Attention des déménagements peuvent englober une restructuration et un changement des processus de fonctionnement au seins même des entreprises:
Open Space - Télétravail FlexOffice...
Définition du FlexOffice:
Avec le flex office, les salariés changent de poste chaque matin, et 
ne peuvent plus coller de photos de leurs enfants sur un mur ou un 
bureau à cloisons. “De nombreuses recherches montrent que le fait de pouvoir territorialiser l’espace de travail
 est très important dans le sentiment d’appartenance organisationnelle, 
et donc pour la motivation.  
Or, avec des bureaux dépersonnalisés, où 
l’on ne peut laisser ses effets personnels, c’est tout le contraire qui 
se produit”, souligne Delphine Minchella.
Le flex office consiste à revoir l’espace du travail, mais aussi son 
organisation, en faisant la part belle au télétravail, ainsi qu’au “mobile working”
 : grâce à une connexion à un poste virtuel, il est possible de 
travailler n’importe où dans l’entreprise, de chez soi, mais aussi dans 
un espace de coworking, selon ses besoins et ses contraintes. “Mais 
cette nouvelle façon de travailler affecte naturellement la 
collaboration des salariés entre eux, ainsi que l’impression de faire 
partie de l’organisation.  
Dans une grande entreprise que j’ai visitée et
 qui a mis en place le flex office, de nombreux salariés m’ont expliqué 
que tout d’un coup, ils avaient eu la sensation d’être moins importants 
pour leur société – dans le sens où s’il fallait les licencier, il n’y 
aurait même pas besoin de les convoquer. Ainsi s’établit une 
distanciation du salarié avec l’organisation, et on sent que tout à 
coup, on est plus fragile, interchangeable”, note la chercheuse.
Les salariés changeant constamment de bureau, quid de l’esprit 
d’équipe ? “Les recherches en sciences du travail le démontrent depuis 
les années 1970 : les relations informelles ont un grand impact sur la productivité, la motivation, mais aussi sur l’innovation
 organisationnelle. Or, en demandant à des gens de ne pas avoir une 
localisation claire dans l’espace organisationnel, vous brouillez les 
cartes et vous empêchez ceux qui travaillent souvent ensemble ou qui 
simplement s’apprécient, de se regrouper”, indique Delphine Minchella. 
Et si un salarié commet l’erreur de venir tôt pour choisir chaque 
matin un ordinateur proche de celui d’un collègue, il est vite recadré 
par les DRH. “Ainsi, l’on casse les possibilités de relations 
informelles, ce qui participe à l’instauration d’une distance entre les 
gens.
Certaines personnes m’ont confié qu’elles avaient l’impression de 
venir travailler dans une bibliothèque universitaire : on vient, on 
réserve sa place, on travaille, et on rentre chez soi le soir”, déplore 
la spécialiste en management stratégique.
Flex office : 61 % des entreprises sont prêtes mais des freins et danger
persistent
À
l’heure où l’on entend parler du flex office sans cesse, 
Parella
fait le point sur la réalité du terrain. A la question « l’avez-vous mis
en place ? », seules 22,5 % des entreprises ont répondu par
l’affirmative. Toutefois, 61 % se disent prêtes à franchir le pas. Dans le
détail, 63,5 % ont fait le choix de le déployer par département et 34,6 % de
manière générale. Ceux qui ne l'ont pas mis en place mettent en avant la
complexité du sujet (cité en quatrième position en 2017), une résistance en
interne, un enjeu non prioritaire ou encore des métiers non adaptés (en première
position en 2017).
Concernant
le télétravail, 59 % l’ont mis en place en interne. Parmi elles, 49 % l’ont
appliqué à tous les métiers et 65 % ont opté pour 1 jour par semaine (29 % pour
2 jours). Enfin, l’accès aux tiers-lieux est d’ores et déjà mis en place par 14
% des entreprises interrogées et en cours de réflexion chez 13 % d’entre elles.
Les 73 % restants disent ne pas en avoir l’utilité, pensent que cela n’est pas
adapté à leur structure ou encore craignent une dispersion.
Flex office: attention Danger ?  
Le "flex office" a le vent en poupe. 
Bien 
plus qu’une simple mode d’organisation, il semble devoir s’inscrire 
durablement dans les choix d’agencement des espaces de travail. 
La 
généralisation des postes non attribués n’est pourtant pas sans risques. 
Pour être menée sans heurts, elle exige des entreprises une forte 
implication pour anticiper et répondre aux besoins des collaborateurs.
Encore largement minoritaire dans 
l’organisation des espaces de travail – 14 % des actifs français selon 
le dernier baromètre Actineo –, 
le flex office gagne chaque jour du 
terrain. 
Du point de vue de l’entreprise, les bureaux non attribués ne 
présentent, de prime abord, que des avantages : économie des mètres 
carrés, mutualisation des espaces de travail, meilleure gestion des flux
 de salariés… Surtout, le flex office est présenté comme la conséquence 
directe, voire inéluctable, de l’essor du travail nomade. 
Les 
collaborateurs étant de moins en moins présents dans les murs de 
l’entreprise (coworking, télétravail…), la conservation de postes fixes 
en pratique sous-utilisés perdrait toute justification.
Le flex office est-il pour autant la 
panacée ?  
Les chiffres tendent à prouver que non.
Selon Actineo, à peine
 14 % des actifs choisiraient en premier lieu un poste non dédié si on 
leur en laissait la possibilité, même si 40 % sont ouverts à ce mode de 
travail. Ils sont en revanche 77 % à préférer un poste de travail 
attribué. 
Le constat vaut aussi pour les nouvelles générations, 
supposées plus réceptives au flex office. L’enquête « Mon bureau de 
demain » réalisée en 2018 auprès des étudiants de la grande école et des
 mastères spécialisés de l’Essec montre que 57 % des répondants 
souhaitent travailler dans un bureau traditionnel (individuel ou 
partagé). 
Ils sont aussi 83 % à estimer important d’avoir un bureau 
attitré dans leur future entreprise. 
Un développement contrasté
Dans ce contexte, l’essor du flex office relève du paradoxe : bien 
que majoritairement rejeté par les salariés, il est plébiscité par les 
grandes entreprises. « Cette transformation est révélatrice du 
modèle de nos sociétés. Le salarié et son occupation spatiale sont 
devenus une variable d’ajustement, juge l’ethnologue Laurent Assouly.
 C’est révélateur d’une forme de précarité de l’emploi du salarié, 
devenu plus interchangeable en raison de son travail toujours plus 
mutualisé et de son poste non fixe. Avec le flex office, l’entreprise se
 prémunit de sa dépendance vis-àvis de ses salariés. » La 
massification d’une population de cadres longtemps considérée comme le 
relais privilégié de la stratégie des directions a aussi 
considérablement bouleversé la nature des relations hiérarchiques. «
 Le flex office correspond à une stratégie managériale de 
reconfiguration de l’espace de travail des cadres pour en faire des 
salariés comme les autres, analyse la sociologue du travail et directrice de recherche au CNRS Danièle Linhart.
 Dans les grandes entreprises technologiques, des milliers d’ingénieurs 
très qualifiés ne peuvent pas tous avoir leur bureau. C’est pour eux que
 le flex office représente le changement le plus important ; la dureté 
de leur condition augmente, ils sont soumis au changement permanent ».
Une telle stratégie n’est pas sans effet : bousculés dans leurs 
habitudes, dépossédés de leur territoire, les actifs en flex office sont
 plus insatisfaits de leurs conditions de travail que leurs collègues en
 espace ouvert traditionnel (22 % contre 13 % selon Actineo). 
Les 
conséquences sont classiques : motivation moindre, baisse de la 
productivité et augmentation du turn-over qui finissent par nuire au bon
 fonctionnement de l’entreprise.
Pour se dérouler dans de bonnes conditions, le passage aux bureaux 
non attribués doit donc respecter un certain nombre de règles. « Le 
flex office n’est pas mauvais en soi, mais il est important de le mettre
 en place en tenant compte des attentes et des besoins des 
collaborateurs », prévient Félix Traoré, doctorant au Laboratoire Techniques, Territoires, Sociétés (LATTS). « Si
 les entreprises se tournent vers le flex office et le travail nomade, 
elles doivent être cohérentes et proposer à leurs collaborateurs de 
gérer de façon prévisionnelle les lieux et les temps de travail, abonde Alain d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS.
 Cela renvoie les entreprises à la cohérence de leurs équipements, en 
particulier s’agissant de la possibilité de réserver un emplacement.
 » Selon Actineo, 92 % des actifs en flex office ne peuvent pas 
pré-réserver une place. Jamais certains de trouver un emplacement qui 
leur convienne, les salariés sont contraints d’inventer des solutions 
que l’entreprise ne leur offre pas en matière d’organisation de travail.
Diversifier les espaces
La pré-réservation des espaces n’est de toute manière qu’un aspect 
des mesures à adopter pour faire accepter le flex office. La nécessaire 
diversité des espaces et leur adéquation avec la variété des processus 
de travail en est un autre. « Une équipe travaillant en bureaux non 
attribués devrait avoir à disposition plusieurs espaces individuels et 
collaboratifs adaptés à l’ensemble de ses tâches, plaide Françoise Bronner, chercheuse en organisation et espace. Pourtant, en pratique cela reste peu répandu.
 » À l’espace ouvert stricto sensu doivent donc s’ajouter des bulles de 
confidentialité, des zones de relaxation, des salles de réunion de 
différentes tailles, réservables ou non, ou encore des ateliers de 
cocréation… Le recours à du mobilier adapté, notamment sur le plan 
acoustique, est également recommandé. Certains acteurs, comme Orange 
Connectivity and Workspace Services (OCWS), filiale d’Orange Business 
Service, l’ont bien compris et font de la multiplicité des espaces de 
travail la base de leur offre commerciale. 
Aux entreprises désireuses de
 passer au flex office, OCWS ne propose pas moins de 14 espaces 
différents (pôles collaboratifs matérialisés par des tables hautes et un
 grand écran, pitch room, fablab, tisanerie…). 
Mais ce n’est pas tout de concevoir un aménagement adapté aux besoins
 de chacun ; encore faut-il parvenir à le réaliser. Le danger qui guette
 les entreprises, parfois pleines de bonne volonté, est l’écart trop 
important entre l’objectif de départ et le résultat final.
Un projet 
pilote, mené sur une petite échelle au sein de l’entreprise, peut jouer 
un rôle de vitrine qui permet de limiter les résistances internes et 
favoriser le processus d’acceptation de la nouvelle norme. 
Dans un 
second temps, l’entreprise généralise le flex office à l’ensemble de ses
 sites. 
L’échelle de conception change alors de dimension et les 
réalités du terrain tendent à s’éloigner de ce que l’entreprise avait 
imaginé initialement. 
Un étage aménagé sans territoire d’équipe pourra 
ainsi vite devenir source de conflit entre collaborateurs, par exemple 
pour s’approprier les meilleurs emplacements. « Il est rare qu’une entreprise ne conçoive pas de territoire d’équipe, nuance Félix Traoré. 
 En
 revanche, il arrive que ces espaces soient mutualisés à un tel taux 
que, pour travailler, les collaborateurs sont souvent contraints de 
s’installer loin de leurs coéquipiers. Certains collectifs sont 
dispersés contre leur volonté. » 
La dispersion peut aller jusqu’à 
favoriser le recours au télétravail ou l’utilisation d’espaces de 
coworking situés hors des locaux de l’entreprise. 
Le recours au flex 
office aboutit alors à l’inverse du résultat recherché avec une baisse 
de la communication entre collègues
 
Et vous seriez vous pour ce type de gestion ?  
N'hésitez pas a venir échanger avec nous de ces sujets organisationnels .
Raisonner à l’échelle de l’équipe”  
À l’heure actuelle, aucune étude n’existe sur le ressenti des 
collaborateurs vis-à-vis du flex office, et son impact sur leur 
bien-être au travail. Même si selon une récente étude d’Opinion Way, 
 68% des Français sont contre le flex office, 
Vincent Berthelot “prend 
le pari que l’expérience est positive, en amenant à transformer le 
management et à donner des responsabilités et de l’autonomie aux 
salariés”. 
Delphine Minchella indique de son côté “n’avoir jamais vu un 
système qui fonctionne avec le flex office… pour l’instant”.