreuses entreprises qui demandent rapidement et massivement des hausses de salaires.
Une enquête
de l’association des DRH de France révèle d’ailleurs qu’ils sont rarement
associés aux décisions d’utilisation du CICE.
Le rapport
est sans appel, il confirme que le patronat utilise les fonds du CICE, qui
représentent 18 milliards d’€, pour les transformer en exonérations de
cotisations sociales, sans contrôle, ni accord préalable.
De plus, le
patronat souhaite détourner ce dispositif en exonération de cotisations,
seraient éligibles au CICE, les salaires allant jusqu’à 3 fois ½ le SMIC, ce
qui représenterait 40 milliards d’€.
Il est donc
urgent d’évaluer l’ensemble des aides publiques fiscales et sociales, de les
conditionner à l’investissement dans l’emploi, la formation, les salaires, la
résorption des inégalités et de la précarité, de favoriser l’investissement
productif et la recherche.
Ces
évaluations doivent permettre d’identifier et supprimer les dispositifs qui se
transforment en effets d’aubaine pour les entreprises Mais pas pour les salariés !
La CGT
portera ces propositions au sein du comité national de suivi et d’évaluation
des aides publiques, instance par ailleurs revendiquée et obtenue par la CGT.
A ce propos,
nous souhaitons sa déclinaison dans chaque région.
Enfin, la
CGT revendique pour les instances représentatives du personnel, le droit de
contrôle et de suspension des aides fiscales et sociales.
Dans ce
cadre, nous appelons l’ensemble des salariés à se saisir massivement de l’appel
national du 8 octobre pour faire avancer ces propositions et revendications.
Le CICE n'a donc pas été utilisé comme il aurait du l'être et par contre les exonérations ont elles bien eu lieu .....
Quid de l'impact positif sur nos emplois ? sur les augmentations de salaires de l'ensemble des salariés fixes et hors primes...
A suivre ensemble faisons évoluer les choses !
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